samedi 27 avril 2013

Haiti: Déclaration finale de AEC (Association des Etats Caraibéens) ce vendredi 26 avril2013


« Les Chefs d'État et de Gouvernement des États, Pays et Territoires de l'Association des États de la Caraïbe (AEC), réunis à Pétion Ville, Haïti, le 26 avril 2013 :

Fidèles aux principes et aux objectifs définis dans la Convention créant l'AEC ;

Réaffirmant notre engagement à l'égard de la Déclaration de Principes et son Plan d'action émanant du Premier Sommet historique des Chefs d'État et/ou de Gouvernement de l'AEC, tenu à Port d'Espagne, République de Trinité-et-Tobago, les 17 et 18 août 1995, et des priorités identifiées en vue de promouvoir la coopération régionale et la coordination entre les États Membres et Membres Associés de l'AEC ;

Réaffirmant notre engagement à l'égard de la Déclaration du Deuxième Sommet tenu à Santo Domingo, République Dominicaine, les 16 et 17 avril 1999, qui a analysé les progrès réalisés par l'AEC depuis Port d'Espagne et Saint Domingue et défini les perspectives de la région de la Caraïbe pour le XXIe siècle ;

Réaffirmant notre engagement à l'égard de la Déclaration du Troisième Sommet tenu sur l'île de Margarita, République Bolivarienne du Venezuela, les 11 et 12 décembre 2001, qui a promu la consolidation d'une identité caribéenne que permettrait le renforcement de l'AEC comme forum de consultation, de concertation et de coopération ;

Réaffirmant notre engagement à l'égard de la Déclaration du Quatrième Sommet tenu le 29 juillet 2005 dans la Ville de Panama, République du Panama, reconnaissant le moment propice à la réflexion quant à l'évolution de l'AEC, ses réalisations, ses défis et son avenir à l'occasion de son Dixième anniversaire ;

Déclarons que :

1. Nous sommes réunis dans le but de ratifier la vision fondatrice de l'Association, et de nous engager à consolider et revitaliser cette dernière pour que nos efforts permettent la mise en oeuvre de politiques, programmes et projets de coopération couronnés de succès orientés vers le renforcement et l'unification de la Grande Caraïbe.

2. Nous sommes décidés à maintenir l'importance de notre Association en tant qu'organe de consultation, de concertation et de coopération, tout en soulignant la pertinence de son travail dans les domaines du commerce, du tourisme durable, des transports et la réduction des risques de catastrophe en vue de conserver sa place sur la scène internationale actuelle marquée par le multilatéralisme et le régionalisme.

3. Nous reconnaissons que la diversité culturelle de la région de la Caraïbe est une grande richesse, et de ce fait, nous nous engageons à accroître nos efforts en faveur de la préservation de notre identité culturelle, afin de protéger et de promouvoir ses expressions, étant conscients que la culture, dans ses différentes manifestations constitue une des bases fondamentales de la coopération au sein de la Grande Caraïbe. A cet égard, nous accueillons la tenue du Festival d'Art de la Caraïbe « CARIFESTA XI » du 16 au 25 août 2013 en République du Suriname sur le thème « Culture pour le développement, la célébration de notre diversité et la promotion du rôle central de notre culture dans le développement économique, social et humain ». Nous convenons que cet événement est une opportunité pour l'expression et la célébration de la grande richesse culturelle et de la diversité dans la région de la Grande Caraïbe.

4. Nous réitérons la volonté d'accomplir les mandats de nos Sommets antérieurs et de travailler en vue de stimuler la coopération dans les domaines du patrimoine culturel, de l'éducation, de la science et de la technologie dans la Grande Caraïbe.

5. Nous reconnaissons les réalisations de l'AEC ainsi que son esprit d'entreprise. C'est pourquoi il importe de continuer à renforcer l'Association dans sa capacité de réunir tous les pays et territoires, en vue de la consolider au niveau régional et, dans ce but, promouvoir l'utilisation de nouvelles technologies de l'information.

6. Nous réaffirmons le besoin d'avoir une stratégie qui permettrait aux programmes et projets de l'Association de converger vers l'objectif principal de produire des résultats tangibles ayant un impact net sur le développement régional.

7. Nous réitérons notre conviction que la démocratie, fondée sur la participation populaire, le développement économique et social équitable, le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, et le respect de la règle de droit - constitue le principe essentiel qui est à la base de la gouvernance de nos États et territoires.

8. Nous réitérons notre soutien aux principes de la Charte des Nations Unies, y compris, la souveraineté des nations, le respect de leur intégrité territoriale et la non-ingérence dans leurs affaires internes, et réitérons de même le droit de chaque peuple de définir dans la paix, la stabilité et la justice son propre système politique.

9. À cet égard, nous réitérons notre appel au gouvernement des États-Unis d'Amérique à mettre fin à l'application de la Loi Helms-Burton, conformément aux 20 résolutions pertinentes, approuvées par l'Assemblée générale des Nations Unies, sa plus récente étant Ref. A/RES/67/4, novembre 2012, intitulée «Nécessité de mettre fin à l'embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d'Amérique contre Cuba - Rapport du Secrétaire général (A/67/118)», et à en finir avec l'embargo économique, commercial et financier à l'encontre de Cuba.

10. Nous réaffirmons notre condamnation de tous les actes de terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, où qu'ils soient commis, et quels qu'en soient les auteurs. Nous nous engageons à continuer à renforcer la coopération entre les Etats, afin de prévenir, réprimer et éliminer de manière efficace cette menace.

11. Nous rejetons fermement les évaluations, listes et certifications unilatérales, particulièrement celles faisant allusion au terrorisme, au trafic de drogue, au trafic humain et autres de nature similaire.

12. Nous exprimons notre engagement envers Communauté d'États latino-américains et caribéens (CELAC) créée en février 2010 sur la Riviera Maya, Mexique, nous réaffirmons la vigueur des accords adoptés dans la déclaration et le plan d'Action de Caracas, y compris ses Statuts du 3 décembre 2011 dans le cadre du sommet de fondation de la CELAC à Caracas, Venezuela et la déclaration du premier sommet de la CELAC adoptée le 28 janvier 2013 à Santiago de Chile.

13. Nous reconnaissons l'engagement exprimé par les Chefs de gouvernement de la CARICOM lors de leur 23e Réunion intersessionnelle, tenue les 8 et 9 mars 2012 au Surinam, envers le processus CELAC, et saluons les efforts de la CARICOM pour promouvoir et faire avancer les initiatives d'intégration dans la région.

14. Nous insistons aussi sur la reconnaissance de l'AEC par le conseil des Relations extérieures et communautaires de la CARICOM (COFCOR, selon son sigle en anglais) dans le cadre de sa 15e Réunion en mai 2012, où il s'est engagé à renforcer ses relations avec l'Association et à poursuivre une collaboration proche et une participation active.

15. Nous reconnaissons les efforts d'intégration déployés dans la région, comme la Communauté de la Caraïbe (CARICOM), le Système d'Intégration d'Amérique Centrale (SICA), l'Organisation de la Caraïbe Orientale (OECO), l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique - Traité de Commerce des Peuples (ALBA-TCP), le PETROCARIBE, le Projet d'Intégration et de Développement Méso-américain et l'Alliance du Pacifique, Union des nations sud-américaines (UNASUR) ainsi que les autres schémas d'Intégration à fort contenu social, fondés sur les principes de justice sociale, de complémentarité et de coopération.

16. Nous reconnaissons l'établissement de l'Union Economique de l'Organisation des Etats la Caraïbe Orientale (OECS-EU) et l'inauguration subséquente de l'Assemblée régionale de l'OECO, à Antigua et Barbuda, au mois d'août 2012.

17. Nous reconnaissons les efforts de soutien et de solidarité de la communauté internationale envers Haïti, et nous l'incitons à remplir les engagements pris en faveur des efforts de développement et de reconstruction sociale et économique en accord avec les intérêts et décisions du Gouvernement d'Haïti.

18. Nous prenons note des résultats de la 24e Réunion Intersessionnelle de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté de la Caraïbe (CARICOM) qui a eu lieu les 18 et 19 février 2013 en Haïti.

19. Nous rappelons notre engagement pour la préservation de la Mer des Caraïbes en tant que patrimoine commun des peuples de la région et considérons fondamentaux le maintien et la consolidation de la Commission de la Mer des Caraïbes. Nous reconnaissons des contributions dans ce sens de la part des États Membres de l'AEC, notamment de la Barbade, pendant son mandat de présidente de ladite Commission ; et des Pays Observateurs et institutions qui ont collaboré étroitement avec la Commission. Nous nous réjouissons du soutien global et de la reconnaissance dont bénéficie la Commission de la Mer des Caraïbes, et notamment la mention qui en a été faite dans le Rapport de l'Équipe de haut niveau sur la Durabilité mondiale de l'ONU au mois de janvier 2012.

20. Nous réaffirmons l'importance de la Mer des Caraïbes en tant que ressource pour le développement économique et le bien-être de nos peuples, ainsi que celle de l'accord en vue de continuer à soutenir les efforts de l'AEC pour développer et mettre en œuvre les initiatives régionales pour la protection et la préservation de ce patrimoine.

21. Nous reconnaissons que l'environnement international est enrichi par un nombre croissant d'organismes régionaux et internationaux, qui offrent de nouvelles possibilités pour ouvrir de nouveaux horizons afin d'entamer des consultations et de gérer la coopération et le financement. L'AEC doit profiter de cette conjoncture pour renforcer ses relations avec ses homologues existants, et intensifier ses efforts pour développer de nouvelles relations en vue d'accroître la coopération. À cette fin nous encourageons le Secrétaire Général à profiter pleinement de ces nouvelles possibilités à travers la pleine exploitation des ressources du Secrétariat.

22. Nous demandons la mise en œuvre immédiate, par le Conseil des Représentants Nationaux du Fonds Spécial, de l'accord 9/13 dérivé de la XVIIIe Réunion Ordinaire du Conseil des Ministres de l'AEC pour le renforcement des aspects institutionnels, budgétaires et organisationnels du fonds spécial en vue de l'accomplissement de ses objectifs.

23. Nous reconnaissons la vulnérabilité des États Membres face aux catastrophes et leur impact négatif sur les efforts destinés à parvenir au développement durable. Il est donc convenu que la meilleure voie pour faire face à cette vulnérabilité est d'incorporer la gestion intégrée des risques à tous les niveaux de la planification publique de nos pays, y compris la gestion de la coopération régionale et internationale.

24. Nous rappelons et ratifions l'actualisation et la reconduction du Plan d'Action de Saint-Marc, et ses 27 points définis à l'occasion de la Conférence de haut niveau sur la Réduction des Catastrophes de l'Association des États de la Caraïbe, qui s'est tenue en novembre 2007 à Saint-Marc, République d'Haïti, en tant que guide du Programme de travail de l'AEC dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes.

25. Nous reconnaissons que les phénomènes naturels tels que les ouragans, les tempêtes tropicales, les inondations et les sécheresses, entre autres, dont l'ampleur et la fréquence ont tendance à augmenter en raison des effets du changement climatique, provoquent des catastrophes dans la Région de la Grande Caraïbe, en raison du haut niveau d'exposition et de vulnérabilité de ses communautés, et ont de graves répercussions sur les économies de nos pays. Par conséquent, nous nous engageons à continuer à encourager les actions en faveur de la réduction des risques de catastrophes et de l'adaptation au changement climatique. Nous sommes d'accord sur le fait que les gouvernements doivent jouer un rôle décisif en promouvant et en facilitant la production et l'utilisation de produits, d'outils et de processus éco-efficaces et respectueux de l'environnement lors des interventions, des opérations de réhabilitation et de la gestion des risques de catastrophes.

26. Nous reconnaissons et soutenons la collaboration étroite entre l'AEC et les organisations régionales spécialisées, comme l'Agence Caribéenne de Gestion des Urgences en cas de Catastrophe (CDEMA), le Centre de Coordination pour la Prévention des Catastrophes Naturelles en Amérique Centrale (CEPREDENAC), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophes (UNISDR), la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), ainsi que l'Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), entre autres.

27. Nous reconnaissons l'importance d'établir des mécanismes pour faciliter et simplifier l'envoi, la réception, et la distribution de l'aide humanitaire dans chaque pays en cas de catastrophes, dans le cadre de l'ordonnance juridique établie par chaque pays. Par conséquent, nous nous engageons à réaliser des activités qui permettent de renforcer la coordination de la gestion des actions en cas de catastrophes et au profit de ceux qui en sont victimes. Dans le cadre de nos capacités et de nos ressources, nous continuerons à nous efforcer de faire face de manière efficace et opportune aux risques auxquels nous sommes exposés.

28. Nous recommandons le renforcement des différents moyens de transport terrestres, aériens et maritimes, ainsi que la connectivité aérienne et maritime, qui contribueront à l'unification des nations de la Grande Caraïbe. À cet égard, nous soulignons l'entrée en vigueur le 19 septembre 2008 de l'Accord de Transport Aérien entre les États membres et Membres Associés de l'AEC. Par ailleurs, nous reconnaissons et soulignons l'importance de l'adoption du projet de «Cartes des Routes maritimes de la Grande Caraïbe. Parallèlement, nous reconnaissons l'importance considérable de la « Stratégie maritime portuaire de la Caraïbe», proposée pour disposer d'un secteur maritime compétitif et capable de satisfaire aux exigences du commerce extérieur de la Grande Caraïbe.

29. Nous encourageons et soutenons l'incorporation du genre comme thème transversal, dans les politiques ainsi que les plans et actions concernant les programmes prioritaires de l'AEC.

30. De même, nous continuons à stimuler les politiques d'intégration sociale, en particulier en faveur de l'enfance, de la jeunesse, des personnes à capacités différentes et les personnes âgées.

31. Nous exhortons les États Membres qui ne l'ont pas encore fait à ratifier la Convention créant la Zone de Tourisme Durable de la Caraïbe (ZTDC) et son Protocole afin que les deux instruments puissent entrer en vigueur. Par ailleurs, nous nous engageons à accélérer la mise en œuvre de leurs engagements dans le cadre de la ZTDC. Nous estimons que cette initiative promouvra les progrès réalisés par la Grande Caraïbe vers l'inclusion des principes de développement durable dans la planification touristique intégrée à l'échelle mondiale.

32. Étant donné le mandat de l'AEC, en ce qui concerne la question du commerce et l'intention des Chefs d'État de la Caraïbe de créer un espace économique consolidé dans la région de la Caraïbe; et compte tenu de l'état actuel du système commercial mondial, nous soutenons les efforts de notre organisation, afin d'accroître les échanges commerciaux et les investissements dans la région de la Grande Caraïbe. A cette fin nous encourageons à maintenir la relation de collaboration et de consultation entre l'AEC et les observateurs fondateurs liés au développement économique, tels que la Commission Economique pour l'Amérique Latine et la Caraïbe (CEPALC), le Système Économique Latino Américain et Caribéen (SELA), entre autres. Dans ce sens, ils reconnaissent le besoin de faciliter un mouvement accru de personnes entre et au sein des Etats membres de l'AEC.

33. Nous soulignons l'importance toute particulière de stimuler le commerce des services entre les pays membres, comme une contribution importante à la création de l'espace économique consolidé, ce pourquoi il faudra identifier les possibilités d'offres et de demandes dans la région et promouvoir des actions qui permettent d'accroitre les opportunités et la diversification des échanges commerciaux au sein de l'Association.

34. Nous reconnaissons l'initiative du Gouvernement de la République de Trinité-et-Tobago afin de promouvoir le progrès économique de la région, par la création d'un Processus de Convergence structuré dont les objectifs soient une plus grande facilitation de la circulation des capitaux et services, promouvoir l'établissement de dispositions visant a protéger les investissements dans la région, l'intégration des marchés de capitaux, le développement des infrastructures pour améliorer la logistique et explorer avec les institutions financières internationales la réorientation de leurs politiques pour appuyer les pays moins développés face aux mouvements brusques de l'économie internationale et maintenir la stabilité macroéconomique.

35. Nous reconnaissons l'importance des PME, comme l'un des facteurs qui peuvent contribuer au processus de reprise économique dans la région par leur capacité à promouvoir l'emploi et les opportunités de marché. Par conséquent, les mécanismes de dialogue devraient être encouragés entre nos organismes spécialisés dans ce domaine, afin de bénéficier du partage de ces expériences et des bonnes pratiques qui ont fait leurs preuves dans la région, pour être partagées si nécessaire.

36. Nous accueillons avec satisfaction la volonté des régions françaises de la Caraïbe de devenir Membres Associés de l'AEC en leur nom propre, et nous nous félicitons de leur participation active aux différents comités de l'Association.

37. Nous nous réjouissons de l'élection en février 2012, du Secrétaire Général de l'Association des États de la Caraïbe, Dr Alfonso David Múnera Cavadía, en février 2012, et nous sommes confiants dans sa gestion qui, au vu des efforts réalisés jusqu'ici, profitera à notre Association.

38. Nous exprimons au Gouvernement et au peuple de la République Bolivarienne du Venezuela, notre peine profonde et sincère quant au décès prématuré du président, M. Hugo Rafael Chávez Frías, le 5 Mars 2013. Le Président Hugo Chavez a toujours fait preuve d'un profond respect et amour pour les pays de la Grande Caraïbe. Nous le remercions et reconnaissons son engagement avec la région et son effort pour construire des voies solidaires de coopération, contribuant ainsi a améliorer la qualité de vie de nos peuples, renforçant l'intégration et resserrant les liens d'amitié entre nos gouvernements.

39. Nous exprimons à l'occasion de ce Ve Sommet notre admiration pour la nation haïtienne. Le monde a une dette de gratitude envers le peuple haïtien, qui fut le premier à abolir totalement l'esclavage, offrant ainsi la possibilité de devenir citoyens à tous les êtres humains.

40. Nous manifestons notre gratitude la plus profonde au Président de la République d'Haïti, Son Excellence Monsieur Michel Joseph Martelly, au Gouvernement et au peuple haïtiens de leur accueil chaleureux et de leur hospitalité généreuse mise en évidence durant la tenue de ce Ve Sommet des Chefs d'État et/ou de Gouvernement de l'Association des États de la Caraïbe.

En vue de la matérialisation des principes et des objectifs exprimés dans la présente Déclaration, nous convenons d'adopter le Plan d'Action ci-joint et enjoignons le Conseil des Ministres, conformément à l'Article 8 de la Convention constitutive de l'Association des États de la Caraïbe, d'assurer le suivi et d'évaluer la mise en oeuvre dudit Plan d'Actions, lors de sa prochaine Réunion ordinaire dans les plus brefs délais. »

samedi 13 avril 2013

Nouvelles d'Haiti du 31 mars au 6 avril 2013 avec Pégie de HCN. Vidéo d'un ministre aux abois au parlement


Nouvelles d'Haiti du 31 mars au 6 avril 2013 avec Pégie de HCN. Vidéo d'un ministre aux abois au parlement

The Haitian Earthquake -Three years later


Editorial

The Haitian Earthquake -Three years later

Par Louis J. Auguste, MD

January 12, 2013 marked the third anniversary of the disastrous earthquake that in 35 seconds destroyed Haiti’s capital city, snuffed the life out of 300,000 individuals. It created at the same time 1.5 million homeless persons and crippled an economy already in tatters. This catastrophe of proportion hardly ever seen led to an outpouring of good will and the more fortunate countries of the world opened their burses and pledged over 1.6 billion dollars to “rebuild Haiti and put it at last on the path to development.” Three years later, every time I mentioned my medical missions to Haiti, I hear the same question over and over from Haitians and Americans alike:”Are they making any progress down there?” The tone of the question always suggests that they already know the answer to their question or at least they assume they know the answer. Of course, it has to be “NO.” After all, the media continuously comments on the corruption and the ineptitude of the Haitian government... Unless you decide to dig deeper with Bill Quigley or Jonathan Katz to unearth the truth about the relief efforts in Haiti. To debunk the myths about Haiti, Jonathan M. Katz spent time on the ground there right after the seism and published a treatise entitled “The Big Truck That Went By: How the World Came to Save Haiti and Left Behind a Disaster.” This book is an absolute must for anyone interested in this issue. Bill Quigley and Amber Ramanauskas shared their observation under the title: ‘Where the Relief Money Did and Did not G0 –Haiti after the Quake. This well documented study full of precise numbers cannot be summarized. Instead, I will quote a segment from it verbatim: “1) The largest single recipient of US Earthquake money was the US Government. The same holds true for donations by other countries. Right after the earthquake, the US allocated $379 million in aid and sent in 5000 troops. The Associated Press discovered that of the $379 million in initial US money promised for Haiti, most was not really money going directly, or in some cases even indirectly, to Haiti. They documented in January 2012 that 33 cents of each of these US dollars for Haiti were actually given directly back to the US to reimburse ourselves for sending in our military. Forty-two cents of each dollar went to private and public non-governmental organizations like Save the Children, the UN World Food Program and the Pan American Health Organization. 2) Only 1 percent of the money went to the Haitian Government.

Less than a penny of each dollar of US aid went to the government of Haiti, according to the Associated Press. The same is true with other international donors. The Haitian government was completely bypassed in the relief effort by the US and the international community.”

Three years later, Haiti still exists and life has gone on with and without the International community. Certainly, the Haiti of today represents a completely different reality than the Haiti of 30 or 40 years ago. Every time, I fly to Haiti, I see more American, Canadian or Korean passengers than Haitians. Non-Governmental agencies have sprouted everywhere and they may have reached the record number of 10,000. Of course, these foreigners compete with the local individuals for food, lodging and all other services and this phenomenon has driven up the cost of living. The local production of agricultural goods, already very anemic, has plummeted in the South of the country, in the aftermaths of Hurricane Sandy. Therefore, it is not surprising that life has become quite expensive and from the four corners of the country, we hear reports of extreme poverty, despite countless efforts being deployed by the current government to move the country forward.

Indeed, much attention has been given to the program of free education to the youth of the country, a solid investment in the future since it will provide the country with more educated individuals, better able to deal with a rapidly changing world. Hotels are being built at a faster pace than anywhere else in the Caribbean basin. An industrial center was erected near Caracol with the capacity of creating 400,000 jobs. Agriculture is also a focus of concern, true to the REPONS PEYIZAN platform put forth by candidate Martelly. This program so far has included several projects of reforestation, direct support to the farmers to improve their land management and agricultural techniques and promotion of fish hatcheries, etc… These projects probably need to be expanded ten-fold, but at least it is a beginning. From the point of view of energy, area where the country is seriously lagging behind, efforts are being made to prepare brickets from thrash and garbage for daily cooking, thus hopefully reducing the consumption of wood coal. In addition, there has been a discussion to purchase electricity from the Dominican Republic, project that I believe we should approach with caution, since it would lead to further drain of currency toward the neighboring republic and would also maintain our dependency and ipso facto our vulnerability in case of disagreement and/or conflict with them. We hope that more effort will be made toward the production of renewable energy from the wind, the sun and biodiesel. The Minister of Tourism has been working extremely hard to promote our unique historic monuments and beautiful natural sites, including our well-known beaches, our majestic waterfalls and the newly discovered magnificent caves. She has been also striving to draw investments to make these sites more hospitable and more accessible.

Finally, the recent Carnival in Cap-Haitien was a brilliant idea. Indeed, not only it drew close to a million of people to the Capital of the Northern department, creating an instant influx of capital into the region, but also it allowed young Haitians, Haitian Americans or Haitian Canadians to discover a land that they barely knew either because they were born abroad or because they left the country at a very young age. This event watched by hundreds of thousand over the Internet has forged new bonds and renewed the interest of many expatriates, so that nowadays, more than ever I hear Haitian Americans talk about buying homes and retiring in Haiti.

Therefore, my answers to the question about Haiti is: Yes! Things are getting slowly better and are definitely moving in the right direction. Haiti cannot depend on foreign help to rebuild itself. In 1842, when a severe earthquake destroyed entire blocks of houses in Cap-Haitien and severely damaged its Cathedral, as well as the nearby Sans Souci Palace of King Henri, it took a long time to rebuild the city. Nevertheless, the City was rebuilt without any foreign help. This time again, we can do it if all Haitians put their heads and their hands together to create a better future for the next generations of Haitians. Let us take charge of our own destiny. Let us bring about durable changes that will be catalysts for better outcome ahead: changes in the infrastructures such as better roads, which will facilitate the transport of goods, improve access to touristic sites and result in fewer expenses for car and truck repairs and spare parts. Let us improve the health of our community not simply by reinforcing our hospitals and health centers, but mainly by strengthening our public health policies, providing proper vaccinations to all children, making clean water available throughout the country, adopting stricter rules in the handling and distribution of food in the urban as well as the rural settings, etc...

With a more educated and healthier citizenry, with better infrastructures in a more secure and stable environment, under the rule of the law and with Haiti-centric economic policies, we will not need any foreign aid to rebuild our country and at last Haïti will take the path toward economic development.

jeudi 11 avril 2013

History: WIKILEAKS EXHUMED CABLES REVEAL:HOW THE U.S. RESUMED MILITARY AID TO DUVALIER


WIKILEAKS EXHUMED CABLES REVEAL: HOW THE U.S. RESUMED MILITARY AID TO DUVALIER by Kim Ives - - - - - A chorus of outrage is building against former Haitian president Jean-Claude “Baby Doc” Duvalier as he sits in the dock of a Haitian court, charged with crimes against humanity during his 15-year rule. However, the U.S. government remains strangely and completely silent. A 40-year-old trove of diplomatic cables, newly unearthed by WikiLeaks, helps explain why. - - - - -

Around midnight in the early morning hours of Jul. 23, 1973, a fire broke out in the packed armory of Haitian dictator Jean-Claude Duvalier’s National Palace.

Almost immediately, “President-for-Life” Duvalier and his Army Chief of Staff, General Claude Raymond, telephoned the U.S. Embassy’s Deputy Chief of Mission, Thomas J. Corcoran, to tell him about the fire and ask for U.S. assistance in putting it out.

The destruction of Haiti’s large weapons cache became, in the following days, the perfect excuse to resume the sale of military weapons as well as military aid and training to the Duvalier dictatorship, after it had been halted during the 1960s under the notorious regime of Francois “Papa Doc” Duvalier.

Haiti Liberte has been able to reconstruct a clear picture of this pivotal historical moment thanks to a new website constructed by WikiLeaks called the Public Library of U.S. Diplomacy or PlusD. The site enables searching of over 1.7 million State Department cables from 1973 to 1976 which had been declassified and stored in the U.S. National Archives, but which were all but inaccessible due to the form in which they were kept.

Haiti Liberte is one of 18 media partners worldwide to which WikiLeaks provided exclusive access to the PlusD search engine in early March, prior to its unveiling for public use on Apr. 8. This article is one of several which Haiti Liberte is planning based on the cables from the 1970s.

“General Raymond and President Duvalier telephoned me at 0245 [2:45 a.m.] to report fire in National Palace and to request fire extinguishers which we dispatched,” Corcoran explained in a Jul. 23, 1973 Confidential cable. “At about 0325 Foreign Minister [Adrien] Raymond informed me fire was spreading throughout ammunition storage including small arms and artillery ammo and beyond control of local firefighting facilities.” The U.S. immediately deployed a team of nine military fire-fighters from its naval base at Guantanamo Bay, Cuba. They “acted without regard for their personal safety in fighting the fire in an area in which a large variety of explosive ordnance had been stored and exposed to intense heat over a period of hours,” Corcoran wrote in a Jul. 27, 1973 cable commending their valor.

On Jul. 24, 1973, the day immediately after the fire, Foreign Minister Raymond “summoned” Corcoran and “presented [him] a list of ammunition and mortars which GOH [the Government of Haiti] urgently desires to purchase for the ‘maintenance of public peace, the tranquillity of families and protection of property.’” Adrien Raymond, “on instructions of President Jean-Claude Duvalier,” urgently requested millions of rounds of ammunition for Haiti’s Army. Among the largest items on the long list were 1.5 million 30 caliber rounds for M-1 rifles, 800,000 rounds for 50 caliber machine guns, 600,000 5.56 mm rounds for M-16 automatic rifles, and 400,000 9mm rounds for Uzi submachine guns. Duvalier also wanted dozens of mortars and tens of thousands of mortar shells.

The Haitian Army had never waged war against any enemy other than the Haitian people. Nonetheless, Corcoran and the U.S. Embassy’s military attache called the list “reasonable” and “strongly recommend[ed] approval of sale,” the cable said. In the following weeks, Haiti’s military laundry list would grow in length and breadth, asking not just for more ammunition but also for weapons and supplies, including 38 and 45 caliber handguns, M-1 rifles, M-2 carbines, 30 and 50 mm machine guns, 60 and 81 mm mortars, grenade launchers, cartridge belts, and high-capacity ammo clips. On Jul. 25, 1973, Corcoran sent another Confidential cable where he encouraged the State and Defense Departments “to take quickest possible action” and make an “extraordinary effort to expedite paper work” to reply favorably to Duvalier’s request because, among other reasons, “the Haitian Government is prepared to pay for its requirements, and there is no reason why the US should not get the sale.” (Not long before, Haiti had bought weapons from Israel and Jordan, as well as “from ‘fast-buck’ private arms dealers,” according to Corcoran.)

Furthermore, Duvalier’s “request seems an excellent opportunity to strengthen U.S. influence even more with the GOH... and to win the goodwill of individual Haitian military officers,” Corcoran wrote in the cable. The U.S. had curtailed military aid and sales to Haiti after Francois Duvalier expelled a U.S. Marine Mission from the country in 1963. But following Papa Doc’s death in April 1971, his son “Baby Doc” inherited the “Presidency for Life” and began to repair and improve relations with the U.S., from which he wanted aid and investment. Indeed, the sale was approved and the “GOH delivered to [the U.S.] Embassy Sept. 19, 1973 check no. 163211 drawn on National Bank of Republic of Haiti same date payable to USAFSA [United States Army Forces in South America] in amount of dollars $273,411.40,” Corcoran wrote in a Sep. 19, 1973 cable. The sale was equivalent to over $1.4 million in 2013 dollars.

Nonetheless, the U.S. was worried about appearances, and Corcoran wrote in an Aug. 17, 1973 cable that “no, repeat no, USG [U.S. Government] aircraft delivery [is] contemplated.” Instead the guns and ammo arrived on two Pan Am charter flights on Sep. 26 and Oct. 1, 1973, the cables show. Around the same time, the U.S. Embassy was also negotiating with the regime for the sale of six “Cadillac-Gage commando armored cars,” two of which would be used for the Leopards, an elite counter-insurgency unit of the Haitian army. The U.S. wanted to proceed with the sale of just four cars, the request for which had been made in June, before the armory fire. The Embassy wanted to finish with the pending ammunition and weapons sale “before addressing [the] problem of [the] other two cars,” but Duvalier had threatened to take his business elsewhere, namely to the French, Corcoran explained in an Aug. 31, 1973 cable. He recommended that “that State/Defense [Departments] reply gently to implied threat to transfer order to French firm that financial outlay of that sort to French company at time U.S. giving economic assistance to Haiti might raise all sorts of questions.” Military aid was also being resumed in this period. The “Embassy can understand Haiti's exclusion from the list of countries eligible for grant military training in the 1960s, owing to political conditions prevailing at that time,” Corcoran argued in a Nov. 23, 1973 cable. “However, times in Haiti have changed. The country has a new, young president moving in some positive new directions.” He claimed that “in the past few years, repression has been markedly and genuinely eased in Haiti” and that the government was showing “political restraint” and “a clear desire to do more for the economic development of the country.”

Most importantly, “in international organizations, the new government in Haiti has been a dependable, good friend of the U.S., for whatever that is worth,” Corcoran wrote. “All these are positive tendencies which it seems to us should be encouraged.” This was “why we believe some grant military training for Haiti is very much in our interests,” because, among other things, it provided “the opportunity to establish some influence with the whole generation of younger Haitian military officers who know nothing of the U.S..” “In sum,” Corcoran concluded, “it seems illogical that Haiti... should still be singled out for total exclusion from grant training programs enjoyed by nearly every other nation of the hemisphere for many years -- training which will contribute substantially to advancing a number of our important interests in the region.” Indeed, U.S. military aid was resumed, specifically to train units like the Leopards, which was described by the National Coalition for Haitian Rights in a 1986 report as“particularly brutal in dealing with civilians.”

Researcher Jeb Sprague explains in his new book “Paramilitarism and the Assault on Democracy in Haiti” that the Leopards were trained and equipped “by former U.S. marine instructors who were working through a company (Aerotrade International and Aerotrade Inc) under contract with the CIA and signed off by the U.S. Department of State. Baby Doc himself trained with the Leopards, forming particularly close bonds with some in the force. A U.S. military attache bragged that the creation of the force had been his idea. Aerotrade’s CEO, James Byers, interviewed on camera, explained that he had ‘no trouble exporting massive quantities of arms. The State Department signed off on the licenses, and the CIA had copies of all the contracts. M-16 fully automatic weapons, thousands and thousands of rounds of ammunition, patrol boats, T-28 aircraft, Sikorsky helicopters. Thirty-caliber machine guns. Fifty-caliber machine guns. Mortars. Twenty-millimeter rapid-fire cannons. Armored troop carriers.’ A handful of veterans from this force would later serve, off and on, as key figures in various paramilitary forces” which the U.S. used to carry out and maintain coups against the governments of President Jean-Bertrand Aristide in 1991 and 2004.

Jean-Claude Duvalier, who returned to Haiti in January 2011 from a 25 year golden exile in France, is now technically under house arrest in Haiti. An appeals court is receiving testimony and evidence from witnesses charging that Duvalier must be tried for crimes against humanity. Haitian and international human rights groups have documented hundreds of cases of torture and extrajudicial killings and imprisonments under Baby Doc’s 15 year rule from 1971 to 1986. In January 2012, investigating judge Carves Jean dismissed the human rights charges against Duvalier, arguing that the statute of limitations had expired. The appeals court may overrule that decision. About 7,000 of the 1.7 million secret diplomatic cables from 1973 to 1976 deal with Haiti. The cables “were reviewed by the United States Department of State's systematic 25-year declassification process,” WikiLeaks explains on its PlusD website. The cables were then “either declassified or kept classified with some or all of the metadata records declassified” and then “subject to an additional review by the National Archives and Records Administration (NARA).” Those cables released then “ were placed as individual PDFs at the National Archives as part of their Central Foreign Policy Files collection.”

However, the cables in their PDF form “are actually quite difficult to get to for the general public,” explained Kristinn Hrafnsson, a spokesperson for WikiLeaks and a former Icelandic investigative journalist, to Democracy Now on Apr. 8. “It’s very hard to access them. So, in our view, the inaccessibility and the difficulty of accessing them is a form of secrecy... so we found it important to get it to the general public in a good searchable database.” Twenty-five year old U.S. classified documents are supposed to be reviewed and declassified every year. The public should therefore be able to view classified documents as late as 1988. However, the declassification process has only been done until 1976, meaning it is 12 years behind schedule. Another reason that WikiLeaks established the PlusD database is because “there has been a trend in the last decade and a half to reverse previously declassified policy,” Hrafnsson explained. “A policy set out, for example, by Clinton in the mid-'90s was, a few years later under Bush, is reversed. It was revealed in 2006, for example, that over 55,000 documents that were previously available had been reclassified by the demand of the CIA and other agencies. And it is known that this program continued at least until 2009. So, it is very worrying when the government actually starts taking back behind the veil of secrecy what was previously available.” The PlusD database cannot be snatched back behind the veil. The 1973 to 1976 cables cover the period that infamous Secretary of State Henry Kissinger was in office under both Presidents Richard Nixon and then Gerald Ford. WikiLeaks has therefore dubbed the trove the “Kissinger Cables.” (After he left his post, Kissinger and his wife visited Duvalier in Haiti.)

In 2011, WikiLeaks provided Haiti Liberte exclusively with about 2,000 secret U.S. cables related to Haiti dating from 2003 to 2010. They came from a larger 250,000-cable trove, known as “Cablegate,” which was anonymously provided to WikiLeaks by U.S. Corp. Bradley Manning. He has been imprisoned in “pre-trial detention” some 1,050 days under torture-like conditions. He is being court-martialed and may be charged with treason, which can carry the death penalty. There is a world-wide movement denouncing the U.S. government’s treatment of Manning, who also gave to WikiLeaks a video showing a U.S. Apache helicopter gunning down 12 civilians in Iraq in 2007, including two Reuters journalists. With the release of PlusD and the “Kissinger Cables,” WikiLeaks has once again provided journalists and people around the world a glimpse into the shrouded world of U.S. foreign policy. While Top Secret cables are not available, the thousands of formerly Secret and Confidential cables from the 1970s provide a clear look into how the State Department fashioned its rationales for many outrageous policies during that period, like the resumption of military aid to an unelected, corrupt, and repressive dictator like Jean-Claude Duvalier.

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lundi 8 avril 2013

"Fatal Assistance", un film/documentaire de Raoul Peck


“Fatal Assistance” ou "Assistance Mortelle" en français Un film/Documentaire de Raoul Peck

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Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre sans précédent frappe les côtes d'Haïti et sa capitale surpeuplée, Port-au-Prince. 230 000 personnes sont tuées et 1,5 million d'autres sont laissées sans-abri. À travers une longue observation de 24 mois sur le terrain, le réalisateur Haïtien Raoul Peck, met en cause la calamiteuse gestion par la communauté internationale d'une situation post-catastrophe complexe.

Des centaines d'ONG's du monde entier, bientôt suivies par des experts internationaux, arrivent pour les efforts de secours immédiats et pour soutenir le pays dans ses nombreux besoins (hébergement, déblaiement des débris, hygiène, soins médicaux...). La communauté internationale promet son aide inconditionnelle pour reconstruire le pays : 5 milliards de dollars sur les 18 premiers mois, et un total de 11 milliards de dollars sur 5 ans. Des projets de reconstruction tous azimuts

En avril 2010, la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), co-présidée par Bill Clinton et le Premier ministre Haïtien Jean-Max Bellerive, est créée pour superviser et coordonner l'ensemble des projets de reconstruction.

La "machine de l'aide" va peu à peu prendre le dessus sur les institutions haïtiennes, interrompant brutalement toute initiative locale. Trois ans plus tard, la population haïtienne a non seulement été passablement marginalisée lors de ce discutable processus de reconstruction, mais se retrouve sans aucun doute encore plus démunie qu'avant la catastrophe. On ne peut que constater que les 11 milliards de dollars promis collectivement à Haïti n'ont jamais été totalement déboursés, et encore moins utilisés pour une reconstruction réelle.

Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment le monde entier arrivé au chevet d'Haïti, et si volontaire pour aider ce pays de 10 millions d'habitants, a-t-il pu autant se tromper ?

Aide au développement : les coulisses d'un échec

Au lendemain du séisme, Raoul Peck a entrepris de documenter, 24 mois durant, le processus de reconstruction sans précédent dans son pays. Assistance mortelle s'attaque ainsi à dévoiler les coulisses et les méandres du gigantesque élan international déployé en Haïti, tout en questionnant son impact et ses conséquences. Explicitement radical, le film met en cause la calamiteuse gestion par la communauté internationale d'une situation post-catastrophe complexe. Parmi les principaux meneurs et protagonistes de cette colossale caravane humanitaire, on retrouve aussi bien toutes les agences internationales, la plupart des ONG du monde, que l'ancien Président Bill Clinton, des experts internationaux en tout domaine, des avions entiers d'humanitaires généreux, ainsi que les incontournables stars Hollywoodiennes.

Factuel et sans concession, Assistance mortelle porte un coup sévère à la bonne conscience caritative et à l'entêtement institutionnel. Ce film expose l'échec généralisé de l'aide au développement et revendique la seule issue acceptable : l'arrêt immédiat des politiques et pratiques actuelles de « l'aide » et la redéfinition durable de son rôle et de sa gestion. (NDLR: Souligné par nous)

Agence Presse Média Caraibes

mercredi 3 avril 2013

Message de Me Jean-Henry Ceant, à l'occasion de l'anniversaire de la Constitution de 1987 et Nouvelles d'Haiti


Les Nouvelles d'Haiti du 24 au 23 mars 2013 avec Pégie et Hervé. Focus la défaite d'Haiti contre la RD en football Haiti la Splendide, Haiti the best of it

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