De l'OBSERVATOIRE DE LA JEUNESSE HAITIENNE


LETTRE OUVERTE DE L'OBSERVATOIRE DE LA JEUNESSE HAÏTIENNE RECOMMANDANT LE DÉPART DU PRÉSIDENT MARTELLY LE 7 FÉVRIER 2016:



Le President Martelly doit partir le 7 février 2016

Port-au-Prince, le 31 Janvier 2016

Lettre ouverte de l’Observatoire de la Jeunesse Haïtienne et de plusieurs Jeunes Engagés

A : Son Excellence,
      M.  Michel Joseph MARTELLY
      President de la République d’Haïti
En ses bureaux,

Objet : Appel au respect des prescrits constitutionnels et légaux, en ce qui à trait à la date 
             du 7 février.
            
Monsieur le Président,
La jeunesse par l'entremise de l'Observatoire de la Jeunesse Haïtienne, se trouve dans l'obligation de s'adresser à vous en ce moment singulièrement éprouvant de l'histoire de notre chère patrie. À ce carrefour fatidique parsemé d'embûches, la voix de chaque citoyen doit être l'objet de haute considération. Car, autant que nul ne peut clamer son innocence, nul ne peut par ailleurs s'estimer suffisant pour la résolution de cette crise et demeurer sourd malgré l'évidence de la réalité et des lois haïtiennes. En ce sens, nous jeunes, provenant de différentes  régions du pays, consternés par la conjoncture socio-politique explosive qui prévaut à travers la république, ne laissant présager  de lendemains meilleurs pour les générations futures, sommes contraints de briser la glace et de vous rappeler vos obligations de Chef d'État du même coup.

M. le Président, en ces heures sombres, la configuration socio-politique esquissée  a tout d'un cocktail Molotov: un parlement bancal dont la légitimité est remise en cause, des mobilisations de rues quotidiennes de l’opposition, une amplification des déclarations incendiaires incitant à la prise des armes, un Conseil Electoral Provisoire caduc et dénudé, un exécutif de plus en plus  décrié à quelques jours de la fin de son mandat. Le clou de cet imbroglio politique est votre récente déclaration du 28 janvier remettant en question votre depart le 7 février; intervention qui ne fait que raviver la flamme des contestations.

M. le Président, votre discours du 28 janvier invitant d'une part des étrangers, sous le label de l'OEA, à s'immiscer dans les questions internes de la République ne fait que souiller une fois de plus, notre dignité de peuple et notre liberté acquises sur fond de grands sacrifices. D'autre part, l'affirmation de votre velléité à garder le pouvoir après le 7 février, constitue un désir anti-constitutionnel, assimilable à un acte provocateur, insultant et tyrannique.

M. le Président, votre volonté de passer les rênes de l'exécutif à un President élu se veut noble. Cependant, nous l'estimons tardive car les mesures adéquates non jamais été prises par votre administration au temps requis. N'en déplaise à cette volonté spécieuse, nous jugeons  nécessaire de vous rappeler que si les élections étaient réalisées aux délais impartis par la constitution, la crise n'aurait pas à nous imposer ses règles aujourd'hui.

M. le Président,  le devoir de garder votre parole d'Homme d'État et de respecter les prescrits constitutionnels et légaux vous incombe. En effet, partir le 7 février ne sera pas un choix mais un devoir, en référence à l’article 134-2 de la constitution de 1987 amendée :
« L’élection présidentielle a lieu le dernier dimanche d’octobre de la cinquième année du mandat présidentiel. 
Le Président élu entre en fonction le 7 février suivant la date de son élection. Au cas où le Scrutin ne peut avoir lieu avant le 7 février, le président élu entre en fonction immédiatement après la validation du scrutin et son mandat est censé avoir commencé le 7 février de l’année de l’élection.» 

et à l’artcicle 239 du décret électoral de 2015 : 
« Afin d’harmoniser le temps constitutionnel et le temps électoral, à l’occasion d’élections organisées en dehors du temps constitutionnel, pour quelque raison que ce soit, les mandats des élus arrivent à terme de la manière suivante :
a) Le mandat du Président de la République prend fin obligatoirement le sept (7) février de la cinquième année de son mandat quelle que soit la date de son entrée en fonction(…)."

Loin de nous l'intention de vous faire la leçon. Toutefois, nous tenons à vous rappeler que vient maintenant le moment de prouver votre sincerité, M. le Président, en ce qui à trait à l'État de droit dont vous étiez le fervent évangéliste avant et durant votre quinquennat.

M. le Président, nous jeunes haïtiens et haïtiennes par cet acte, voulons à notre manière;
1) Éviter au pays, une émeute au lendemain du 7 février 2016.

2) Contribuer à une sortie tranquille des membres de l'actuel exécutif.

3) Faciliter la sauvegarde de nos patrimoines symboliques de peuple.

4)  Oeuvrer à la protection des vies et des biens de chaque individu.

5) Agir pour le respect des acquis démocratiques obtenus aux prix de luttes, de sangs et de vies.

Ainsi, M. le Président  par la présente, la jeunesse haïtienne à travers plusieurs mouvements, dont l'Observatoire de la Jeunesse Haïtienne qui s'évertue à organiser ce secteur, joint sa voix à celle de la population haïtienne pour vous demander de laisser le leadership au parlement pour combler le vide qui résultera  de votre départ  d'un côté et de vous adresser solennellement à la nation pour annoncer votre sortie du palais le 7 février 2016, tout en lançant un appel au calme, d’un autre côté. 
Comptant sur votre compréhension pour éviter le pire au pays, nous jeunes d'Haïti via l'organe Observatoire de la Jeunesse Haïtienne, vous prions de recevoir M. le Président, nos patriotiques salutations.
Suivent les Signatures :

Noms
Prénoms Signatures



Si vous partagez cette position, alors Signez cette pétition, en cliquant sur le lien ci-dessus, qui sera expédier au President cette semaine;

https://www.change.org/p/la-jeunesse-haitienne-la-jeunesse-haïtienne-demande-au-président-martelly-de-partir-le-7-février-2016?recruiter=479820214&utm_source=share_petition&utm_medium=whatsapp

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