Ayiti: La souveraineté nationale n’a pas de prix
Par Eric Duvivier Masson
Frè m ak sè m yo,
L’atteinte à la souveraineté d’Haïti n’est pas un simple mot, c’est une blessure ouverte qui nous concerne tous. Aujourd’hui, elle se manifeste dans les attaques dirigées contre Fritz Alphonse Jean, membre du Conseil Présidentiel de Transition, qui a osé demander la révocation du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.
Face à cette demande légitime, deux puissances étrangères – les États-Unis et le Canada – ont choisi la voie de la pression et de la sanction et même du chantage. Mais « rayi chen an, men di dan l blan » : même si nous dénonçons nos propres faiblesses et celles du CPT dont Fritz Jean est membre, nous devons reconnaître la gravité de cette ingérence étrangère. Ce n’est pas seulement Fritz Jean qui est visé, c’est l’esprit de Dessalines qui est menacé.
Dessalines nous a légué un héritage de dignité et de liberté. Cet esprit doit se réveiller en chacun de nous, pas seulement en Fritz Jean. Car « pa gen de wout pa bwa » : il n’y a pas de détour, pas de compromis possible. L’heure a sonné pour que chaque Haïtien montre son amour véritable pour la patrie.
Nous devons nous lever, ensemble, pour défendre l’honneur de la nation. Nous devons dire haut et fort que la souveraineté d’Haïti n’est pas négociable, qu’elle ne peut être marchandée ni piétinée par des forces extérieures.
Haïti appartient aux Haïtiens. Et aujourd’hui, plus que jamais, nous devons marcher dans les pas de nos ancêtres, lever la tête, serrer les rangs, et proclamer : Nou pap janm mete ajenou!
Eric Duvivier Masson

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