dimanche 31 décembre 2023

Les gagnants et les perdants de l'année 2023

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 Pour la 16 -ème année consécutive, le réseau Haïti Connexion (ou Haïti Connexion Network) s’est fait le devoir et le plaisir, à pareille époque, de revoir l’année qui s’achève-- cette fois 2023-- afin de publier les noms des personnalités ou des entités qui ont marqué l’année, tant sur le plan national (Haïti) qu’international.


En 2023, le monde a été témoin d’un tableau 
 à la fois dynamique et bouleversant voire chaotique où certains sont sortis vainqueurs tandis que d’autres ont connu le goût amer de la défaite ou du rejet. L’année a été marquée par des réalisations remarquables, des innovations révolutionnaires et des changements transformateurs qui ont façonné le destin des individus, des industries et des nations. En tant que gagnants, ceux qui ont saisi les opportunités, se sont adaptés au changement et ont exploité leur potentiel et ont atteint de nouveaux sommets de réussite. Pendant ce temps, les perdants, aux prises avec des revers et des défis imprévus, voire des désastres réels ou virtuels, doivent affronter l’effort de se reprendre face à leur défaite sur le plan humanitaire, sans oublier, entre autres, les conséquences des guerres en Europe et au Moyen Orient qui sont en train de faire de nombreuses victimes, à la grande douleur de nombreux manifestants à travers le monde.

Cette année nous nous sommes focalisés sur un nombre restreint de personnalités ou entités, vu que certains de nos membres l’ont voulu ainsi, comme pour mettre davantage en valeur nos choix.


Rejoignez-nous donc pour nous plonger dans des histoires ponctuelles de triomphe et de déception qui ont défini, à notre avis, les gagnants et les perdants de 2023.

Rendons-nous à Ouanaminthe pour rencontrer ces gagnants de 2023.

Ouanaminthe est cette ville du Nord-d ’Est d’Haiti. Elle est la plus grande commune du nord-est d'Haïti. Le pont reliant Ouanaminthe à la ville dominicaine de Dajabón est l'un des quatre principaux postes frontaliers entre les deux pays. Tout au long de son histoire, la ville a été à plusieurs reprises un lieu de médiation dans des conflits internationaux, d'abord entre colons français et espagnols, et plus récemment dans le cadre du conflit de longue date entre Haïti et la République Dominicaine. Et Maribaroux est une plaine côtière située au pied de la chaîne de montagnes du Nord, à 50 km (30 miles) de Cap-Haïtien. La commune principale est Ferrier, anciennement appelée Maribaboux, qui lui a donné son nom. C'est une vaste région agricole irriguée par plusieurs rivières.                                                                                                                                                            


Ces deux localités sont dans un bras de de fer avec le pays voisin dont elles semblent sortir gagnantes ainsi que le peuple haïtien. Car la construction du canal d’irrigation, initiée par le feu président Jovenel Moïse et ayant été le sujet de désaccord depuis le début, s’est poursuivie malgré les menaces verbales et les provocations militaristes du président dominicain Luis Abinader. Il faut signaler que cette victoire est l’œuvre de personnalités telle l’ancienne Directrice Départementale du Nord-Est du Ministère de l'Environnement (DDNE-ME) Wideline Pierre qui, en novembre 2023, a présenté sa démission au gouvernement de facto d’Ariel Henry en stipulant ceci : « En effet je souhaite quitter mes fonctions de Directrice Départementale du Nord-Est du Ministère de l'Environnement à cause de mes nouveaux engagements citoyens dans la lutte sociale et politique devant conduire à l'amélioration de notre société. Interpellée par les défis sociaux aigus d'une communauté en agonie d'une part ; ne voulant pas transgresser le devoir de réserve qu'impose ma fonction dans l'éventualité d'un conflit d'intérêt, d'autre part ; je vous remets donc ma démission. » Plus d’un estime que Pierre avait aussi été émotionnellement secouée —avec justesse—face aux déportations massives des ressortissants haïtiens par les autorités dominicaines sans toutefois le mentionner.

Il y a un autre gagnant de l’année 2023 à titre posthume du nom d’Adolphe Francky AKA FERNANDO KANALDO qui était presque toujours à pied ’œuvre pour promouvoir et faire avancer la construction du canal. Francky a malheureusement succombé à une maladie foudroyante le 13 décembre dernier.


En plus de ces personnalités, nous devons mentionner comme gagnants pour 2023 le Comité de soutien au canal, les membres de la mairie de Ouanaminthe qui tous représentent un exemple de fonctionnement autonome pour les autres villes d’Haiti par rapport à l’impotence du gouvernement central d’Ariel Henry. Évoquons aussi aussi la diaspora haïtienne pour ses contributions financières à ce monument et jalon nationaux et qui --qu’il pleut qu’il tonne ou neige-- tend toujours la main à ceux de l’intérieur et se tient toujours prête a se battre pour une Haiti meilleure et dotée de bons dirigeants.

En parlant d’Ariel Henry, un éditorialiste du journal dominicain Listin Diario a présenté Henry et Luis Abinader comme deux coquins qui prennent des actions gouvernementales pour des raisons personnelles « Abinader et Henry avaient tous deux des raisons très personnelles d’appeler à l’agression contre le courageux peuple haïtien…Entre octobre et février 2022, les cris d’Abinader, Roberto Álvarez et Ariel Henry à l’ONU, à l’OEA et d’autres scénarios demandant d’envahir Haïti sont tombés dans l’indifférence et personne en Amérique n’est prêt à mettre ses troupes dans ce bourbier (FELIPE CIPRIÁN. 27/12/2023)). Selon Ciprian, « Dans [sa] lutte contre Haïti, Abinader n'a rien gagné. » Un perdant en d’autres termes, tout comme Ariel Henry.

En conclusion, l’année 2023 a mis en valeur la résilience et la capacité d’adaptation des communautés de Maribaroux et de Ouanaminthe qui ont gagné dans un contexte d’incertitude économique et sécuritaire. Cependant, il est important de reconnaître que tout le monde n’a pas reçu de nous des résultats favorables et que nous devons tirer les leçons des difficultés, des erreurs ou des malversations commises par les perdants.  Divers autres facteurs ont influencé la donne en Haiti, il faut le reconnaître ; ils n’en sont pas moindres. Les gagnants d’aujourd’hui ne voudraient pas être les perdants de demain.
Célébrons les triomphes, apprenons des échecs et rappelons-nous que le succès ne se définit pas uniquement par les victoires individuelles, mais aussi par notre croissance collective et notre humanité partagée.

Bonne et Heureuse Année 2024 et Heureux Jour des Aïeux

Carl Gilbert, Pour Haiti Connexion NetWork (HCN)

dimanche 24 décembre 2023

Un autre individu plaide coupable pour l’assassinat du président Jovenel Moïse

MIAMI (AP) - Un ancien soldat colombien a plaidé coupable vendredi de conspiration dans l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en 2021, qui a plongé la nation des Caraïbes dans la violence et les troubles politiques.

Mario Antonio Palacios Palacios, 45 ans, a plaidé coupable à trois chefs d'accusation, y compris de complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des États-Unis, lors d'une brève audience devant le juge fédéral José E. Martínez. Assis à côté de son avocat, Alfredo Izaguirre, Palacios a répondu "Oui, votre honneur", en espagnol lorsque le juge a demandé s'il plaidait coupable.

Palacios est le cinquième des 11 accusés à Miami à plaider coupable de l'assassinat de 2021. Dans le cadre d'un accord avec les procureurs, il a accepté de coopérer à l'enquête et de plaider coupable. Il pourrait être condamné à la prison à perpétuité lorsqu'il sera condamné le 1er mars, mais en vertu de l'accord, les procureurs ont concédé qu'il jouait un rôle mineur dans le complot.

"Il ne savait pas dans quoi il allait entrer. Il ne faisait pas partie du plan", a déclaré Izaguirre aux journalistes après l'audience. "Il n'a recruté personne. Il n'a pris aucune autorité de décision en ce qui concerne la conspiration. Je pense que le gouvernement comprend."

Selon les procureurs, les conspirateurs avaient initialement prévu d'enlever le président haïtien, mais ont décidé plus tard de le tuer. Ils disent que les conspirateurs avaient espéré gagner des contrats sous le successeur de Moïse. Environ 20 anciens soldats colombiens et plusieurs deux citoyens haïtiens américains ont participé au complot, selon les autorités.

Moïse a été abattu 12 fois dans sa maison privée près de la capitale haïtienne de Port-Au-Prince, le 7 juillet 2021. Il avait 53 ans. Sa femme, Martine Moïse, a été blessée dans l'attaque.


samedi 18 novembre 2023

HCN/RFC Media Page

 

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Des personnes déplacées de chez elles en raison d'affrontements entre bandes armées à Cité Soleil, à Port-au-Prince, Haïti, le mercredi 15 novembre 2023. © Odelyn Joseph/AP
__________ __________ __________ __________ https://streaming.live365.com/a86669 (Liens rapides universels)
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dimanche 15 octobre 2023

Revi Actialite avec KR + Kominikasyon Sosyete Sivil Wouanamint sou zafè ...

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Luis Abinader rouvre la frontière mais les Haïtiens la laissent fermée


Miguel Vargas souligne des erreurs dans la gestion du conflit avec Haïti : « Cela crée une image négative » Miguel Vargas souligne des erreurs dans la gestion du conflit avec Haïti : « Cela crée une image négative »

L'ancien Ministre dominicain des Affaires étrangères, Miguel Vargas Maldonado, a déclaré que le Gouvernement [dominicain] a commis plusieurs erreurs dans la gestion du conflit avec Haïti, en raison de la construction d'un canal, de ce côté de l'île, qui détournerait une partie du cours de la rivière Masacre.

Vargas Maldonado a souligné, comme première erreur, la signature d'un accord en mai 2021, dans lequel Haïti a obtenu l'autorisation de construire un tel ouvrage. Une signature que Abinader et consorts ont passé sous les cendres tout au cours de l’évolution de la crise.

"Le gouvernement a commis plusieurs erreurs, le 17 mai 2021, il a conclu un accord dans lequel il accordait le libre passage au canal de la rivière Massacre, il est donc évident qu'il veut recourir à une autre mesure", a poursuivi Maldonado. Le gouvernement a pris les mesures les plus drastiques pour arrêter la construction du canal, comme la fermeture des frontières maritimes, terrestres et aériennes le 15 septembre, car cette mesure affecte le commerce.

« La mesure de fermeture de la frontière affecte évidemment le commerce, puisqu'Haïti est notre deuxième partenaire commercial, celui qui a la meilleure balance commerciale pour la République Dominicaine et elle affecte non seulement les commerçants haïtiens, elle affecte également les commerçants dominicains », a-t-il déclaré.

Maldonado a soutenu que cela a déclenché une crise économique pour le secteur commercial et crée une image négative de la République Dominicaine dans le contexte international, puisqu'il semble qu'elle refuse l'eau et la nourriture à Haïti… »
Luis Abidaner s’était donc  tiré une balle dans le pied. Bien compté, mal calculé, dit l’haïtien de l’autre cote de la frontière. Blessé et cherchant maintenant à retrouver son équilibre, pour continuer la métaphore, le président dominicain a donc pris un autre décision officielle pour rouvrir la frontière haïtiano-dominicaine le 10 octobre dernier, comme quoi pour établir un « corridor humanitaire.»  Cadeau empoisonné, répliquent les Haïtiens qui eux ont décidé de laisser la frontière fermée.

Parlant de cadeau empoisonné, la clientèle haïtienne du côté haïtien a profité de cette crise pour faire ressortir la mauvaise qualité des marchandises dominicaines qui étaient vendues dans la zone frontalière et les abus de toutes sortes qu’elle y subissait. En ce sens, la société civile à Ouanaminthe retourne sur la scène avec d’autres revendications pour un commerce frontalier juste, respectant la souveraineté et la dignité du peuple haïtien.

Non seulement les travaux du canal continueront, mais la société civile refuse que le commerce frontalier reprenne son cours dans les mêmes conditions exécrables, dégradantes et inhumaines.

Même si la frontière sera ouverte au commerce, il n’y aura personne du côté haïtien pour y pénétrer. Et les sbires du gouvernement de facto haïtien ou de sa police devront faire bien attention, avertissent d’autres.

En dernière heure : des haïtiens ont traversé la frontière ce dimanche 15 octobre 2023 ainsi que des dominicains pour récupérer leurs produits de vente du marché de Dajabon et leurs voitures qui étaient bloqués des deux côtés par la toute première décision du président dominicain [Listin Diario].  De plus, dans une note de presse, publiée ce vendredi 13 octobre, l’Association des Industries d’Haïti (ADIH) dit exprimer sa solidarité envers toutes les concitoyennes et tous les concitoyens qui exhortent le gouvernement haïtien à garder fermées les frontières avec la République Dominicaine.

Audios  : Ecoutez  en haut les revendications de la société civile de Ouanaminthe

lundi 9 octobre 2023

Histoire: Massacre des haïtiens par les dominicains (Oct. 1937)

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A la mémoire des victimes des Vêpres dominicaines du 3 au 15 octobre 1937. Louis J. Auguste, MD, MPH

Le 3 octobre 2023 ramène le 76eme anniversaire du massacre des Haïtiens sur la frontière haïtiano-dominicaine par l’armée dominicaine, sous les ordres du dictateur Rafael Leonidas Trujillo. En deux semaines, entre 15 et 30,000 Haitiens, selon les sources, furent décapités, pendus ou tués par balles, pendant que des milliers d’autres s’échappaient avec des blessures sévères ou ont du s’enfuir laissant tout ce qu’ils avaient accumulé au fruit de leur labeur. 2007 a marqué le centenaire de Jacques Roumain, le centenaire de la naissance des présidents François Duvalier et Paul Eugène Magloire. Des cérémonies seront organisées pour commémorer leurs accomplissements, mais je me demande qui pensera aux victimes de ce triste événement connu sous le nom de « Vêpres dominicaines. » Combien de nos quotidiens ou hebdomadaires, combien de nos animateurs d’émissions radiodiffusées ou télévisées rappelleront à la nation le sort de ces malheureux concitoyens ? Combien de nous aurons une petite pensée à leur mémoire ?

Beaucoup de nos concitoyens y verront l’opportunité de blâmer l’incompétence et l’incurie de nos leaders
politiques. Certes, je ne saurais ne pas le reconnaître. Cependant, l’origine de ce conflit ne peut échoir uniquement sur les épaules des Haïtiens. Il faut remonter à 1697 quand à la signature du Traité
de Ryswick, l’Espagne concéda à la France le tiers occidental de l’île de Saint-Domingue ou Hispaniola.
La ligne tracée lors devait définir les limites orientales de la république haïtienne créée en 1804.
Cependant, cette frontière, au cours de plus de trois cents ans d’existence a été modifiée plus d’une fois,
non seulement officiellement, mais aussi de facto, en fonction des conflits militaires dont les deux pays
ont été la scène, quand par exemple, Toussaint Louverture s’est battu à tour de rôle sous le pavillon
français, puis espagnol et enfin de compte encore sous le pavillon français, réarrangeant à plusieurs
reprises le territoire contrôlé par les Français. Finalement, la population des zones frontalières, à
l’instar de la population de l’Alsace et de la Lorraine entre la France et l’Allemagne devait voir
encore changer leur nationalité quand Boyer à l’invitation des Dominicains eux-mêmes prit possession
de toute l’île, jusqu'à l’expulsion des armées haïtiennes sous le gouvernement de Faustin Soulouque.
Peu informés et à la fois peu soucieux des changements incessants dans les deux capitales qui se partagent l’hégémonie de l’Ile, les habitants de la zone frontalière s’accrochaient à leur lopin de terre
qu’ils avaient occupé depuis déjà plusieurs siècles.

Les deux premières décennies du XX ème siècle virent l’occupation des deux pays voisins par les Etats-Unis d’Amérique. Au terme de cette double occupation, le Président Calvin Coolidge exhorta les deux nations à résoudre leur dispute frontalière. En grande partie, le tracé de 1697 fut accepté avec la différence que Haïti devait céder une bande de terre au nord et la Dominicaine une bande au sud pour la construction d’une autoroute frontalière. Ainsi des centaines de familles haïtiennes se trouvaient tout d’un coup sur le territoire dominicain, sans qu’aucun dédommagement ne leur fût versé et apparemment sans qu’aucun émissaire du gouvernement se soit soucié de les informer de leur nouvelle nationalité. En fin de compte, avec la disparition des aînés et l’arrivée des nouvelles générations intégrées par la langue, les coutumes et le système d’éducation, le problème aurait pu se résoudre spontanément et à la longue.

Cependant, c’était sans compter avec le facteur de race. Car les Dominicains ne voulaient absolument pas
de ces paysans haïtiens en majorité peu métissés et donc de complexion noire. En effet, alors que les
Haïtiens de par la Constitution de 1805 se décrétaient une nation noire et offraient la nationalité haïtienne
à tout individu d’origine africaine, les Dominicains ont toujours renoncé à la contribution africaine de
leur héritage. Le dictateur Trujillo lui-même partiellement d’origine haïtienne de par sa grand-mère
honnissait le simple fait d’y penser. Il gardait soigneusement parmi ses articles de toilettes un
coffret de maquillage qui lui permettait de faire pâlir son teint.
Durant les préambules de la Deuxième guerre mondiale, il s’empressa d’inviter les juifs persécutés en
Europe à trouver asile chez lui, avec l’idée que cet apport de sang caucasien pourrait aider à blanchir
davantage la population dominicaine.

Le troisième volet du triptyque est d’ordre économique. Pendant l’occupation américaine, les
industriels américains investirent beaucoup plus dans l’économie dominicaine qu’ils ne firent en Haïti.
Sans doute, il y a eu la HASCO, mais ils construisirent plusieurs usines sucrières notamment
dans la région de la Samana. Pour se procurer une main d’œuvre à bon marché, ils sollicitèrent l’envoi
de paysans haïtiens dans l’autre partie de l’île. A ce moment-là, l’industrie sucrière prospérait et les
industriels dominicains virent l’occasion d’exploiter la main d’œuvre haïtienne aussi à leur profit.
Cependant, c’était sans compter avec la chute de la bourse de New York en 1929. Le prix de la livre de
sucre tomba vertigineusement et désormais cette main d’œuvre devait rivaliser avec les ouvriers dominicains pour les emplois. Maintenant, les Haïtiens au lieu de représenter une occasion pour les Dominicains de s’enrichir devenait un problème. En fait, depuis lors, nous voyons dans les discours des officiels dominicains une nouvelle expression. Le problème haïtien ! Il faut résoudre le problème haïtien.
Quelle occasion pour n’importe quel politicien convoitant un poste de gouvernement de gagner des
votes ! Trujillo toujours en quête de se faire accepter de la bourgeoisie dominicaine y vit l’opportunité d’asseoir sa popularité. Prétextant que les Haïtiens sur la frontière volaient le bétail des rancheros dominicains, il décida tout comme son idole le Führer allemand allait faire des juifs, de mettre
fin au problème haïtien. Pendant l’été de 1937, il entama une campagne de démonisation des Haïtiens et
mit sur place un plan sordide pour maximiser les pertes de vie haïtiennes, tout en donnant le change et
prétendant que c’était une réaction spontanée de la paysannerie dominicaine. Les soldats chargés de ce
travail reçurent des instructions strictes d’éviter d’utiliser leurs armes à feu ou leurs baïonnettes et
de couper les têtes de préférence à la machette. Les premières têtes commencèrent à rouler le 3 octobre
1937. Bien sûr, les masses dominicaines participèrent et comme des hordes de loups assoiffés de sang, ils poursuivirent les Haïtiens partout où ils se réfugièrent. La petite histoire nous dit que le test de nationalité consistait simplement à demander à un individu de prononcer le mot espagnol « perejil » qui veut dire persil. Si l’individu n’était pas à même de rouler le « r » comme un Dominicain, la peine de mort lui était octroyée ipso facto. En fait, le massacre atteint une dimension bien au-delà de la nationalité. Le dictateur voulait purger son pays du sang noir, et de nombreux Dominicains de couleur noir furent exterminés aussi. Il n’était même pas question de les renvoyer en Haïti, puisque ceux qui s’enfuyaient vers la frontière étaient fauchés par les balles des soldats dominicains, encore même qu’ils essayaient de franchir la rivière du Massacre, qui entre parenthèses tient son nom d’un autre massacre, au temps de la colonisation francaise et espagnole.
Les horreurs de ces deux semaines ont été bien capturées dans le roman de l’écrivain haïtien Edwige
Danticat intitulé « The Farming of Bones. » Dans la préparation de ce roman, Mme Danticat passa plusieurs semaines sur la frontière haitiano-dominicaine à interviewer les survivants de cet enfer. Leurs
témoignages lui ont permis de reconstruire les péripéties vécues par nos compatriotes. Elle met le
récit suivant dans la bouche d’un de ses personnages : « … Now the others circled Yves and me… (We) were lifted by a mattress of hands and carried along next to Tibon’s body… The young toughs waved parsley sprigs in front of our faces.
- Tell us what this is, one said. Que diga perejil !
… Yves and I were shoved down onto our knees. Our jaws were pried open and parsley stuffed into our
mouths. My eyes watering, I chewed and swallowed as quickly as I could, but not nearly as fast as they
were forcing the handfuls into my mouth…
Yves fell headfirst, coughing and choking. His face was buried in a puddle of green spew. He was not moving… A few more people were lined up next to us to have handfuls of parsley stuffed down their throats… I coughed and sprayed the chewed parsley on the ground, feeling a foot pound on the middle of my back. Someone threw a fist-sized rock, which bruised my lip and my left cheek… A sharp blow to my side nearly stopped my breath. The pain was like a stab from a knife or an ice pick… Rolling myself into a ball, I tried to get away, from the worst of the kicking horde. I screamed, thinking that I was going
to die… What was the use of fighting? »

Traduction non-officielle: « …Maintenant, les autres nous entouraient, Yves et moi… Nous fumes soulevés par un matelas fait de mains humaines pour être déposés à côté du corps inanimé de Tibon… Les petits vagabonds agitaient devant nous des branches de persil en répétant:
- Dites-nous comment cela s’appelle! Dites « perejil! » Yves et moi fumes jetés sur nos genoux. Ils nous forcèrent à ouvrir grandes nos mâchoires et les remplirent de persil. Les larmes aux yeux, je me mis à mâcher et à avaler aussi vite que je pouvais, mais je n’arrivais pas au rythme qu’ils forçaient le persil dans ma bouche.
.. Yves toussant sans arrêt et à demi asphyxié tomba la face contre terre, atterrissant dans sa vomissure
verdâtre… Il ne bougeait plus… Ils alignèrent d’autres Haïtiens à nos côtés pour continuer à leur fourrer
des poignées de persil dans la gorge… Je me mis à tousser à mon tour et expulsai en un jet le
persil mâché, au même moment que je recevais un coup de pied au milieu de mon dos. Quelqu’un lança contre moi une pierre aussi grosse qu’un poing qui m’attrapa aux lèvres et à la joue gauche.. Un coup sec
aux côtes me coupa presque le souffle. La douleur était comme celle d’un coup de couteau ou d’un
pic à glace. Me pliant en boule, j’essayai de m’éloigner de ceux qui frappaient le plus dur. Je
hurlai, pensant que j’allais mourir… A quoi servait-il de se battre ? »

A suivre

mardi 3 octobre 2023

Une mission armée pour Haïti votée par le Conseil de sécurité de l’ONU

 (AP) — L'ONU:  Le Conseil de sécurité a voté ce lundi 2 octobre pour envoyer une force armée multinationale en Haïti dirigée par le Kenya pour aider à lutter contre les gangs violents, marquant la première fois en près de 20 ans qu'une force est déployée dans le pays des Caraïbes en difficulté.

La résolution rédigée par les États-Unis et l'Équateur a été approuvée par 13 voix pour et deux abstentions de la Chine et de la Fédération de Russie.

La résolution autorise la force à se déployer pendant un an, avec un examen après neuf mois. Le vote a eu lieu près d'un an après que le Premier ministre haïtien a demandé le déploiement immédiat d'une force armée, qui devrait étouffer une recrudescence de la violence des gangs et rétablir la sécurité afin qu'Haïti puisse tenir des élections longtemps retardées.

« Plus qu'un simple vote, il s'agit en fait d'une expression de solidarité avec une population en détresse », a déclaré Jean Victor Généus, ministre des Affaires étrangères d'Haïti. « C'est une lueur d'espoir pour les gens qui souffrent depuis trop longtemps. »

dimanche 1 octobre 2023

Le Conseil de Sécurité de l’ONU s’apprête demain à voter pour autoriser une force(??) en Haïti

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 https://drive.google.com/uc?export=view&id=16uGOMCigNWboCIz26Yy5ikd-gFzhhXWM

La résolution rédigée par les États-Unis obtenue par l'Associated Press samedi salue l'offre du Kenya de diriger la force de sécurité multinationale. Il indique clairement qu'il s'agit d'une force non-ONU financée par des contributions volontaires.
La résolution autoriserait la force pour un an, avec un examen après neuf mois.
La force serait autorisée à fournir un soutien opérationnel à la police nationale d'Haïti, qui est sous-financée, avec seulement quelque 10 000 officiers actifs pour un pays de plus de 11 millions de personnes.

La résolution indique que la force aiderait à renforcer les capacités de la police locale "par la planification et la conduite d'opérations conjointes de soutien à la sécurité alors qu'elle travaille à lutter contre les gangs et à améliorer les conditions de sécurité en Haïti".

La résolution devrait autoriser  cette force pour un an, avec un réexamen après neuf mois.

La résolution indique que la force contribuerait à renforcer les capacités de la police locale « à travers la planification et la conduite d’opérations conjointes de soutien à la sécurité alors qu’elle s’efforce de lutter contre les gangs et d’améliorer les conditions de sécurité en Haïti ».

L’adoption par le Conseil de sécurité autoriserait la force à « adopter des mesures temporaires urgentes à titre exceptionnel » pour éviter des pertes de vies humaines et aider la police à maintenir la sécurité publique.

Les dirigeants de la mission seraient tenus d'informer le conseil des objectifs de la mission, des règles d'engagement, des besoins financiers et d'autres questions avant un déploiement complet.

La résolution condamne « la violence croissante, les activités criminelles et les abus et violations des droits de l'homme qui compromettent la paix, la stabilité et la sécurité d'Haïti et de la région, y compris les enlèvements, la violence sexuelle et sexiste, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. , les homicides, les exécutions extrajudiciaires, ainsi que la contrebande d’armes. 

Le président du Kenya a engagé son pays à diriger cette force multinationale en Haïti pour lutter contre la guerre des gangs, alors même que les résidents des deux pays remettent en question le plan poussé par Washington.

Le président William Ruto a pris la parole la semaine dernière lors d'une cérémonie établissant des liens diplomatiques avec la nation des Caraïbes, qui s'est tenue en marge du rassemblement annuel des dirigeants mondiaux des Nations Unies. Le Premier ministre haïtien de facto, Ariel Henry, y a assisté. Henry a demandé le déploiement d'une telle force il y a déjà un an, en violation de la constitution haïtienne. 


samedi 30 septembre 2023

Haïti: La fermeture de la frontière dominicaine discutée avec le secteur privé

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Le ministre du Commerce et de l'Industrie, Ricardin Saint-Jean, a exprimé le désir et l'engagement du gouvernement, en accord avec le secteur privé, à trouver des mécanismes capables d'absorber à très court terme les conséquences de cette crise, ainsi que de réfléchir à l'adoption de mesures capables de fournir des solutions durables pour mettre le pays sur la véritable voie de l'autosuffisance alimentaire à long terme.

Ministre haïtien du Commerce, Ricardin Saint-Jean. 29 septembre 2023. | Photo : X/@machannzen
Publié le 29 septembre 2023 (il y a 22 heures et 47 minutes)


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En relation 
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Jeudi, une note officielle a confirmé que les autorités haïtiennes ont rencontré les chefs des chambres de commerce pour discuter des conséquences de la fermeture de la frontière et chercher des solutions aux besoins immédiats.

Les différentes parties se sont convenues de mettre en place un groupe de travail en vue d'explorer plus en profondeur les questions connexes et de soutenir l'État dans la formulation et la mise en œuvre de stratégies pour répondre aux besoins urgents.
À cette fin, ils ont prévu une nouvelle réunion le jeudi 5 octobre, où les principaux importateurs d'Haïti seront présents.

Source: TelesurTV

La fermeture de la frontière par Luis Abinader unifie les Haïtiens et divise les Dominicains

Depuis des années, Haïti patauge dans des crises politico-sociales ayant abouti à l’assassinat de son président. Au moyen d’un système bien établi sur une longue période, grâce aux mains cachées ou non des monstres politiques et des oligarques rapaces, des gangs commettent des actes de violence impitoyables contre la population haïtienne. Et cette violence a connu jusqu’à ce jour une escalade que même le “Viv Ansanb” promis par certains chefs de groupes armés n’a pas su contrôler : Fusillades sanglantes, tueries voire massacres ont donc été le lot quotidien de la société haïtienne. 

 Puis, est venue la fermeture de la frontière haïtiano-dominicaine par le président dominicain avec toutes les conséquences économiques qui en découlent. Pour illustrer son geste belliqueux qui est loin d’être une geste nationale (exploit) à voir les réactions de la société dominicaine, Luis Abinader envoie donc sur la frontière toute une force militaire composée des trois branches de son armée aux fins de montrer qu’il est très résolu dans cette décision pour le moins disproportionnée dans cette affaire de canal d’irrigation.
C’était bien compté mal calculé, Monsieur Abinader, ( estuvo bien contado y mal calculado, señor Abinader ), comme les haïtiens aiment répéter dans des situations où ils estiment avoir le dernier mot contre un quelconque adversaire qui se croyait malin. En effet, depuis la décision tonitruante du président de la république voisine, différents secteurs de la société haïtienne se sont rapprochés en esprit pour faire face à ce conflit forgé de toutes pièces par le président dominicain. 

Cette unification s’est manifestée et réverbérée sous plusieurs formes depuis tous les recoins de la ville frontalière de Ounaminthe et de Marribaroux jusque dans les “projects” à haut étage de la diaspora haïtienne vivant dans tous les coins du monde. L’unité pour la continuation de la construction du canal d’irrigation de la rivière Massacre n’est pas sans nous rappeler l’épilogue du livre de Les Gouverneurs de la Rosée de Jacques Roumain dans lequel l’auteur nous fait admirer la Koumbit parcourant les sentiers du village de Fond Rouge dans cette joie profonde suite à la trouvaille par Manuel de l’eau qui devrait arroser les champs des paysans pour de bonnes récoltes à venir. 

 En ce qui concerne le peuple haïtien, Ouanaminthe est maintenant le village de Fond Rouge ou, "dans la recherche d’ une ligne “d’action concrète, nous devons tourner nos regards vers la seule richesse réelle que nous possédons: la force paysanne de travail,” cette “force paysanne actuellement prisonnière de toutes les servitudes…. (Anthony Lespès 1944. Co fondateur du Parti Socialiste Populaire.) 

 Pendant ce temps, du côté dominicain, c’est maintenant la débandade pour ne pas dire déroute. Les petits commerçants ne savent pas où donner de la tête. Car leurs productions vivrières et leurs produits de quincaillerie pourrissent et languissent dans leurs stalles vu qu’ils ne peuvent plus traverser la frontière à cause de la décision impromptue d’Abinader, lui, sorti d’une famille aisée et qui certainement n’avait jamais connu le soleil ou la pluie au milieu des étalages de vente sur la frontière haïtiano-dominicaine afin d’écouler —pour quelques “pésos“—des produits commerciaux. Des voix s’élèvent alors de tous les coins de la République dominicaine pour railler Abinader en passe de devenir maintenant une tête de Turc du fait de sa décision de polichinelle. 

 Dans leur orgueil froissé, divers secteurs de la société dominicaine cherchent maintenant des subterfuges pour atténuer ou résoudre la crise. Et des éditorialistes de faire croire qu’Haïti est le coupable et que dans un esprit ‘magnanime’ la République dominicaine devrait rouvrir la frontière pour prouver sa bonne volonté. C ‘est ainsi qu’ un Fernando Rodriguez a écrit dans HOY que “Le gouvernement dominicain devrait offrir au monde une démonstration de bon sens, de sensibilité et de volonté de dialogue, s’il permettait la reprise du commerce binational entre Haïti et son pays, comme preuve sans équivoque qu’il souhaite la solution du conflit créé par le pays voisin avec sa décision unilatérale et en violation des accords de 1929 sur l’utilisation rationnelle et coordonnée des eaux de la rivière Massacre.” D’autres opinent que le problème resterait entier vu qu’ Haiti n’a pas d’interlocuteurs valides”. Alors que ce prétexte n’a jamais, au grand jamais, été invoqué quand la République dominicaine a auparavant permis sur son sol des combines pour nuire aux intérêts supérieurs de la nation haïtienne. 

 Entre-temps, le peuple haïtien doit rester pour une fois uni avec les riverains et paysans de Ouanaminthe s’il veut sortir victorieux de ce bras de fer qui lui est imposé par la république voisine, ce qui pourra l’aider peut-être, comme en 1804, à sortir du gouffre dans lequel il a été précipité depuis lors. 

 E65.-Revue de l’Actu avec KR-Plus Analyses/Opinions sur le Canal.

Audios sur  le sujet


 



lundi 18 septembre 2023

Deux Éditoriaux sur la crise haitiano-dominicaine (Fr, Ang, Esp)


Autres liens de lecture:

HAITIANOS 

Haitianos se manifiestan en contra 

de Luis Abinader en Nueva York

Los haitianos llegaron con banderas nacionales y pancartas con expresiones ofensivas contra el presidente dominicano, al tiempo que lo tildaban de “racista”

    Haitianos se manifiestan en contra de Luis Abinader en Nueva york

    Haitianos se manifiestan en contra de Luis Abinader en Nueva YorkFUENTE EXTERNA

    Un grupo de manifestantes haitianos se pronunciaron e contra del presidente Luis Abinader durante su participación en una actividad realizada en la universidad de Columbia, Nueva York...

    lundi 4 septembre 2023

    E60.-Annonce+Edito+Revue de l’Actu haïtienne avec Kénol René






    ___________________________________________________

    Note: Une délégation de la Caricom [Communauté des Caraïbes, NDLR] doit arriver ce lundi 4 septembre à Port-au-Prince. Il s’agira d’une ultime tentative des médiateurs de cette organisation régionale des Caraïbes pour obtenir un accord entre les acteurs politiques en Haïti.

    lundi 28 août 2023

    Les 5 choses choses à savoir de la semaine (Français, Anglais, Espagnol)

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    samedi 12 août 2023

    Pourquoi Ariel Henry fait-il obstruction à la justice avec la complicité des États-Unis?

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    Depuis l’assassinat du président haïtien le 7 juillet 2021, le nom du premier ministre de facto Ariel Henry n’a pas cessé de surgir sur la liste des suspects ayant comploté le meurtre. Des  médias sérieux d’investigation tels le CNN, le New York Times,  ont pointé du doigt ( indexé) Ariel Henry dans le complot.  Cet homme  était monté au créneau (sur les ondes) dans les jours ayant suivi l’assassinat pour essayer de faire croire au peuple haïtien que Joseph Badio, déjà  en cavale, était innocent,  avant même que les résultats du traçage des entretiens téléphoniques de Badio avec son acolyte Henry fussent connus.

    Plus, CNN a détaillé dans un rapport sur le meurtre comment Badio a fréquenté la résidence d’Ariel Henry en deux ou trois fois et comment des enquêteurs allaient surprendre Badio dans la résidence même du PM de facto. Mais une fuite a mis la puce à l'oreille des deux “comploteurs”, qui ne se sont pas alors rencontrés.

    En marge de tout ce qui se dit au sujet de leur protégé , les États-Unis ne disent rien. Et pourquoi?

    Connaissant la lenteur de la justice haïtienne qui commence des enquêtes qui n’aboutissent jamais, sachant que les corrupteurs et les corrompus nagent ensemble en Haïti dans la même eau boueuse, les États-Unis et peut-être d’autres membres du “Core Group”  ont décidé, pour les besoins de la cause, de laisser l’affaire piétiner jusqu’à l’état du pourrissement, et jusqu’à—- tenez-vous bien—- la mort d’Ariel Henry. Une mort qui peut arriver à tout moment ou peut-être dans deux ou trois ans. L’homme est âgé, se disent-ils, Il peut casser sa pipe à tout moment. Les statistiques sont là pour le prouver. On peut être sûr que les services secrets des pays du Core Group savent tout de la santé ou bien de la mauvaise santé du bonhomme, en l’occurrence Ariel Henry. 

    Un pourrissement qui peut amener à un autre pourrissement arrivant avec tout décès!

    Une théorie macabre, dira-t-on. Bien d’autres théories funestes ont été mises à exécution par les ‘laboratoires” des pays dits civilisés.

    Donc, ne soyez pas surpris si un jour vous vous réveillez avec “l’annonce de la mort du PM de facto… durant son sommeil “. 

    Andre Michel

    Et son ami André Michel serait le premier à exiger, avec ses expressions faciales coutumières qui font peur aux photographes, la célébration de funérailles nationales en présence des “amis d’Haïti” et de toute la racaille qui maintiennent le pays dans un pourrissement et déchéance sans fin. Des "RIP" pulluleraient alors sur Whatsapp. Et le tour sera joué pour les « laboratoires » des pays impliqués, sans que la "vraie vérité soit révélée sur cet odieux assassinat.





    Eric Duvivier Masson

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