La police haïtienne (PNH) est souvent présentée comme un rempart contre l’insécurité galopante en Haïti, mais une analyse approfondie révèle une institution ambivalente, oscillant entre protection du peuple et allégeance à une oligarchie mercenaire. Depuis l’indépendance en 1804, Haïti a été miné par une élite économique – souvent d’origine syro-libanaise ou liée aux intérêts étrangers – qui contrôle les ressources et influence les institutions étatiques. Cette oligarchie, accusée de corruption endémique, a historiquement utilisé la police pour préserver ses privilèges, comme le soulignent des rapports sur les liens entre élites et forces de l’ordre .
Aujourd’hui, Haïti fait face à une crise sécuritaire sans précédent : les gangs contrôlent 85 % de Port-au-Prince, forçant plus d’un million de déplacés . La PNH, sous-financée et sous-équipée, est dépassée par ces groupes armés, souvent mieux armés grâce à des trafics illicites impliquant des oligarques . Des observateurs, comme des journalistes haïtiens, dénoncent une police corrompue, servant de “serviteurs d’une oligarchie corrompue” , où les interventions sélectives protègent les intérêts des élites plutôt que la population. Par exemple, des actions policières intenses ne surgissent souvent que lorsque des oligarques sont menacés, comme lors de récentes menaces de gangs contre des figures économiques .
Pourtant, certains éléments positifs émergent : des figures comme le commissaire Muscadin sont vues comme des protecteurs locaux, craignés par les gangs et respectés par la population du Sud . La PNH collabore aussi avec des forces internationales, comme la mission kenyane soutenue par l’ONU, pour rétablir l’ordre . Cependant, ces efforts sont entravés par l’ingérence étrangère, notamment américaine, accusée de perpétuer le chaos pour des intérêts géopolitiques et économiques .
En somme, bien que la police tente de lutter contre la violence, son efficacité est sapée par la corruption systémique et les liens avec une oligarchie mercenaire qui priorise ses profits sur le bien-être collectif. Haïti, classé parmi les pays les plus corrompus de l’hémisphère occidental , a besoin d’une réforme profonde pour que la PNH devienne véritablement gardienne du peuple. Sans cela, elle reste un outil de domination, exacerbant une “génocide silencieux” orchestré par des puissances internes et externes .
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