Mais les courtisans? Nous y voilà
Mais les courtisans? Nous y voilà.
En 1978, le violoncelliste Mstislav Rostopovitch déclara: «Tout homme doit avoir le droit à un jugement indépendant et doit pouvoir exprimer sans crainte son opinion sur ce qu'il connaît, sur ce qu'il a ressenti et expérimenté personnellement, et pas uniquement celui d'exprimer, avec de légères variantes, l'opinion qui lui a été inculquée.»
Une institution noble à l'instar de la presse doit être constamment en lutte pour maintenir sa réputation et son crédit de confiance. Lorsqu'une presse détient une information sur le mode vie d'un prétendant à la Magistrature Suprême de la nation qu'elle ne publie pas ou qu'elle arrange, elle n’est pas une presse, elle est un censeur, un faussaire ou une bande de courtisans. L'exigence première du journaliste, c'est le droit à la vision périphérique, le refus de tout angle mort. C'est la différence entre l'esprit de journaliste, et celui de "courtisan." De Socrate à Montaigne, "l'art de poser les bonnes questions demeure l'instrument de la liberté et le meilleur garant de la dignité." Dans l'Occident, les journalistes ne cessent jamais de fouiller dans le passé d'un candidat pour déceler la moindre faille et le moindre défaut dans son parcours en vue d'essayer de le disqualifier aux yeux des électeurs. Alors qu'en Haiti les courtisans aux ordres du plus offrant ont tenté de refaire l'image de l'indéfendable. Par le silence troublant… le silence complice… le silence coupable, la plupart des médias sont devenus de simples instruments d'un secteur. « On ne peut pas d’un côté vouloir faire le silence sur les obscénités de X pour mieux le protéger et, de l’autre détruire Y à partir de la moindre intervention ». Opération de diversion réussie donc, pendant ce temps, c’est la danse des sans vergognes. Ce constat, si les journalistes honnêtes et professionnels parlent ou évoquent les paroles du candidat de " 500% KIKI " à l'émission, ils perdront leur emploie. Les voilà donc obligés de sceller leur bouche au risque de finir les pieds dans le béton. Il faut donc faire taire définitivement ce débat, afin de laisser à la place à l’autre, le Messie du peuple , celui qui exige « la chasse aux intellectuels ». Il s'agit de poursuivre sur une dynamique des ratés contre intellectuels.
Alain Gravel dit : « Lorsqu’on arrive à imposer la loi du silence, on finit par rendre coupable tout le monde par association ». Il n'est pas nécessaire d'être un météorologiste pour voir le signe de pluie dans les nuages. Si on veux dire la vérité pour éclairer la lanterne des électeurs, fouillons et analysons objectivement le passé de chaque candidat. On dit la vérité ou on ment. Si on veux mentir pour des postes ou des tranches de gâteau , faisons de la pub ou du silence. En dramatisant l'échec de la Gauche, les médias confortent, malgré eux, la position des anciens tortionnaires, des producteurs et vendeurs de poils pubiens, en grands visionnaires, en sages soucieux de reformer les institutions d'Haiti. Comment les pauvres en éducation, les jeunes naïfs, les paysans peuvent-ils savoir où sont leurs intérêts à travers le jeu électoral sans une presse professionnelle ? Il n'y a pas de deal caché en politique, il est évident que certains journalistes et personnel des médias au cours du processus électoral ont concédé leur silence contre des paiements et d’autres promesses juteuses de la part des éternels prédateurs. Il ne faut pas nous y tromper. En effet, toute personne peut se tromper, son grand mérite étant de rectifier ses erreurs, mais l’erreur la plus grave est de continuer dans une voie suicidaire. "Prenons garde, les médias, à trop cracher en l'air pour favoriser l'inacceptable, ça finit toujours par nous retomber sur le nez." Voilà pourquoi il ne faut pas laisser passer ce complot.
A en croire le sociologue Herbert Gans, « Les médias restent avant tout des véhicules de l’information…». Nos médias auraient tort de laisser passer une si belle occasion de dénoncer la fragilité des valeurs haïtiennes. En dépit de tout, nous pensons qu´il y a de nombreux espaces de journalisme intelligent et digne en Haiti. Plus la presse est sincère, plus elle est transparente, plus elle livre la vérité, et plus on la respecte. Mesdames et Messieurs les courtisans, voguons au vent de mer ! La mer est belle! Mais, gare aux récifs ! Comme l’a dit proverbe, "La vraie longueur de la grenouille ne se voit qu'à sa mort." Et le président François Duvalier disait "La révolution mangera ses propres fils."
Cliquer ci-dessous pour lire cet article:
* Michel Martelly, "candidat du peuple"... et du système
Pa di nou pat konnenOrlando, le 14 février 2011.
Gerry Jabon
dordricht@yahoo.fr
Via Alexandra Juste
Port-au-Prince, Haiti
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En 1978, le violoncelliste Mstislav Rostopovitch déclara: «Tout homme doit avoir le droit à un jugement indépendant et doit pouvoir exprimer sans crainte son opinion sur ce qu'il connaît, sur ce qu'il a ressenti et expérimenté personnellement, et pas uniquement celui d'exprimer, avec de légères variantes, l'opinion qui lui a été inculquée.»
Une institution noble à l'instar de la presse doit être constamment en lutte pour maintenir sa réputation et son crédit de confiance. Lorsqu'une presse détient une information sur le mode vie d'un prétendant à la Magistrature Suprême de la nation qu'elle ne publie pas ou qu'elle arrange, elle n’est pas une presse, elle est un censeur, un faussaire ou une bande de courtisans. L'exigence première du journaliste, c'est le droit à la vision périphérique, le refus de tout angle mort. C'est la différence entre l'esprit de journaliste, et celui de "courtisan." De Socrate à Montaigne, "l'art de poser les bonnes questions demeure l'instrument de la liberté et le meilleur garant de la dignité." Dans l'Occident, les journalistes ne cessent jamais de fouiller dans le passé d'un candidat pour déceler la moindre faille et le moindre défaut dans son parcours en vue d'essayer de le disqualifier aux yeux des électeurs. Alors qu'en Haiti les courtisans aux ordres du plus offrant ont tenté de refaire l'image de l'indéfendable. Par le silence troublant… le silence complice… le silence coupable, la plupart des médias sont devenus de simples instruments d'un secteur. « On ne peut pas d’un côté vouloir faire le silence sur les obscénités de X pour mieux le protéger et, de l’autre détruire Y à partir de la moindre intervention ». Opération de diversion réussie donc, pendant ce temps, c’est la danse des sans vergognes. Ce constat, si les journalistes honnêtes et professionnels parlent ou évoquent les paroles du candidat de " 500% KIKI " à l'émission, ils perdront leur emploie. Les voilà donc obligés de sceller leur bouche au risque de finir les pieds dans le béton. Il faut donc faire taire définitivement ce débat, afin de laisser à la place à l’autre, le Messie du peuple , celui qui exige « la chasse aux intellectuels ». Il s'agit de poursuivre sur une dynamique des ratés contre intellectuels.
Alain Gravel dit : « Lorsqu’on arrive à imposer la loi du silence, on finit par rendre coupable tout le monde par association ». Il n'est pas nécessaire d'être un météorologiste pour voir le signe de pluie dans les nuages. Si on veux dire la vérité pour éclairer la lanterne des électeurs, fouillons et analysons objectivement le passé de chaque candidat. On dit la vérité ou on ment. Si on veux mentir pour des postes ou des tranches de gâteau , faisons de la pub ou du silence. En dramatisant l'échec de la Gauche, les médias confortent, malgré eux, la position des anciens tortionnaires, des producteurs et vendeurs de poils pubiens, en grands visionnaires, en sages soucieux de reformer les institutions d'Haiti. Comment les pauvres en éducation, les jeunes naïfs, les paysans peuvent-ils savoir où sont leurs intérêts à travers le jeu électoral sans une presse professionnelle ? Il n'y a pas de deal caché en politique, il est évident que certains journalistes et personnel des médias au cours du processus électoral ont concédé leur silence contre des paiements et d’autres promesses juteuses de la part des éternels prédateurs. Il ne faut pas nous y tromper. En effet, toute personne peut se tromper, son grand mérite étant de rectifier ses erreurs, mais l’erreur la plus grave est de continuer dans une voie suicidaire. "Prenons garde, les médias, à trop cracher en l'air pour favoriser l'inacceptable, ça finit toujours par nous retomber sur le nez." Voilà pourquoi il ne faut pas laisser passer ce complot.
A en croire le sociologue Herbert Gans, « Les médias restent avant tout des véhicules de l’information…». Nos médias auraient tort de laisser passer une si belle occasion de dénoncer la fragilité des valeurs haïtiennes. En dépit de tout, nous pensons qu´il y a de nombreux espaces de journalisme intelligent et digne en Haiti. Plus la presse est sincère, plus elle est transparente, plus elle livre la vérité, et plus on la respecte. Mesdames et Messieurs les courtisans, voguons au vent de mer ! La mer est belle! Mais, gare aux récifs ! Comme l’a dit proverbe, "La vraie longueur de la grenouille ne se voit qu'à sa mort." Et le président François Duvalier disait "La révolution mangera ses propres fils."
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* Michel Martelly, "candidat du peuple"... et du système
Pa di nou pat konnenOrlando, le 14 février 2011.
Gerry Jabon
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