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lundi 29 février 2016
Haiti Crise: le G8 constate..., et déplore
vendredi 26 février 2016
Fritz Alphonse Jean désigné premier ministre d'Haiti
jeudi 25 février 2016
Littérature: René Depestre, bonjour et adieu à Haïti
Par Tirthankar Chanda
Le grand poète et romancier haïtien René Depestre, qui n’a cessé d’écrire depuis l’âge de vingt ans, revient en ce début d’année 2016 avec un nouveau livre. Popa Singer est une chronique autobiographique dans laquelle l'écrivain met en scène son retour en Haïti dans les années 1950, au moment où le régime Duvalier se met en place. Le roman raconte sur un mode burlesque et enfiévré une page essentielle de l’histoire haïtienne. Né en 1926, à Jacmel, Depestre est un romancier surréaliste, dans la lignée d’André Breton. Dans les pages de son nouveau récit où se mêlent le fantasmatique et la satire sociale, le tyran Duvalier, alias Papa Doc, cohabite avec les dieux du vaudou et une matriarche haïtienne déterminée à protéger ses enfants contre les cruautés du dictateur. Mère-médium, possédée par l’esprit d’un négociant allemand réfugié en Haïti, celle-ci s’en prend à mains nues aux sbires du régime.
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| L'auteur René Depestre |
Entretien.
RFI : Malgré votre âge avancé, vous avez encore envie d’écrire ?
René Depestre : Plus que jamais ! Je crains de ne pas disposer d’assez de temps pour terminer tous les projets d’écriture en cours. Je regrette d’avoir été imprudent en repoussant les échéances, et maintenant me voilà rattrapé par la vieillesse. J’ai en tête une dizaine de projets de livres, dont trois romans, plusieurs essais, mais je n’écrirai plus de poésies, car la poésie me demande beaucoup plus de travail que la prose.
C’est rassurant de voir qu’à bientôt 90 ans vous restez ce « Nègre aux vastes espoirs » que vous fûtes lorsque vous avez publié votre premier recueil de poèmes à Jacmel en 1945.
Les espoirs restent intacts, mais je crois avoir transcendé toute notion raciale. Il me semble que la quête de la négritude comme origine est aujourd’hui dépassée, car nous vivons dans un monde globalisé où l’homme se définit avant tout par sa pluralité. Le nègre que j’étais est devenu tout simplement un homme aux vastes espoirs.
Mais alors pourquoi avez-vous campé votre nouveau livre dans le passé, dans ces années fatidiques de la négritude triomphante ?
En fait, je l’ai écrit il y a plusieurs années, mais faute d’un éditeur approprié il est resté longtemps enfermé dans les ténèbres de mon tiroir. Il a été redécouvert par une amie critique littéraire. Celle-ci m’a mis en contact avec l’éditrice de Zulma, qui a pensé qu’il méritait d’être publié. Du coup, j’ai retrouvé confiance en moi-même et ma créativité littéraire est repartie.
Popa Singer est-il un livre autobiographique ?
Oui, il y a beaucoup de moi et de ma famille. C’est la chronique de mon retour en Haïti en décembre 1957, après plus de dix années de vagabondage à travers le monde. Je suis resté chez moi toute une année, avant de partir de nouveau en 1959, cette fois pour Cuba. Ce fut un séjour particulièrement amer. Cela ne pouvait être autrement compte tenu de la dictature qui sévissait à l’époque en Haïti.
C’est l’époque de Duvalier père. Vous connaissiez personnellement celui qu’on appelle ironiquement « Papa Doc ». Dans quelles circonstances aviez-vous fait la connaissance de ce sinistre personnage ?
J’avais bien connu le Doc Duvalier dans les années 1940 lorsque je vivais encore au pays. Il était mon voisin. A l’époque, c’était un homme plutôt effacé. J’ai même joué aux cartes avec lui. On l’appelait « Doc » parce qu’il était médecin, spécialisé dans les maladies tropicales. A mon retour en 1957, quand je suis allé le voir dans sa Cadillac personnelle qu’il avait envoyée me chercher, j’ai trouvé un homme totalement différent. Il était devenu ce dictateur sanguinaire qu’on connaît. Les Haïtiens avaient peur de lui. Je n’avais jamais imaginé qu’un homme puisse virer sa cuti de cette façon. Ma confrontation avec le dictateur et ses cerbères est le sujet central autour duquel mon nouveau roman est bâti.
Pourquoi Papa Doc vous en voulait-il ?
Votre description de la visite nocturne des sbires du tyran fouillant dans votre bibliothèque à la recherche des ouvrages « suspects », selon vos mots, est une véritable page d’anthologie. La visite s’est-elle déroulée comme vous l’avez racontée ?
A la virgule près ! On en aurait ri si la tension n’était pas à son paroxysme, avec la crainte d’être abattu à chaque instant. Je vois encore le chef macoute pointant son colt 45 vers la nuque de ma mère. Maman n’avait pas peur. Elle m’a dit le lendemain qu’elle pensait sérieusement gifler le cerbère. Ils voulaient surtout voir ma bibliothèque car ils pensaient y trouver des preuves compromettantes de ma « décadence » communiste. Comme j’étais revenu en Haïti avec l’espoir de m’y installer, j’avais fait envoyer par bateau la bibliothèque de plus de 5 000 livres que je m’étais constituée pendant mes pérégrinations. Les tontons macoutes s’en sont donné à cœur joie. Ils ont confisqué une centaine de livres, dont Le Petit Prince et Le Petit Chaperon rouge ! Vous vous rendez compte ? Ils appelaient ça le nettoyage de mon écurie bolchévique !
Votre récit est illuminé par la figure de votre maman. Pourquoi s’appelle-t-elle Popa Singer ?
Quand nous étions enfants, nous appelions notre maman familièrement « Popa », mais comme elle était inséparable de sa machine à coudre, on l’appelait parfois Popa Singer. C’était la mère nourricière dans toute sa plénitude. Elle était devenue veuve très jeune et dépendait de sa Singer pour nourrir et élever ses cinq enfants. Elle était penchée nuit et jour sur sa machine, dont le chant mécanique a ponctué mes rêves de petit garçon.
Popa avait aussi une autre caractéristique…
Ma maman était connue pour ses états de possession. On disait qu'elle était possédée par le « loa », qui est une divinité vaudoue. Le loa qui « chevauchait » ma mère était un Blanc. C'était l’esprit d’un commerçant allemand qui avait fui l’Allemagne et s’était réfugié en Haïti sous le nom d’un illustre poète autrichien : von Hoffsmanthal. Du coup, quand maman était possédée par l’esprit de son loa allemand, elle devenait « Popa Singer von Hoffsmanthal ». Tout cela est très surréaliste, mais n’oubliez pas qu'on est en Haïti. André Breton, qui est venu dans l’île en 1945 et que j’avais eu la chance d’accompagner à une cérémonie vaudoue, disait que le vaudou était une forme de surréalisme populaire. Cette religion onirique constitue la toile de fond de la vie en Haïti.
Est-ce que le Haïti d’aujourd’hui est différent du pays que vous avez connu dans les années 1950 ?
Depuis deux cents ans, Haïti ne cesse de mourir. Je m’attendais à une résurrection après le tremblement de terre de 2010, car il ne s’agissait pas seulement d’un tremblement de terre, mais d’un tremblement de l’Histoire. Après, il n’y a pas eu ce sursaut de la société civile que j’attendais. La reconstruction ne suffira pas. Mon pays a besoin d’être refondé.
Popa Singer, par René Depestre. Paris, Editions Zulma, 2016, 160 pages, 16,50 euros.
Source: RFI
NDLR: L e dernier paragraphe est souligné par nous de HCN
mercredi 24 février 2016
COMMUNIQUÉ DE PRESSE: Conflit ouvert au plus haut sommet de l’État [haitien]
Qui a menti? Et pourquoi? Le G8 questionne et exige la vérité.
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| Photos des candicats présidentiels du G8 |
Le groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral communément appelé Groupe des 8 (G-8), assiste, avec consternation, au développement du conflit ouvert opposant la Présidence, la Primature et le ministère de l’Economie et des Finances sur une question aussi sensible que les finances publiques.
Le G-8 a pris note de la déclaration du président provisoire de la République selon laquelle "les finances publiques sont dans une situation alarmante et catastrophique".
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| Le président Provisoire Jocelerme Privert |
Le G-8 juge scandaleux que le chef de l’État ait été désavoué publiquement par le ministre de l’Économie et des Finances qui, chiffres à l’appui, a déclaré ne pas voir "ni l’alarme ni la catastrophe", laquelle déclaration a été corroborée par le Premier ministre.
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| Wilson Laleau qui a contredit le président provisoire |
Le G-8 se demande : qui a menti à la nation ? Et pourquoi ? Quelles sont les sources d’information du chef de l’État, du Premier ministre et du ministre ?
Le G-8 estime que ce conflit confirme la nécessité pour les autorités de s’élever à la dimension d’homme d’État afin de mettre en place la commission d’enquête administrative chargée de réaliser l’audit de l’administration de Michel Joseph Martelly.
Le G-8 condamne le caractère non transparent des démarches entreprises pour la mise en place du Conseil Électoral Provisoire (CEP) et la confusion créée à dessein par le Palais National chez plusieurs entités appelées à désigner leur représentant au niveau du CEP, notamment le secteur Femme et le secteur syndical.
Le G-8 assimile à une manœuvre dilatoire pour sortir des dates fatidiques, tant la lenteur observée dans le choix d’un Premier ministre que dans le démarrage des démarches nécessaires à la constitution de la Commission d’Enquête Indépendante pour l’Évaluation des élections de 2015 pourtant réclamée avec insistance par tous les secteurs de la vie nationale selon les propres déclarations du président provisoire. C’est la formation de cette commission qui permettra de juger de la bonne foi de l’équipe au pouvoir.
Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.
Fait à Port-au-Prince, le 24 février 2016
Pour le G-8 :
Samuel MADISTIN
DÉPART D'UNE GRANDE FIGURE DE LA RÉVOLUTION CUBAINE DE 1959
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| Par Mérès Weche |
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| Ramón Castro Ruz: 14 oct.1924-23 fév.2016 |
Né le 14 octobre 1924, Ramón Castro fut emprisonné en 1953, sous la dictature de Fulgencio Batista . Après sa libération, il prit une part active à la guérilla révolutionnaire conduite par son jeune frère Fidel, particulièrement dans le mouvement du 26 juillet 1959. Il est reconnu comme l'auteur intellectuel du spectaculaire raid d'approvisionnement du Front Oriental des Rebelles.
En termes d'hommage, Ramón Castro reçut du Gouvernement cubain plusieurs distinctions, comme celle, et non la moindre, de Héros du Travail de la République de Cuba.
Ramón Castro, ainsi que ses frères et sœurs Fidel, Raúl, Angelita (morte en 2012), Juanita, Emma et Agustina, sont issus du mariage de l'Espagnol Angel Castro et de la Cubaine Lina Rúz.
mardi 23 février 2016
Copa America 2016: Haïti veut briller à la fête du foot des Amériques
Par RFI
L’équipe d’Haïti affrontera celles du Pérou, du Brésil et de l’Equateur durant la Copa America 2016 (3-26 juin aux Etats-Unis). Cette édition du centenaire, prestigieuse et exceptionnelle, devrait donner un coup de projecteur sur le football haïtien.
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| L'équipe haitienne de football, novembre 2015. AFP Photo/Hector Retamal |
La Copa America, la plus vieille compétition internationale de football existant toujours, fêtera son centenaire, du 3 au 26 juin 2016 aux Etats-Unis. Pour l’occasion, ce sont seize nations venues de tout le continent qui prendront part à cette édition exceptionnelle, organisée un an après celle remportée par le Chili.
L’équipe d’Haïti affrontera ainsi le Pérou (4 juin à Seattle), le Brésil (8 juin à Orlando) et l’Equateur (le 12 juin dans le New Jersey) durant ce tournoi normalement réservé aux pays d’Amérique du Sud, ceux de la Conmebol.
« Créer de la bonne humeur, de l’échange »
« On est content de ce tirage prestigieux, avec le Brésil et deux autres équipes fortes, souligne le sélectionneur de l’équipe haïtienne, Patrice Neveu. On est censé être l’équipe la moins solide de notre groupe (B). Mais on va tout faire pour répondre présent durant cette grande compétition ».
Le Français savoure à l’avance ce rendez-vous hors-norme, face notamment aux Brésiliens, quintuples champions du monde de football : « Les Haïtiens vont en prendre conscience suite à ce tirage au sort, je pense. J’espère qu’ils vont en jouir véritablement, que ça va créer de la bonne humeur, de l’échange et de l’émotion. »
« Faire connaître et reconnaître la qualité » du foot haïtien
Haïti pointe à une honorable soixante-cinquième place, au classement mensuel des nations établi par la Fédération internationale de football (Fifa). Ses meilleurs joueurs évoluent en Europe, en France notamment, comme le gardien de but Johny Placide (Reims) ou l’attaquant Jeff Louis (Caen).
Mais le football haïtien peine à briller sur la scène internationale, depuis sa période faste durant les années 1970 (1). « Ça va justement être l’occasion de faire connaître et reconnaître sa qualité et ses valeurs », assure Patrice Neveu, qui a dirigé la Guinée, la RDC et la Mauritanie notamment. « Ça va être une compétition ô combien excitante et magique pour nous », conclut-il.
Cette Copa America 2016 devrait en outre permettre aux Grenadiers – le surnom des footballeurs haïtiens – de préparer la suite des éliminatoires pour la Coupe du monde 2018, qui auront lieu en mars face aux Panaméens. La sélection haïtienne est actuellement dernière du groupe B, derrière le Costa Rica, le Panama et la Jamaïque.
(1) Les « Grenadiers » d’Haïti ont notamment remporté l’édition 1973 de l’actuelle Gold Cup (une compétition normalement réservée aux pays d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes) et participer à la Coupe du monde 1974.
Propos recueillis par Gaëtan Goron,
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COPA AMERICA 2016 : LE TIRAGE AU SORT
Groupe A : Etats-Unis, Colombie, Costa Rica, Paraguay
Groupe B : Brésil, Equateur, Haïti, Pérou
Groupe C : Mexique, Uruguay, Jamaïque, Venezuela
Groupe D : Argentine, Chili, Panama, Bolivie
dimanche 21 février 2016
JÉRÉMIE, VILLE-MUSÉE
Dans l'esquisse de ce projet rédigée en bas, Mérès nous propose ce qui devrait se faire en vue de réaliser ce travail noble et patriotique , lequel serait en fait un cadeau aux générations futures d'Haiti.
Carl Gilbert
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JÉRÉMIE,VILLE-MUSÉE
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| Mérès Weche qui a conçu un noble projet pour la ville de Jérémie |
Le projet d’édification du Musée Césette et Alexandre Dumas de Jérémie nous amène à concevoir la possibilité de préserver les acquis patrimoniaux de cette ville qui nous est chère et envers laquelle nous avons une dette de mémoire.
Cette ville au passé si glorieux, et qui se trouve exposée à tous les sinistres, court le risque de voir s’envoler en fumée ses meilleurs patrimoines bâtis, si des mesures de protection, de conservation et de valorisation ne sont prises pour les sauver de la destruction très souvent due à l’ignorance des uns et au prosaïsme des autres.
Il s’avère donc impérieux de prendre toutes les dispositions nécessaires pour inventorier ce qui lui reste de souvenirs physiques, de mémoires spirituelles et socioculturelles, afin d’en faire une ville-musée, à la hauteur de ceux et celles qui l’édifièrent sur la base de réelles valeurs humaines.
Il s’agit en tout premier lieu de concevoir un plan de ville-musée, en conjuguant architecture, culture et communauté, vers une muséologie patrimoniale et citoyenne, dans le genre de Puebla au Mexique et de St. Petersburg, sur la baie de Tampa en Floride. Tenant compte de sa riche histoire, de son potentiel humain à travers le temps et de son poids dans l’imaginaire collectif haïtien, Jérémie réunit toutes les conditions pour être un dépôt culturel national, à l’instar de Cap-Haitien et Jacmel qui sont considérées comme tels. Plus encore, elle possède les caractéristiques d’une ville-musée, par la diversité de ses points forts en matière de muséologie sociale.
En tenant compte des principes de la conservation intégrée, du patrimoine comme notion identitaire et de quelques voies d’analyse réflexive d’une muséologie citoyenne, il ressort quelques points forts qui font de Jérémie une ville-musée.
NOTIONS IDENTITAIRES
Patrimoines physiques et humains :
Ses grottes précolombiennes;
Sa cathédrale dédiée au roi Louis IX, construite en 1901, contenant un autel en marbre blanc, arrivé à son port par bateau pour une destination étrangère, mais retenu pour l’église locale sous pression populaire;
Sa Loge, La Réunion des Cœurs No. 3, Orient de Jérémie, la plus vieille d’Haiti, pour être la Mère-Loge des principaux héros de l’Indépendance nationale;
Ses maisons aux structures préfabriquées venues d’Europe;
Ses débris de bateaux remontant aux guerres civiles du XIXe siècle;
Ses anciens sites de sucreries et de batteries;
Ses fortifications;
Ses anciennes brasseries ou guildives;
Traces des premiers immigrants venus de l’Asie occidentale et du Proche-Orient (les Levantins);
10-Les charniers de 1964 sous la dictature duvaliériste.
Les pratiques artistiques et culturelles:
Les diverses danses coloniales encore vivantes dans les cérémonies- vodou: la polka, le menuet, la contredanse, la bourette,etc.
2-Les rituels du Vendredi-Saint: le boule-jwif; le Rara; les tintamarres dans les poto-elektrik;
3-Les mascottes, déguisements et défilés carnavalesques: Madan-Brino; l’ours Nicolas; le madigra-pay; bann-Franck; les Cavaliers; les bann-baka (Démoli et autres);
4- Les festivités paysannes du 6 janvier dites Lèwa;
5- Les bombances de la Saint-Louis et autres fêtes champêtres.
Les pratiques culinaires :
La tradition du chou-palmis à l’occasion du Vendredi-Saint;
Le partage du bœuf dans le traditionnel Babako du mois de Décembre;
La consommation du tonm-tonm aux crabes et kalalou-gonbo;
La bonne recette du konparèt ( Fifine, Rosemela, Madan-Presi et autres)
La bonne recette du pain-maïs ( Tiyenn);
Les cuvées et celliers :
Les réserves d’anis dans les guildives pour la Noël;
Les rhumeries Vilaire et Cadet;
Le vin d’orange;
REPÈRES DE LA MÉMOIRE COLLECTIVE
Identification par une plaque murale de quelques résidences de patrimoines humains:
Etzer Vilare, Edmond Laforest, Émile Roumer, Jean Brierre, Regnor Bernard, Étienne Charlier, Camille Large, Alain Clérié, Georges Clérié, Prosper Auguste, Antime Samedi, Louis Laurent, Nono Lavaud, Pierre-André Charles, Amiclé Beaugé, Jacqueline Beaugé, Madame Carl Cavé, Grann-Danm, Georges Lescouflair, Me. Louis Charles, etc.
| Edmond Laforest |
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| Le poète Emile Roumer (dr) avec Roussan Camille |
Son réaménagement paysager;
La réfection de ses pavés;
L’érection d’un mausolée à la mémoire de Marie Louise Césette Dumas, l’esclave noire de la colonie de Saint-Domingue, qui donna naissance au Général Dumas;
L’installation sur socle d’une statue chevaline du Général;
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| Le général Alexndre Dumas, peinture par Méres Weche |
Son éclairage adéquat par des lampadaires bien entretenus;
La libération de son environnement de tout ce qui s’y installe de façon anarchique: motards, marchands et marchandes;
Le rafraichissement de la petite Amélie et bien d’autres réfections nécessaires à son agrément.
Autres actions d’ordre patrimonial à entreprendre:
Conversion en un lieu de pèlerinage historique, l’Habitation Madhère à la Guinaudée, lieu de naissance du Général Dumas, actuellement propriété de la succession Chavenet.
Enrichissement de la bibliothèque Alexandre Dumas de Latibolière par des œuvres d’écrivains locaux, anciens et actuels, en particulier celles de la dynastie des Dumas;
Préservation au Musée Alexandre Dumas des documents d’époque fournis par le Musée de Villers-Cotterêts, en vertu de l’Article 2 des statuts du MADGA: portraits, manuscrits, autographes, actes d’écrous, correspondances militaires, y compris des pièces historiques relatives à certaines familles jérémiennes d’antan;
Érection d’un Mausolée à No.2 à la mémoire des victimes de 1964;
Élévation d’un Monument à la mémoire des Martyrs de Jeune Haiti;
Repositionnement de la statue de Goman sur une place spéciale prévue à cet effet, en y incluant ses lieutenants Malfaix et Malfou;
Construction d’un Mémorial pour les victimes de l’air et de la mer;
Le pont sur la rivière Grand ‘Anse: Pont Dumarsais Estimé;
Le pont sur la Voldrogue: à nommer ;
Le pont sur la rivière des Roseaux: à nommer;
Le pont de la Petite-Guinaudée: à nommer;
Le pont sur la rivière Glace: à nommer.
Immortalisation des grandes bâtisses et figures institutionnelles:
Le Lycée Nord Alexis à doter d’une salle des pas perdus: anciens directeurs et professeurs;
Au Collège Saint-Louis: salle des bienfaiteurs, anciens directeurs et professeurs;
À l'ancien site du Collège Alain Clérié: une plaque en hommage à ses fondateurs ;
Au Parc Saint-Louis: une galerie de photos des anciens dirigeants de la ligue jérémienne de football, ainsi que celles des clubs.
Au Tribunal Civil de Jérémie: Aréopage des célèbres juges et avocats de la ville.
Illustrations: Haiti Connexion Network
Autres articles connexes (de Haiti Connexion Network):
http://haiticonnexion-culture.blogspot.com/2013/01/pleins-feux-sur-jeremie-histoire.html
Jérémie, son hôpital et la Floride sur une lancée prometteuse (1ère partie)
Jérémie demande des comptes sur le génocide de 1964
mardi 16 février 2016
COMMUNIQUÉ DE PRESSE POSITION DU G-8
mercredi 10 février 2016
Quand Jacqueline Charles du Miami Herald parle avec dédain des journalistes haitiens avec la clique de Hillary Clinton
Il est vrai qu'en Haiti beaucoup de gens s'accaparent du titre de journalistes pour un rien du moment que l'une ou l'autre se trouve derrière un micro.
Mais quand Jacqueline Charles parle d'une manière générale avec mépris des journalistes haitiens, c'est le comble.
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| Reporter pour le Miami Herald |
En effet, dans un courrier électronique adressé à l'assistante de Hillary Clinton (Cheryl Mills) Charles a fait mention à sa correspondante sur un ton sarcastique de: ces PRETENDUS JOURNALISTES [dont Kim Yves] attachés à JBA...
Il semble, tout d'abord, que Mme Charles, malgré son degré en Journalisme de l'Université de North-Carolina --dont un membre du staff de Haiti Connexion est aussi une diplômée en plus d'être détentrice d'une maîtrise de journalisme à l'Université de Syracuse*, NY--ne comprend pas du tout le terme de "Journaliste".
Pour sa gouverne, nous nous proposons de lui apprendre: qu'est journaliste celui ou celle " dont la profession est de rassembler des informations, de rédiger un article ou mettre en forme un reportage afin de présenter des faits qui contribuent à l'actualité et l'information du public."
"Le travail du journaliste consiste principalement à recueillir des informations puis écrire des articles ou publier des reportages (écrits, audio, photo ou vidéo), en consultant les dépêches des agences de presse et la documentation de son entreprise, en interrogeant des spécialistes ou des témoins, à qui il garantit la protection des sources d'information des journalistes.
On utilise le terme de reporter quand il [elle] se déplace sur le terrain, de chroniqueur ou de rubricard quand ses articles sont spécialisés dans un domaine particulier et même de critique pour certains d'entre eux : littéraire, dramatique, cinéma, musical, d'art, gastronomique. Il est éditorialiste ou billettiste, s'il doit mettre en avant une opinion, le plus souvent celle de son entreprise. Lorsque le journaliste effectue des enquêtes longues et approfondies sur des sujets difficiles, il est journaliste d'investigation.
Les secrétaires de rédaction, qui assurent un travail d'édition en relisant et réécrivant au besoin les articles, ont aussi le statut de journaliste professionnel, tout comme leur pendant dans l'audiovisuel, les chefs d'édition, ainsi que les présentateurs, photographes de presse, dessinateurs, iconographes, journalistes reporters d'image (« JRI ») et documentalistes de presse..."
Se contentant de la définition restreinte, bornée, qu'elle n'a certainement pas apprise à l'Université de North Carolina-Chapel Hill, une école renommée pour son niveau académique en journalisme, Jacqueline Charles a mis les journalistes haitiens dans un " panier" [basket] que seul le chèque qu'elle recoit de Miami Herald lui permet de faire.
Ce chèque qu'elle reçoit de Miami Herald ne lui donne pas le droit de redefinir le concept du journalisme universel quand elle évoque le métier des journalistes haitiens parce qu'ils sont tout simplement des haitiens.
Saviez-vous que dans des pays comme Haiti où la liberté de la presse n'a pas existé qu' "aucun diplôme n'est exigé pour exercer la profession de journaliste? Un stage dans un ou plusieurs médias peut toutefois être requis". Car les militants en droits humains ont compris que là où la repression existe, les gens n'ont pas besoin d'une "graduate" d'une université américaine, qui ne saisit pas les réalités locales, pour dénoncer au monde les violations dont ils sont victimes.
Alors que Kim Ives peut en toute indépendance informer le public de qui se passe réellement en Haiti, nous parions que Charles, elle, est limitée comme simple reporter de MIami Herald dans ses reportages, car le Conseil de Directeurs ou Editorial Board de ce même journal regardera de près à ce qu'elle voudrait écrire sans léser les intérêts du journal. Parce que Kim Ives est un journaliste chroniqueur ou rubricard, un journaliste éditorialiste, d'investigation, un billetiste et autres, alors que Jacqueline Charles est une simple reporter pour le Miami Hérald qui la tient avec une corde sans qu'elle ne puisse la détacher de peur qu'elle ne perde le chèque mensuel. Une condition sine qua non des grands médias des courants dominants.
Nous espérons que Charles n'a pas tout perdu de ses classes de Journalisme, mais qu'elle sache au moins que le JOURNALISME, qu'il se pratique aux Etats-Unis ou en Haiti, se présente sous de nombreuses facettes:
- billetiste
- critique littéraire
- correspondant
- correspondant de guerre
- dessinateur de presse
- éditorialiste
- feuilletoniste
- fixeur
- journaliste reporter d'images
- photojournaliste
- rédacteur en chef
- reporter
- secrétaire de rédaction
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| Noam Chomsky, l'un des plus célèbres journalistes-éditorialistes-essayistes engagés de l'ère moderne |
mardi 9 février 2016
LE COLLECTIF DU 4 DÉCEMBRE 2013 VEUT LE PRÉSIDENT DE LA COUR DE CASSATION ...
samedi 6 février 2016
Haiti Crise- le G8 dénonce le "prétendu" accord entre Martelly et "certains parlementaires"
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le G-8 condamne le caractère anti-peuple et antidémocratique
du prétendu accord intervenu entre
le président Michel Joseph Martelly et certains parlementaires.
Le groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral communément appelé Groupe des 8 (G-8), a pris connaissance, par voie de presse, de la signature d’un prétendu accord intervenu entre le président Michel Joseph Martelly, les sénateur et députéJocelerme Privert et Cholzer Chancy agissant au nom du Parlement, lequel est partie du problème.
Le G-8 note que ce prétendu accord tente de valider les élections de 2015 comme si elles étaient régulières, sans tenir compte des contestations populaires ayant entraîné de nombreuses victimes au sein du peuple revendicatif et des casses au niveau de la société. Il s’agit là d’une provocation, d’un mépris inacceptable par les signataires du prétendu accord pour les masses populaires et paysannes ainsi que les classes moyennes.
Le G-8 condamne les manœuvres grossières de certains acteurs qui, pour tenter de se justifier, entreprennent, de manière malsaine et éhontée, une campagne de désinformation contre le G-8 prétextant qu’une rencontre aurait eu lieu entre le G-8 et le président Michel Joseph Martelly en vue de dissoudre le parlement. Le G-8 n’est pas un groupe clandestin : toutes ses positions sont publiques.
Les détracteurs du G-8 laissent aussi entendre que le G-8 supporte le Président de la Cour de Cassation, Me Jules Cantave, dont le mandat serait arrivé à terme en décembre 2015. En plus que c’est faux, le G-8 n’a jamais cité le nom d’un juge dans sa proposition, mais a toujours souhaité que ce soit : « le président de la Cour de Cassation à défaut le vice-président ou le juge le plus ancien ». Quel juge de la Cour de Cassation dont le mandat serait arrivé à terme pourrait continuer à siéger, à rendre des décisions au nom de la République, la loi et la justice ? Quel serait le sort des décisions rendues par ce Magistrat de la Cour? Quelle absurdité !
Ces gens prétendent aussi que les juges de la Cour de Cassation qui siègent depuis six, sept ans ou plus étaient mal nommés. Pourtant les partisans de cette thèse font promotion pour l’élection comme président de la République d’un sénateur frappé d’inéligibilité absolue parce qu’il est entré au Sénat sans la décharge obligatoire de sa fonction, un responsable de la falsification de la constitution amendée. Quelle imposture !
Le G-8 renouvelle sa proposition de sortie de crise passant par la Cour de Cassation et conteste la proposition du président Michel Joseph Martelly, du sénateur Jocelerme Privert et de Cholzer Chancy pour les raisons suivantes :
1.- Le Parlement fait partie de la crise et ne peut pas, par voie de conséquence, décider de la solution ;
2.- Ce prétendu accord est la position d’une frange de l’International supportée par les classes dominantes et leurs serviteurs ;
3.- Ce prétendu accord tente de valider en douceur les élections de 2015 sans aucun égard pour le peuple revendicatif ;
4.- Ce prétendu accord ne symbolise aucun espoir pour les masses populaires et paysannes ni pour les classes moyennes ;
5.- Ce prétendu accord ne prend pas en compte le consensus général intervenu dans la société pour confier le pouvoir à la Cour de Cassation qui a toujours fait preuve de désintérêt pour les fonctions politiques et qui a toujours joué un rôle positif en matière de résolution de crise politique ;
6.- Ce prétendu accord vise à différer une crise qu’il faut plutôt résoudre ;
7.- Ce prétendu accord est intervenu au moment où des anciens militaires sont déployés par le pouvoir pour bloquer les élans démocratiques du peuple haïtien. Les signataires de ce prétendu accord approuvent cette tactique en passant sous silence dans leur proposition un événement si grave intervenu justement le jour de leur accord ;
8.- Ce prétendu accord tend à récompenser le gouvernement en place coupable de détournements de fonds publics en faveur des candidats du pouvoir au cours de ces élections ;
9. Les présidents des deux chambres ne peuvent engager les assemblées sans un vote majoritaire préalable ;
10. Les accords politiques entre les pouvoirs exécutif et législatif ne sont pas prévus par la Constitution.
Le G-8 renouvelle son engagement à rechercher avec le peuple revendicatif une solution consensuelle capable de faire renaître l’espoir et d’arriver à la tranquillité des rues.
Le G-8 renouvelle, une fois de plus, sa volonté ferme et inébranlable de continuer à accompagner le peuple haïtien dans la défense de ses justes revendications.
Le G-8 appuie les manifestations populaires pacifiques organisées un peu partout à travers le pays en vue de forcer les responsables de l’Etat à respecter le verdict des urnes.
Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.
Fait à Port-au-Prince, le 6 février 2016
Pour le G-8 :
Samuel MADISTIN
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