samedi 23 avril 2016

PHOTOS:La pêche aux Abricots, la cité de "Les Possédés de la pleine lune"

"Les habitants du petit village côtier des Abricots mènent une existence que la misère et les calamités naturelles transforment en lutte quotidienne. Une bête à sept têtes cause l’épouvante générale, Agénor divague et se bat contre un poisson légendaire, Saintmilia s’étiole de solitude, Violetta tombe amoureuse de la rivière, Louiorteresse enrage de jalousie... Quand vient le soir, les désirs des villageois s’allument sous les lueurs blanches de la pleine lune, dans les reflets de l’eau-de-vie et les dits de grands-mères..."

« La nuit avait vite passé, noyant le tumulte des pleurs et des voix dans les verres de clairin, les gobelets de thé chaud. Les femmes n'en finissaient pas de larmoyer, alternant gémissements, râles et cris pour dire le chagrin de Saintmilia. Elles troquaient, le temps d'une veillée, leur propre détresse contre la sienne, exorcisant ainsi dans les larmes les tribulations de leur existence. Une façon de confirmer un pacte tacite avec la vie : plutôt la mort chez la voisine que chez soi. Et, comme par remords, une émouvante sympathie pour elle : chanter son deuil, réciter les prières pour les trépassés, plaindre son sort. [...] Les hommes, eux, buvaient sec et long, jouaient aux cartes, se racontaient des histoires drôles, des histoires de vivants, riaient aux éclats ... »

« Agénor avait vécu retiré avec sa femme aux limites du cimetière, cultivant dans la solitude de sa chaumière un goût de la singularité qui avait ouvert la porte à tous les fantasmes. Il dormait le jour, péchait la nuit, rentrait à l’aube, sa tête et son panier pullulant de poissons aussi gros que l’église*. Les hommes du village le disaient bizarre. Certains insinuaient même qu’il était fou. Ils l’avaient jugé différent pour mieux opposer à cette différence une attitude collective dans laquelle entraient sans aucun doute la crainte, l’envie, la jalousie sinon la haine. »

CI-DESSUS: EXTRAITS DE "Les possédés de la pleine lune" de Jean-Claude Fignolé












NDLR: De belles photos de pêcherie qui manquent cependant les traits fondamentaux d'une entreprise plutôt commerciale pourtant appelée à apporter l'alimentation quotidienne aux habitants de ce beau village côtier d'Haiti. Adapté pour publication par Carl Gilbert
* Souligné par HCN

vendredi 22 avril 2016

Haiti-Ex-PM Bellerive accuse Ex-PM Lamothe

Zen pete! Bellerive accuse Laurent Lamothe sur les contrats de PetroCaribe!
Déposition devant le Sénat de la République
De notre correspondant DG en Haiti
_____________



Commission Ethique et Anti-Corruption
Jeudi 21 Avril 2016.

Jean Max Bellerive

Honorables Sénateurs,

🏽 Il y a à peu près cinq années, suite à des déclarations véhiculées sur des  ondes de stations de radio, j’ai fait savoir au Sénateur Steven Benoit, déjà membre de la Commission Ethique et Anti-Corruption du Sénat,  que j’étais prêt à venir fournir toutes les explications utiles sur la  gestion des résolutions des fonds Petrocaribe signées alors que j’étais Premier Ministre. En particulier, je tenais à donner des explications sur la signature de contrats avec des compagnies « dites dominicaines ».

🏽 Dans la même semaine, je me suis donc présenté devant cette Commission accompagné du Ministre des Finances d’alors, M. Ronald Baudin, et de collaborateurs de la Primature et du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe. L’audition a duré près de cinq heures pendant lesquelles j’ai remis à la commission sénatoriale deux boites de documents qui comprenaient copies de toutes les résolutions des conseils d’administration du Bureau de Monétisation, copies des résolutions des Conseils des Ministres approuvant ces résolutions, copies des contrats signés découlant de ces résolutions, extraits des pages du budget de la République où figuraient les  montants à décaisser en fonction de ces résolutions. Au nom de la continuité de l’Etat et ayant grande confiance dans le Parlement, je suis persuadé que l’ensemble de ces documents sont encore disponibles dans vos archives pour être consultés à souhait par les honorables parlementaires.

🏽 Je me suis mis à la disposition des sénateurs qui m’avaient longuement questionné sur les procédures de passation de marchés publics utilisées par mon administration et ayant abouti à la signature de ces contrats. J’ai pu établir que toute ma gestion dans le cadre de ces contrats avait été réalisée strictement dans le cadre de la Loi. En particulier, il a été démontré que comme Chef de Gouvernement à l’époque, je n’avais pas usé pleinement des prérogatives que m’octroyait la Loi d’Urgence, votée par le Parlement au lendemain du séisme de 2010.  

🏽 Je me suis en effet astreint à rester le plus possible dans le cadre de la Loi sur les Marchés Publics, qui ne m’était pourtant pas directement imposable dans le cadre de la loi d’urgence. Certains ont voulu ignorer cette situation, pour des raisons purement politiques, et ont commandité un rapport d’audit tendancieux. Toutefois, la bonne gestion des fonds a été confirmée en deux reprises par la Cour supérieure des comptes et du Contentieux Administratif, notamment  lors de l’audit de ma gestion desdits contrats.  Dois-je signaler que mes accusateurs d’alors n’ont jamais eu l’honnêteté ou la décence de solliciter l’avis de l’institution que la Constitution a créée à cet effet ?

🏽 Je réaffirme, aujourd’hui, que le recours aux fonds de Petrocaribe sous mon administration a été réalisé avec prudence, transparence et sens de responsabilité. Pour preuves, sous ma gestion : 

 a) toutes les affectations de fonds ont été faites à partir de résolutions signées par les membres du conseil d’administration,

 b) toutes les résolutions du CA ont reçues l’aval du Conseil des Ministres, et ces résolutions ont été publiées au Moniteur, 

c) aucune utilisation des fonds de Petrocaribe n’a été effectuée pour des projets qui n’étaient pas l’objet des dites résolutions, 

d) tous les projets financés par le fonds petrocaribe ont été intégrés dans le budget de la République ou la loi rectificative,

 e) tous ces projets étaient donc connus du Parlement et parfois demandés par les parlementaires, 

f) les valeurs engagées pour le paiement des contrats étaient toujours immédiatement disponibles à partir des comptes courants du BMPAD, 

g) toutes les valeurs de la dette à court terme, correspondant au paiement au Venezuela de la partie perçue à partir de la vente de carburants toujours payée selon le calendrier agréé. 

Faut-il rappeler que la mise à contribution du financement Petrocaribe a été faite avec parcimonie et dans les circonstances exceptionnelles, comme une solution de dernier recours ? 

Faut-il rappeler également qu’à mon départ du gouvernement, le BMPAD disposait dans ses caisses d’un montant confortable pour faire face à tous ses compromis.

 Je m’étonne que toute une série de projets ou de travaux exécutés ou non par les administrations qui m’ont succédé soient parfois attribués, à dessein, aux « contrats Préval/Bellerive ». Je me permets de rappeler à la Commission qu’elle dispose de la liste exhaustive des projets  financés par les résolutions prises alors que j’étais à la Primature. Cependant, je me vois impliqué à tort dans certains contrats qui découleraient d’autres montages, d’autres financements ou d’autres institutions que celles que j’ai eu à diriger, comme c’est le cas par exemple du projet de logement à Morne à Cabris ou des chantiers du Ministère de l’Intérieur. 

🏽 Je ne suis aujourd’hui ni ministre, ni premier ministre. La dynamique de la vie politique m’a amené à occuper actuellement une fonction se trouvant hors du contrôle parlementaire. J’ai malgré tout tenu à répondre à votre invitation, cette fois-ci comme simple citoyen, afin d’aider, si possible à débroussailler, traiter et clôre, une fois pour toutes, ce dossier, puisque je ne suis plus dépositaire de documents d’Etat qui n’ont déjà été mis à votre disposition. Car, il n’est point compréhensible que chaque 5 ans, en fonction de l’équipe qui siègera au Parlement et de ses motivations, l’on m’appelle pour les mêmes explications, déjà fournies, à l’institution parlementaire et à la Nation. La période des résolutions qui me concernent prenant effet après le séisme, je n’ai aucun doute que toute la documentation est disponible, au MPCE, au MEF, dans les ministères sectoriels chargés de certains projets, au BMPAD, au Sénat, à la Chambre des députés et à la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, et ce encore une fois, en plus des documents déjà remis lors de ma précédente audition au Parlement.

🏽 Honorables Sénateurs, je suis à votre disposition.

Jean Max Bellerive
Port-au-Pr[truncado por WhatsApp]

TODAY IS EARTH DAY- from the White House


Today is Earth Day -- the last one I'll celebrate as President. Looking back over the past seven years, I'm hopeful that the work we've done will allow my daughters and all of our children to inherit a cleaner, healthier, and safer planet. But I know there is still work to do. 

That's why, today, the United States will join about 170 other countries in signing the Paris Agreement, a historic deal to reduce carbon emissions across the globe.

When Secretary of State John Kerry stands with other countries to support this agreement, we’ll advance a plan that prioritizes the health of our planet and our people. And we’ll come within striking distance of enacting the Paris Agreement years earlier than anyone expected.

This is important because the impact of climate change is real. Last summer, I visited Alaska and stood at the foot of a disappearing glacier. I saw how the rising sea is eating away at shorelines and swallowing small towns. I saw how changes in temperature mean permafrost is thawing and the tundra is burning. So we’ve got to do something about it before it’s too late.

As the world's second-largest source of climate pollution, America has a responsibility to act. The stakes are enormous -- our planet, our children, our future. That's true not just here in America, but all over the world. No one is immune.

That's why, when I ran for this office, I promised I'd work with anyone -- across the aisle or on the other side of the planet -- to combat this threat. It’s why we brought together scientists, entrepreneurs, businesses, and religious organizations to tackle this challenge together. It's why we set the first-ever national fuel efficiency standards for trucks and set new standards for cars. It’s why we made the biggest investment in clean energy in U.S. history. It’s why we put forward a plan to limit carbon pollution from existing power plants. And it’s why in Paris, we rallied countries all over the world to establish a long-term framework to reduce global greenhouse gas emissions -- the first time so many countries had committed to ambitious, nationally determined climate targets.

Now, we're building on that momentum. When all is said and done, today will be the largest one-day signing event in the history of the UN.

Thanks to this agreement, we can be more confident that we'll leave our children a planet worthy of their promise. 

That's what this is all about. And that's why today, America is leading the fight against climate change.

President Barack Obama

This email was sent to cggilb@yahoo.com

mercredi 20 avril 2016

Haiti Crise- des sénateurs américains préoccupés par la situation politique

Le Coin de DG entendu et recueilli Çà et Là pour HCN
Haiti Crise: 3 membres du sénat américain  expriment [dans une lettre ci-dessous] au secrétaire d'état américain John Kerry leurs préoccupations au sujet de la situation politique d'Haiti. 

 

samedi 16 avril 2016

Haiti Crise- Martelly fait une rentrée sur la scène politique

Lettre
De l'ex-président Michel Martelly au président  provisoire Jocelerme Privert 


Monsieur le Président Provisoire...
MJM/0416/008
Port-au-Prince, le 15 avril 2016
Son Excellence
Monsieur Jocelerme PRIVERT
Président Provisoire
Palais National
Monsieur le Président Provisoire,
Deux mois après la fin de mon mandat et après avoir négocié et signé avec vous, en votre qualité de Président du Sénat, conjointement avec le Président de la Chambre des Députés, un accord de sortie de crise, le pays est menacé par une crise plus profonde que je voulais éviter.
En effet, en signant cet accord, j’ai voulu éviter au pays une crise politique après le coup du 22 janvier 2016 et contribuer à l'exercice du jeu démocratique; c’est dans cet esprit que j’ai quitté mes fonctions à la date prévue par la Constitution, en m’assurant, comme il a été prévu, que le pouvoir soit transmis, le 14 mai 2016, à un Président légitime, issu d’élections.
Dois-je encore vous rappeler, Monsieur le Président Provisoire, que cet accord a été rédigé par vos soins, suivant vos propres termes et conditions et vous en êtes, par la suite, devenu le principal bénéficiaire, responsable direct de sa mise en œuvre ?
Il est inconcevable qu'après deux présidences à vie consécutives, ayant duré trente ans, le pays ne parvienne, trente ans plus tard, à organiser des élections qui ne fassent l’objet de contestation et qu’il soit toujours utile de se référer à l’arbitrage de la communauté internationale pour trancher. Ce constat choque tant les observateurs nationaux qu’étrangers.
Il est anormal que certains politiciens haïtiens recourent à tous les stratagèmes, du mieux qu'ils peuvent, pour empêcher la tenue d’élections et que l'on offre au monde entier le spectacle navrant qu'eux tous n’étaient motivés que par des intérêts personnels et mesquins. Un grand nombre de ceux qui se sont montrés hostiles à la tenue des élections se sont fait nommer au gouvernement de transition qu’ils veulent convertir en gouvernement définitif, sans recourir à la voie des urnes, en utilisant tous les artifices. La nouvelle donne consiste à séparer à l’amiable, copain-copain, le pouvoir exécutif avec les sénateurs, comme une sorte de butin de guerre que l’on repartit entre des officiers vainqueurs. Le Sénat est rendu quasiment dysfonctionnel aujourd’hui parce qu’aux sénateurs sont offertes des fonctions administratives à titre de récompense - les Sénateurs abandonnant le Parlement pour devenir ministres. Cette approche ne va pas tenir la route, Monsieur le Président provisoire.
Le Gouvernement actuel se donne un agenda étendu voire illimité qui ne correspond nullement à son mandat, circonscrit dans l’accord signé entre vous et moi le 5 février 2016. Cette démarche ne va pas permettre de résoudre la crise, elle va plutôt l’aggraver.
Il est urgent d'engager le processus d'organisation du second tour des élections présidentielles et qu’un gouvernement légitime soit mis en place dans les délais prévus. Il serait raisonnable que l'on cesse d'utiliser des subterfuges pour grignoter quelques mois sur les mandats des élus à des fins inavouables. Le pays ne pourra pas tirer avantage de la répétition de cette situation consistant en cette pratique de vouloir remplacer un gouvernement constitutionnel par un gouvernement provisoire, et le renvoi des élections réglementaires sine die pour laisser un certain temps de gestion à ce gouvernement provisoire. Je voudrais en connaitre la motivation... Une telle situation va continuer à augmenter la précarité et entacher l'image du pays aux yeux de nos partenaires- bien entendu ceux qui n'ont aucun intérêt dans cette situation... C’est la raison principale qui m’a porté à choisir, parmi toutes les options, de signer l'accord du 5 février et partir le 7 février suivant.
Les stratèges de ce gouvernement, qui se croient seuls sur la planète, instaurent la persécution sous toutes ses formes pour parvenir à leurs fins. Leur programme majeur a pour nom la "demartellisation". Ce programme consiste à humilier mes anciens collaborateurs et paradoxalement, ceux-là même qui m'ont accompagné jusqu'aux derniers jours de mon mandat. Cette manière de faire démontre l'incohérence et l'inconsistance de ces persécutions qui fragilisent la démocratie et anéantissent l'esprit démocratique. Une première tactique a consisté à les accuser de choses auxquelles ils sont complètement étrangers, que personne n'a établi. Quand ils considèrent devoir se défendre, ils sont directement menacés, accusés de contester des déclarations du Président et privés de leur liberté de mouvement. Un Commissaire du Gouvernement, ex-député du peuple, qui n’est pas juge des comptes des fonctionnaires et des Grands commis de l’Etat, commence par établir une liste d’interdiction de départ avant même d’avoir entendu ses victimes ou d’avoir vu les dossiers qui leur seraient imputables.
Je crois en la nécessité de tout administrateur de l’Etat de rendre compte de sa gestion, cependant si la justice est aveugle, elle ne doit pas se laisser aveugler.
Que la nation prenne garde et reste vigilante pour que la nécessaire et indispensable lutte contre la corruption ne fournisse l’occasion de commettre des injustices criardes, même au nom de la raison d’Etat, autrement comme l’avait si bien dit le Président René Préval, dans une situation semblable «peu de citoyens honnêtes, compétents et sérieux accepteront de se mettre au service de leur pays en se persuadant que l’Etat ne peut être habité que par des malveillants et des médiocres» (sic)
Je n’ai pas signé l’accord du 5 février pour encourager la violation des droits individuels. Combien de fois ne vous est-il pas arrivé, Monsieur le Président provisoire, de vous prononcer dans des domaines qui ne sont pas les vôtres, en déni des prérogatives et responsabilités des institutions légalement constituées. En déclarant par exemple, plus d'une fois, aux membres du PHTK que leur candidat à la Présidence est classé en 5eme position alors que vous n’êtes pas membre du Conseil électoral ! Qui donc comptez-vous classer en première position, Monsieur le Président ?
Je vous invite patriotiquement à vous dépasser et à vous éloigner du chant des sirènes, car les chantres ne connaissent pas la douleur ni les responsabilités d’un président de la République. Eux croient que tout lui est possible. Malheur à un président qui croit qu’il peut tout faire. Le seul recours d’un chef d’Etat devant ces situations, c’est la loi ; il doit avoir recours en permanence à la loi. Cela m’a évité bien des égarements même s’il m’a laissé des inimitiés au sein de mon propre camp. De toute manière, il y a un choix à faire. Il y a beaucoup de voies. Moi j’ai choisi de voir les choses avec hauteur, sans roublardise. Nous devons laisser le temps des dictatures et des violences politiques derrière nous et renoncer à vouloir contrôler le pouvoir par tous les moyens, au risque de maintenir le pays dans l’indignité et le dénuement de ses citoyens.
Si nous voulons travailler à l’instauration de la démocratie en Haïti, nous devons nous y consacrer de manière déterminée et sérieuse, de toute notre force, de tout notre être et de toute notre pensée, tellement la tentation d’aller dans le sens contraire est grande. Le seul garant, c’est le respect de nos institutions.
C’est dans ce sens que j’avais choisi de rendre visite à tous les anciens Chefs d’Etat vivant dans le pays. Cette décision n’avait pas fait l’unanimité autour de moi. Mais ma volonté de rassembler toutes les élites et toutes les forces du pays pour l’avènement d’une ère de progrès me l’avait dicté. Je l’ai fait pour rassurer. Durant mon administration, les libertés politiques ont atteint leur apogée, la presse, le paroxysme de la liberté. Mes ministres s’exprimaient librement et je n’ai jamais trouvé aucun mal à l’expression de positions contraires. Je n’étais pas le Chef mais le coordonnateur. Je n’ai jamais considéré que j’étais le juge des actes de mes prédécesseurs ou de leurs ministres. Je n’étais pas obligé de marcher sur leurs voies, je pouvais revenir sur certaines de leurs décisions, sans essayer de les mettre en cause. Parce que la Constitution, qui doit être notre boussole, a fixé la responsabilité de chacun et de chaque institution. Sur mon bureau et ma table de chevet, il y avait toujours un exemplaire de la Constitution. Un Président de la République ne doit jamais être lassé de lire et de relire la Constitution.
Je sais que vous connaissez ce texte par cœur. On vous attribue, à tort ou à raison, une connaissance approfondie des questions administratives. Je vous encourage à lire et à relire la Constitution, nos lois administratives, les textes de procédure administrative et civile tous les jours et à ne pas vous en écarter, comme je vous supplie, pour le bien du pays, de ne pas vous écarter du texte de l’accord du 5 février que nous avons signé. La patrie vous sera reconnaissante. Ainsi votre rêve sera comblé, vos vœux exhaussés. Vous aurez acquis estime et respect aux yeux des Haïtiens et des partenaires internationaux engagés à nos côtés dans la rédemption du pays. L’Histoire vous rendra témoignage comme un grand patriote… Avant vous, d’autres ont essayé d’aller dans le sens contraire de l’Histoire, ils l’ont tous regretté.
Les évènements de ces derniers jours m’ont motivé à vous écrire cette lettre. Je le fais en toute humilité et dans un élan patriotique, pendant qu’il est encore temps. Mon patriotisme me commande de vous recommander de ne pas céder à la tentation de ceux qui n’attendront pas le second chant du coq pour vous lâcher.
Veuillez agréer, Monsieur le Président provisoire, les assurances de ma très haute considération.
Michel Joseph MARTELLY
56è Président de la République d’Haïti
(Sic) Illustré par HCN.

mercredi 13 avril 2016

Lu Pour Vous: How Hillary Helped Ruin Haiti


INTERFERENCE
04.13.16 1:25 PM ET

How Hillary Helped Ruin Haiti

By Theodore Hamm*

Much of the blame for Haiti’s chaotic political scene can be pinned on Hillary Clinton’s State Department, whose handpicked president has only made things worse.

Last week Haiti’s Electoral Council postponed the nation’s current presidential election indefinitely. 

The present chaos is a fitting coda to the recent presidency of Michel Martelly, a novice politician who governed accordingly.

Amid the current upheaval, the name Mirlande Manigat is well worth recalling. As Haiti struggled to dig out from the disastrous 2010 earthquake, Manigat stood poised to become its first elected female president—until Hillary Clinton’s State Department intervened.

Photo: Stringer. /Reuters- Manif en Haiti

A former First Lady of Haiti and a respected university administrator, Manigat invoked Brazil’s Lula as she ran on a moderately left-wing platform championing universal public education. Manigat, who holds a Ph.D. from the Sorbonne, also campaigned in the U.S., detailing at length her vision for Haiti.

Ominously, Dr. Manigat criticized the aid organizations that swarmed into Haiti after the earthquake. Singling out those groups’ lack of accountability, Manigat assured Time that “My government will not operate the NGO way.”

In late November 2010, Manigat, a Duvalier-era exile, topped a field of 19 candidates, garnering 31 percent of the vote and setting herself up for a runoff election against the initial second-place finisher, Jude Celestin. A close ally at the time with Haiti’s then-President Rene Preval, Celestin barely edged out Martelly, the popular singer better known as Sweet Micky.

After the election results were announced in early December, Micky’s devoted supporters rioted for three straight days. Hillary Clinton, in turn, told President Preval that if he didn’t force Celestin to drop out, Congress would cut off aid to Haiti. Martelly soon became the second candidate in the runoff.

In March 2011, Sweet Micky parlayed his support from the Duvalier-aligned Haitian right and the U.S. into a comfortable victory. On the night he won the runoff, Hillary’s State Department team celebrated, with her chief of staff Cheryl Mills assuring them that “You do great elections.”

By the end of 2015, according to a congressional report, “much of the Haitian public” believed that international disaster relief money had been mismanaged, fueling calls for Martelly’s ouster (PDF). 

Under Martelly, the Haitian gourde also depreciated by 30 percent, compounding the nation’s rapidly growing food crisis.

Instead of the grandmotherly figure of Dr. Mirlande, in the aftermath of the devastating earthquake Haiti was ruled by a risqué, misogynist musician. Yet despite his volatile character, once in office Micky remained a consistent ally of the Clintons.

One year into Martelly’s term, U.S. Ambassador Pam White informed Mills (PDF) that Haiti insiders viewed Martelly “not dumb as many may think, [but] he is wild.” Martelly soon appointed close Clinton ally Laurent Lamothe as prime minister, but Lamothe was forced to step down two years later.

When Caracol Industrial Park, a signature project of the Clinton Foundation, opened in northern Haiti in October 2012, Sweet Micky joined Bill and Hillary at the ceremony. There Haiti’s president and the U.S. Secretary of State heaped high praise on one another.

Martelly, Clinton declared, was the impoverished nation’s “chief dreamer and believer.” Sweet Micky, in turn, said the Caracol project showed that Haiti “is open for business, and that’s not just a slogan.”

The high-profile launch of the industrial park, Time reported, was also designed to rebut criticisms within Haiti regarding exactly where the many billions in post-earthquake aid money had ended up.

At the time, Martelly proclaimed that the Caracol project would deliver more than 100,000 jobs, while the Clinton Foundation vowed that it would bring 60,000 in five years. As of mid-2015, the actual number was closer to 5,000.

Throughout his five-year term, Martelly gave free rein to NGOs and foreign business interests. Amidst Haiti’s ongoing turmoil, a simple question thus arises: Why, exactly, did Hillary Clinton’s State Department support Sweet Micky instead of Dr. Mirlande Manigat?

*Theodore Hamm is chair of Journalism and New Media Studies at St. Joseph’s College in Clinton Hill, Brooklyn.
Source: The Daily Beast

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Vidéo de la semaine pour HCN, en mémoire de Robert Anglade, propriétaire de l'Hôtel Jardin sur Mer,  assassiné récemment sur sa propriété à Zanglais, près d'Aquin, Haiti

vendredi 8 avril 2016

Haiti Crise-Des secteurs de la société civile exigent une commision devérification et proposent une feuille de route très différente

COMMUNIQUE DE PRESSE
De notre correspondant à Port-au-Prince
Les institutions religieuses, organisations de la société civile, organismes de défense des droits humains, les organisations féministes et personnalités de la société haïtienne, signataires du présent communiqué de presse, s'accordent pour encourager les nouvelles autorités haitiennes et les membres du Conseil Electoral Provisoire à travailler sans relâche en vue de rétablir l'ordre démocratique et constitutionnel. Pour y arriver, les étapes suivantes sont à franchir:



1 . Conclusion d'un accord politique au cours de ce mois d'avril pour la période de transition.
Les trois pouvoirs de l'État se réuniront avec le CEP et les principaux acteurs de la société civile, des secteurs religieux et avec les principales formations politiques pour construire les bases d'un accord pour la période de transition. Le but de cet accord politique qui pourrait arriver à terme le 7 février 2017 sera essentiellement :
(i)     d'éviter au pays de connaître une succession de pouvoirs éphémères ;
(ii)   d'engager le pays dans une période de stabilité politique ,
(iii) de garantir un processus politique de transition et d'environnement stables qui donnera un signal clair aux investisseurs, aux acteurs économiques et financiers, aux secteurs sociaux, et aux instances internationales ,
(iv) d'engager une politique sociale et économique transparente, visant, à très court terme, à agir sur le coût de la vie dans l'intérêt de la population qui croupit dans la misère face au taux du dollar américain qui ne cesse de grimper ;
(v)   d'engager un processus de recherche de la vérité qui permettra à la société d'avoir une idée réelle et sur la gestion effectuée par l'ancienne équipe gouvernementale et sur le traitement des grands dossiers de justice.
2.      Conclusion d'une entente patriotique pour la finalisation des élections du 25 octobre 2015 par l'aménagement de la Commission d'évaluation et de vérification.
A l'initiative du Président de la République, les différentes parties prenantes aux élections du 25 Octobre 2015 devront s'atteler à conclure dans les meilleurs délais, une entente patriotique (en Avril 2016) autour de la constitution de la Commission d'évaluation et de vérification des résultats des élections du 25 octobre 2015, de son mandat et des termes de référence pour l'accomplissement de sa mission. Les acteurs et compétiteurs politiques s'accorderont à accepter les conclusions et les recommandations de la commission d'évaluation et de vérification, afin d'éviter d'entrainer le pays tout entier dans une instabilité et une crise politique chronique.
3.      Finalisation des dossiers pendants et organisation des élections par les membres du Conseil Electoral Provisoire.
a.     Finalisation du processus électoral local en Mai 2016.
Le Conseil Electoral Provisoire devra .
Parallèlement à la constitution de la Commission d'Evaluation et de Vérification des résultats, acheminer à l'Exécutif pour publication au journal officiel « Le Moniteur » les résultats non contestés des élections du 25 Octobre 2015, en vue de l'installation des Maires;
apprécier les dossiers des candidats aux municipales qui sont au service du contentieux du CEP en vue de finaliser les élections locales.
b.     Finalisation des législatives en Juin 2016.
Le CEP effectuera une réévaluation et un examen approfondi des dossiers de plaintes et de dénonciations de candidats aux dernières élections législatives sur les injustices dont ils auraient été victimes de la part des juges du BCED et du BCEN afin de rétablir la sincérité du scrutin et faire justice à ceux qui ont effectivement bénéficié du vote populaire.
c.      Etablissement d'un nouveau calendrier électoral consensuel.
Ce nouveau calendrier électoral devra être en harmonie avec les termes de l'Accord Politique pour la période de transition et de l'Entente Patriotique pour la finalisation des élections du 25 octobre 2015, incluant le renouvellement du tiers du Sénat en Octobre 2016.
d.     Mise à jour du cadre institutionnel et de la machine électorale.
Il faudra notamment :
      L'Adoption d'une Loi Electorale en Juin 2016
      Le Rapatriement du processus électoral par le financement des élections par le Trésor Public en mettant à contribution les services bénévoles de tous les citoyens et citoyennes volontaires, compétents et engagés, et, la réquisition de toutes les ressources matérielles, humaines et techniques dont dispose l'Etat haïtien, à l'organisation et à la réalisation des élections ,
      L'Evaluation du personnel électoral, des BED, BEC, CTV, et formation des ressources humaines (avril à juin 2016);
      L'évaluation des causes de l'inapplicabilité du quota de 30 % réservé aux femmes, et l'adoption de mesures correctives et adéquates y relatives, en conformité au Décret électoral et à l'Art 17.1 de la Constitution de 1987 amendée.
      L'Epuration de la liste électorale par l'ONI avec les services compétents du CEP d'ici Août 2016.
Par ailleurs, les signataires du présent communiqué de presse appellent à une Mobilisation totale citoyenne et de la société civile haïtienne capable de garantir un taux de participation acceptable aux prochaines élections et l'organisation par le CEP d'un scrutin propre et transparent. Toutes les organisations haïtiennes devront s'entendre pour .
Œuvrer à la mobilisation générale de tous les électeurs et de toutes les électrices pour une forte participation au prochain scrutin, afin de rétablir la légitimité totale des nouveaux élus et la reprise en main par la population haïtienne du processus démocratique en dégringolade depuis plusieurs années ,
Accompagner le CEP dans l'organisation d'élections propres et transparentes et dans le traitement des cas de fraudes, de tricheries, des dossiers liés au contentieux électoral et s'assurer de la poursuite administrative et judiciaire de toute personne et de tous secteurs voulant entraver le processus électoral.
Les institutions religieuses, organisations de la société civile, organismes de défense des droits humains et personnalités de la société haïtienne, signataires du présent communiqué de presse, appellent au ralliement et à la mobilisation de tous les secteurs impliqués dans le processus électoral en vue de jouer leur rôle afin de mettre un terme à la crise politique qui menace Haïti.
Ensemble nous exhortons tous les secteurs à travailler afin de refaire l'image de notre pays trop longtemps meurtrie par des commotions politiques et électorales.
Port-au-Prince, le 7 avril 2016
Msgr. Zaché Duracin
Pasteur Sylvain Exantus
Eglise Episcopale
Fédération Protestante
      Pour authentification :                                           
       SOFA                                                                          
RNDDH
Suivent les signatures de:
Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH)
Centre de Recherche et de Formation Economique et Sociale pour le Développement (CRESFED) - Suzy CASTOR



jeudi 7 avril 2016

Rebondissement de l'affaire ACRA: deux notes de presse qui soulèvent chacune indignation et étonnement de leurs auteurs

Suite à l'interdiction de départ prise par le nouveau commissaire du gouvernement haitien, Me Danton Léger, contre Marc Antoine Acra parce que l'un des bateaux de ce dernier avait été pris en flagrant délit de transport d'héroine et de cocaine le 22 avril 2015, deux notes de presse ont  récemment été publiées sur Internet concernant cette affaire.

La première en date du 6 avril 2016, émanée apparemment  de l'homme d'affaire Marc Antoine Acra, exprime son "indignation" face à cette action prise par le commissaire du gouvernment Léger. 

L'autre note de presse serait de la femme de l'ancien  dictateur Jean-claude Duvalier, Michele Bennett, dans laquelle elle parle de son "grand étonnement" du fait que Acra évoque le régime des Duvalier pour prendre à partie la décision du commissaire.

Notons que dans la note d'Acra publiée en bas, la phrase citée par Bennet, a été enlevée, si ce n'est  par  l'auteur mais  par quelqu'un qui sait bien de quoi Bennett parle.

NDLR
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NOTE DE PRESSE
 Port-au-Prince, le 06 Avril 2016
Marc Antoine Acra qui "s'indigne"

Monsieur Marc Antoine ACRA, assisté de son conseil légal, tient à informer le public en général, la presse en particulier, de son indignation suite à la déclaration faite sur les ondes de Radio SCOOP FM le 05 avril 2016 par le Commissaire du Gouvernement, Me. Danton LEGER, nouvellement nommé et installé par le gouvernement de transition. En effet, Me Danton LEGER a fait état d’une interdiction de départ qu’il a émis à l’encontre de l’homme d’affaires haïtien, Monsieur Marc Antoine ACRA, dans le cadre d’un dossier se trouvant actuellement au Parquet de Port-au-Prince pour réquisitoire définitif, après une instruction de plus de 11 mois.
Monsieur Marc Antoine ACRA, assisté de son conseil légal, rappelle que, suite à la saisie du bateau de transport maritime, le MANZANARES, battant pavillon panaméen, en date du 05 avril 2015, il fut interpellé par la justice durant l’instruction de l’affaire afin de répondre à des questions routinières. En effet, la compagnie NABATCO S.A., dont il est Président Directeur Général, avait à bord de ce bateau des sacs de sucre importés pour la consommation locale.
Etant un homme public, un honnête citoyen, conscient de ses devoirs et de ses obligations, Monsieur Marc Antoine ACRA, assisté de son conseil légal, tient à souligner que pendant tout le temps qu’a duré l’instruction de cette affaire, il a toujours été à la disposition de la justice. Et que, pendant les 11 mois qu’ont duré l’instruction de cette affaire, il n’a jamais été accusé, ou inculpé et n’a jamais vu de mandat d’amener émis à son encontre.
Aussi, est- il outrageant et révoltant:
• Premièrement, que le nouveau Commissaire du Gouvernement, Me Danton LEGER ait violé les dispositions relatives à la liberté individuelle garantie par la Constitution Haïtienne en posant l’acte arbitraire d’émettre cette interdiction de départ.
• Deuxièmement, que Me Danton LEGER ait fait fi du secret de l’instruction en empruntant la voix des medias pour déclarer publiquement avoir posé cet acte tout à fait illégal puisque la loi Haïtienne ne prévoit dans aucun texte de lois ou de jurisprudence de provisions légales permettant une telle mesure à l’encontre d’un citoyen. Monsieur Marc Antoine ACRA n’a d’ailleurs eu aucune charge retenue contre lui dans le cadre de cette affaire.
• Troisièmement, que le Commissaire du Gouvernement ait décidé de faire fi de la procédure pénale clairement décrite dans le code d’instruction criminelle haïtien et d’outrepasser ainsi ses droits en prenant la place du juge instructeur.
• Quatrièmement, de constater qu’un Commissaire du Gouvernement, mis en place par un gouvernement de transition prônant la transparence et la justice, agisse comme au temps d'un régime anarchique en posant des actes arbitraires, et totalement illégaux.
Ainsi, après l’analyse des faits décrits ci-dessus, Monsieur Marc Antoine ACRA et son conseil légal sont vivement tentés de croire à une vendetta déclarée. Cette dernière ayant une connexion certaine au fait que Monsieur Marc Antoine ACRA, homme d’affaires Haïtien, Co-président du Conseil Economique Binational Quisqueya (CEBQ) mis en place pour la promotion de projets qui créeront l’avancement économique certain des deux nations de l’ile, la République d’Haïti et la République Dominicaine, soit victime de cet acte arbitraire et illégal voulant ralentir ou même empêcher la poursuite des objectifs du CEBQ, comme par exemple la présentation des projets à Washington au mois d’avril courant par devant des entités internationales comme, entre autres, les Nations Unies, la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’USAID, l’IFC, le G20, toutes disposées à accompagner le CEBQ pour la réussite de ses projets de grande envergure.
Face à l’acte du nouveau Commissaire du Gouvernement, Me Danton LEGER, Monsieur Marc Antoine ACRA et son conseil légal réitèrent leur confiance en un système judiciaire qui ne tardera pas à rétablir la justice, en annulant cet acte illégal et arbitraire et à rendre à Mr Marc Antoine ACRA justice puisque conférée par la loi.
Monsieur Marc Antoine ACRA
Président Directeur Général
NABATCO S.A.

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Michèle Bennett qui "s'étonne"
 LETTRE OUVERTE DE MICHELE BENNETT À MARC ANTOINE ACRA. 

Cher Marc Antoine,

J'ai lu ce jour avec intérêt ta note de presse du 6 Avril écoulé parue sur Facebook.

Dans cette note, tu contestes l'interdiction de départ prise à ton encontre par le Commissaire du Gouvernement, Me Danton Léger, suite au dossier du bateau "Le Manzanares" qui a été saisi contenant une cargaison de sucre et de drogue qui était destinée à ta Société NABATCO en provenance de la Colombie. 

Je comprends que tu te défendes et que tu défendes aussi l'honneur et le nom de ta famille qui depuis 3 générations travaillent et investissent dans le pays. Tout citoyen a droit à la justice de son pays. Également, c'est tout à fait normal que le Commissaire du Gouvernement fasse son travail d'enquête et d'instruction en toute sérénité pour trouver le ou les coupables concernés par l'importation clandestine de cette grande cargaison de drogue et le déférer devant la justice. Mais à mon grand étonnement, comme élément de défense tu fais référence aux Duvalier et je te cite:"- Quarto, de constater qu’un Commissaire du Gouvernement mis en place par un gouvernement de transition prônant la transparence et la justice agisse comme au temps du régime totalitaire des Duvalier en posant des actes arbitraires, anarchiques et totalement illégaux,".

Marc Antoine, si tu le permets j'aurais d'abord un conseil à te donner. Les hommes de loi qui t'entourent devraient plutôt te conseiller un autre système de défense que celui d'insulter et de t'attaquer à l'honnêteté, à la probité, et à l'honneur de Me Danton Léger, que je n'ai jamais eu le plaisir de rencontrer, mais qui d'après mes renseignements, est un homme intègre, sans parti pris, cultivé et très professionnel, en plus qui a été Député de Léogane et qui jouit d'une réputation tout à fait respectable. Après tout, ce n'est qu'un petit conseil de ma part que tu n'es pas du tout obligé de suivre.

Mais par contre, tu vas bien écouter les conseils qui suivent. Je n'ai pas compris que tu cites le nom des Duvalier dans cette histoire qui ne nous concerne ni de près, ni de loin. On est parti du pouvoir depuis 30 ans, et depuis, Haïti est passé à autre chose et nous aussi. Je sors de la réserve médiatique que je m'étais imposée depuis ces nombreuses années, car j'ai le devoir en tant que ex épouse du Président Jean Claude Duvalier, ex Première Dame d'Haïti et mère de ses 2 enfants de défendre sa mémoire. Mais toi, Marc Antoine, qui vomit maintenant sur les Duvalier, je devrais te faire un petit rappel à l'ordre! N'as tu pas séjourné en de nombreux étés chez moi (à Cannes et à St Tropez) avec mes 4 enfants, Alix et Sacha Pasquet, Nicolas et Anya Duvalier?? Peut être étions nous plus fréquentables, n'étant plus au pouvoir à ce moment la! Cela ne te gênait pas non plus de te montrer en leur compagnie et de profiter des relations de mes fils ainés que ça soit à l'université à Boston, la Cote d'Azur, et à Paris!

Marc Antoine, maintenant, j'aimerais remonter le temps, avant ta naissance et te faire une piqure de rappel! Tes grands parents et ton père, tes oncles, ont tous profité des largesses des Duvalier Père et fils!! Bien avant que je ne sois Première Dame de ce pays! Que je sache, la famille Acra n'a jamais eu à souffrir sous le régime des deux Duvalier! Bien au contraire! Vous étiez considérés comme des privilégiés, des grands Duvaliéristes! Vous aviez le monopole (entre autre chose) des uniformes des FADH et des Volontaires de la Sécurité Nationale. Combien de fois ai-je croisé ton père Tony, un rude travailleur, dans les couloirs du Palais National quand il se rendait chaque jour dans les bureaux de son grand ami le Général Gracia Jacques? Combien de fois ai-je croisé tes parents chez les miens à Péguy Ville? Ou à nos soirées privées à la Villa d'Accueil où le Président JC Duvalier et moi avions grand plaisir à les recevoir! Et je préfère m'arrêter là, car la liste est trop longue!

Très cher Marc Antoine, comme tu es un très très grand PDG maintenant, et pour répéter tes propres paroles, un grand DECIDEUR (de la politique haïtienne), tu devrais davantage prendre et écouter les conseils de tes ainés. Il n'y a pas de honte à le faire!

Enfin, Marc Antoine, je te saurais gréée à l'avenir d'éviter tout amalgame, et surtout ne pas t'en prendre gratuitement à ma famille, les Duvalier, car nous aussi sommes entourés d'hommes de loi et tu ne voudrais surtout pas que la famille Duvalier t'attaque en diffamation? 

Sur ce, je te souhaite bonne chance dans la défense de tes droits et espère pour toi que tu seras lavé de tout soupçon.

Je t'embrasse de toute mon affection de toujours que tu voudras bien partager avec tes parents Mimi et Tony.

MICHELE B. DUVALIER
Paris, FRANCE


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