LA CONNEXION DES CONNEXIONS ET LA VOIX DES CONNECTES. Les articles signés ou non signés ne représentent pas nécessairement les opinions des propriétaires du Blog ou de HCN et de ses entités affiliées et celles du staff
mardi 24 décembre 2013
Message de Noël d'Haiti Connexion Network + musique et vidéoclips des faits saillants de 2013 en Haiti et Diaspora
vendredi 6 décembre 2013
mercredi 27 novembre 2013
Caribbean leaders defend Haiti, denounce the Dominican Republic--Statement in French of Haiti Government (below)
lundi 14 octobre 2013
Le chanteur Jean-Michel Daudier est mort
jeudi 26 septembre 2013
L'actualité d'Haiti & Diaspora du18-22 sept 2013. Hommage posthume à Thony Moise de Hervé Gilbert
lundi 16 septembre 2013
samedi 10 août 2013
La mort du juge Jean Serge Joseph et le rapport de la commission sénatoriale enquêtant ce décès
samedi 3 août 2013
dimanche 7 juillet 2013
jeudi 4 juillet 2013
Coup In Egypt: The army overthrew the elected president Morsi
mercredi 3 juillet 2013
mardi 2 juillet 2013
Nouvelles d'Haiti du 23-30 juin 2013 avec Pegie de Haiti Connexion Network
Check this out on Chirbit _______________________________________ Tweets RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 1h La Lauréate du Concours National d'Orthographe refuse de venir en France à cause du comportement du Consulat français http://www.glamourparis.com/snacking-du-web/articles/la-laureate-du-concours-national-d-orthographe-refuse-de-venir-en-france-a-cause-du-comportement-du-consulat-francais/19512#.UdN3ykrRplI.twitter … View summary RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 2h [Audio] Nouvelles du 23-30 juin 2013 avec Pegie de Haiti Connexion Network http://chirb.it/zBatx1 Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 13h Haiti:Des médecins indifférents envers les malades à l'HUEH http://cggilb.wix.com/haiticonnexionnetwork#!__faits-divers-haiti/hopital1 … Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 13h Haiti-The Association «Kouraj» deplores the 'homophobic' statements of a Haitian group of religious leaders Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 13h President Obama Nominates New York's Patrick Gaspard For South Africa Ambassador http://fw.to/s43sj7 View summary RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 14h Haiti-Le Nouvelliste - L'Ecole de droit de Jacmel fermée par un groupe d'étudiants: http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=118572#.UdK7VShuW1p.twitter … Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 14h Haïti-Santé : Recrudescence du choléra à « Peyi Pouri », une localité proche de Fonds Parisien: http://www.alterpresse.org/spip.php?article14792#.UdK1OAXdHp0.twitter … Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 21h Obama announces African electricity initiative, reflects on Mandela http://nbcnews.to/18scvdQ via @NBCNewsWorld Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 23h Soledad O'Brien joins Al Jazeera America - Yahoo! News http://news.yahoo.com/soledad-obrien-joins-al-jazeera-america-214742128.html … via @YahooNews View summary RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 1 Jul Haiti-Le Nouvelliste - Des médecins indifférents envers les malades à l'HUEH http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=118491#.UdHrCi_N3QA.twitter … Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 1 Jul Cirque du Soleil Performer Killed in Fall | ABC News Blogs - Yahoo! http://gma.yahoo.com/blogs/abc-blogs/cirque-du-soleil-performer-killed-fall-105502076.html … via @YahooNews View summary RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 1 Jul Haiti leader admits he lied to ban Dominican poultry Le leader d'Haiti admet qu'il a menti (Dominican Today) http://www.dominicantoday.com/dr/local/2013/7/1/48135/Haiti-leader-admits-he-lied-to-ban-Dominican-poultry … Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 1 Jul HAITI- LE DISCOURS DU SIECLE PAR EMMANUELLE GILLES http://cggilb.wix.com/haiticonnexionnetwork/apps/blog … Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 30 Jun Scandale NSA : la France et l'UE exigent des explications des Etats-Unis http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/06/30/scandale-nsa-l-ue-a-pris-contact-avec-les-etats-unis_3439166_3214.html … via @lemondefr View summary RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 30 Jun US-La NSA espionnait l'Union européenne http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/29/prism-la-nsa-espionnait-l-union-europeenne_3439112_3222.html … via @lemondefr View summary Reply Delete Favorite More RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 30 Jun Haiti Connexion Network souhaite Bonne Fête des Pères aux papas d'Haiti Expand RadioHaiti Connexion @haiticonnexion 30 Jun Haïti - Santé et commerce : Pour une meilleure régulation du système national: http://www.alterpresse.org/spip.php?article14787#.UdAI6fgJqgw.twitter … Expand
lundi 1 juillet 2013
Des médecins indifférents envers les malades à l'HUEH --Martelly et Medina confèrent à Managua
jeudi 27 juin 2013
Décès du Dr. Roseline Georges-Sévère
dimanche 23 juin 2013
Manifs au Brésil
samedi 22 juin 2013
La filariose lymphatique ou l'éléphantiasis
dimanche 9 juin 2013
Foot: Vidéoclip du but haitien contre l'Espagne au cours du match amical ce 8 juin 2013 à Miami
jeudi 6 juin 2013
Quelques conseils pour éviter les troubles de l'érection
La dysfonction érectile peut être physiologique ou psychologique. 90% des hommes avant 50 ans souffrent de dysfonction érectile à cause de problèmes psychologiques. Il suffit de changer un peu son style de vie pour changer la situation. (Source: Tout-Masculin)
Les experts de FOXNews donnent quelques conseils pour éviter les problèmes liés aux troubles de l'érection :
1. Suivre une diète : Une diète équilibrée et saine qui contienne peu de cholestérol vous aidera à éviter l'embolie.
2. Pratiquer du sport : C'est encore un moyen de maintenir la circulation du sang en norme. Il faut essayer de faire de la course à pied régulièrement ou de la natation.
3. Contrôler la tension : Si vous avez des problèmes de tension, assurez-vous que vous avez une bonne cure. Cela vous permettra d'éviter l'hypertension et l'athérosclérose qui mènent au développement de l'impotence.
4. Diminuez l'usage des toxines : des moyens stimulants, tranquillisants et antihistaminiques qui influencent beaucoup sur la potence. Il faut arrêter de fumer, diminuer l'usage de l'alcool et exclure l'usage des drogues. Il ne faut pas prendre de compléments alimentaires qui contiennent des herbes médicinales car elles peuvent aussi influencer sur la fonction sexuelle.
5. Vérifiez vos médicaments : Certaines préparations médicinales ? surtout les antidépresseurs, les diurétiques, les préparations qui diminuent le cholestérol, anti-inflammatoires peuvent aussi influencer sur la fonction sexuelle.
6. Dormez assez : Le manque de sommeil provoque des irritations nerveuses, une fatigue chronique et la baisse du désir sexuel.
7. Assurez-vous que vous n'avez pas de problèmes psychologiques qui peuvent être les causes de l'impotence, surtout chez les jeunes hommes. Ce sont la tension, le stress, la dépression, les peurs ou la violence sexuelle entre autres.
8. Analysez régulièrement vos relations : Des problèmes dans les relations peuvent provoquer des problèmes sexuels. Si dans votre couple quelque chose ne va pas, ça peut se faire sentir dans les relations intimes. Il ne faut pas avoir peur de s'adresser à un psychologue ou un sexologue.
vendredi 31 mai 2013
Trois morts dans un incendie de marché à Port-au-Prince
Un incendie a éclaté cet après-midi 30 mai 2013 dans un marché situé à quelques mètres du port de Port-au-Prince (Marché du Port). Selon les premières informations recueillies sur place, cette catastrophe aurait occasionné la mort de trois personnes et plusieurs autres brulées.
Une explosion aurait été entendue au moment de l'incendie.
Selon un commerçant, cette explosion aurait été causée par les produits chimiques entreposés dans le marché, d'après ce qu'on lit dans HPN.
Certains médias avaient reporté que l'incendie et une exlplosion étaient survenus au Marché central couramment appelé Mache Fè. Ce qui avait été démenti un peu plus tard.
Les sapeurs pompiers arrivés sur place au Marché du port ont vite maitrisé le sinistre. Mais rien ne pouvait être fait pour éviter ces pertes en vie humaine.
Les incendies de marché arrivent assez souvent en Haiti. Le Marché en Fer a été détruit par un incendie en 2008, puis sévèrement endommagé durant le séisme de 2010. Il a été reconstruit en partie par Digicel sous l'égide de l'ex-président américain Bill Clinton.
jeudi 30 mai 2013
Santé: Ces histoires d'écoles des sciences infirmières et de licence professionnelle en Haïti
jeudi 23 mai 2013
Santé/Health: Cancer du sein génétique : les questions que pose le choix d'Angelina Jolie
1. A qui s'adressent les tests génétiques ?
Seule une minorité (5% à 10%) des cancers du sein et de l'ovaire est héréditaire, c'est-à-dire attribuable à une mutation génétique favorisant la survenue du cancer. Angelina Jolie, 37 ans, fait partie des deux femmes sur 1000 porteuses d'une mutation du gène BRCA1 ou du BRCA1, augmentant les risques de cancer du sein et des ovaires.
Lorsqu'une mutation de ce type est suspectée, ou découverte, le médecin peut proposer une recherche de mutation. Pourtant, cette recherche n'est pas systématiquement proposée. « Ce n'est pas de la médecine prédictive dans la mesure où on ne va pas rechercher cette mutation chez n'importe qui, dans la rue », fait valoir le docteur Catherine Noguès. « On le propose aux femmes qui ont des inquiétudes car elles ont une histoire familiale significative, marquée par plusieurs cas de cancer. » C'est le cas d'Angelina Jolie, dont la mère est décédée à l'âge de 56 ans, d'un cancer des ovaires.
En 2012, sur 3000 recherches individuelles de cette mutation en France, 2000 patients présentaient une mutation génétique, hommes et femmes confondus.
2. Pour une personne porteuse de la mutation, quels sont les risques de développer un cancer ?
Angelina Jolie a fait savoir qu'elle avait un risque de 87% de développer un cancer du sein, et 50% pour celui de l'ovaire. Les chiffres avancés par l'Institut National du Cancer en France sont sensiblement différents. « Avant 70 ans, le risque de cancer du sein varie de 40% à 85% pour les personnes porteuses du gène », pointe le Dr Catherine Noguès, contre 10% dans la population générale. Le risque de cancer de l'ovaire est de 10 à 63 % contre 1 % dans la population générale.
3. Dépistage ou prévention chirurgicale : comment choisir ?
Une fois la mutation génétique avérée, la femme peut choisir entre un suivi étroit ou l'ablation chirurgicale. « Nous nous devons de souligner qu'il existe plusieurs options, du dépistage à la prévention chirurgicale. Ce sont des décisions très individuelles », souligne le Dr Catherine Noguès, qui insiste sur le dialogue entre patient et soignants.
- Le contrôle peut débuter entre 20 et 30 ans, avec une surveillance clinique, tous les ans. A partir de 30 ans, s'ajoutent des contrôles par imagerie mammaire : mammographies, doublées d'IRM mammaire. (alors que dans la population générale, il est recommandé aux femmes de plus de 50 de faire une mammographie tous les deux ans. ) « Tout est fait pour diagnostiquer le plus vite possible un début de cancer et opérer rapidement », assure Catherine Noguès. « Bien entendu, dépistage et prévention n'ont pas les mêmes conséquences », pointe-elle. « Le dépistage, c'est attendre que quelques chose arrive... Après, on a toute une armada de traitements ! Mais ce sont des traitements qui peuvent être lourds. »
- La mastectomie est systématiquement évoquée auprès des femmes atteintes, mais rarement envisagée avant 30 ans. « Avant cet âge, le niveau de risque ne le justifie pas, indique le dr Noguès. Certaines femmes parlent spontanément de la mastectomie... d'autres se sentent mal rien qu'à l'évocation de cette chirurgie ». Une femme de 50 ans qui a vu plusieurs membres de sa famille emportés par le cancer ne réagira pas de la même manière qu'une jeune fille de 25 ans. « La décision dépend aussi de la manière dont la personne vit sa féminité. »
4. La mastectomie ne règle pas tout
Moins de 10% de femmes choisiraient en France la mastectomie préventive. Un pourcentage qui a tendance à augmenter avec les années. « Certaines femmes qui avaient opté pour le dépistage changent d'avis plus tard », souligne le médecin. « Elles ont fait leur vie, ont eu des enfants, et peuvent envisager à nouveau la mastectomie. Surtout si elles en ont assez des tests, ou bien quand elles ont déjà vécu de fausses alertes. »
La mastectomie n'est pourtant pas une opération à prendre à la légère. « C'est une intervention délicate », avance le Dr Noguès. « Il y a une reconstruction, la pose de prothèses... ce ne sont pas des gestes faciles, souvent il faut des retouches, il faut y revenir... et puis il y a tout de même un risque d'échec de 10% environ. On ne peut pas le présenter comme quelque chose de facile. »
De plus, cette opération ne règle pas tout. Dans sa tribune, Angelina Jolie évoque la possibilité d'une future ablation des ovaires. « Quand on est porteur d'une mutation des gènes Bcra1 et Bcra2, on est à risque de cancers du sein ET de l'ovaire, et on a toute les raisons de se méfier des deux », pointe le docteur Noguès.
D'autant plus que le dépistage du cancer des ovaires est peu efficace, avec des possibilités thérapeutiques moins développées. L'ablation des ovaires est donc la méthode de prévention la plus recommandée lorsque la femme ne souhaite plus d'enfant.
Quel que soit le choix, il doit être mûrement réfléchi par la patiente. La décision d'Angelina Jolie de subir une double mastectomie ne s'est pas faite du jour au lendemain. Et accompagné par une équipe spécialisée, dans une consultation d'oncogénétique (génétique des cancers). « Notre priorité reste d'informer les femmes sur toutes les options, du dépistage à la chirurgie préventive, de façon à ce qu'elles ne se retrouvent pas face à un résultat génétique sans savoir quoi faire ».
mardi 21 mai 2013
lundi 20 mai 2013
Tornado hit Oklahoma
US, Moore, Oklahoma: massive tornado hit, causing huge damages. Preliminary reports mentioned 37 deaths.
Haiti Connexion Network TV's Room: en anglais et en français/créole, les facettes d'Haiti non explorées par les grands médias
Watch live streaming video from HCTV01 at livestream.com
Watch live streaming video from hctv2 at livestream.com
vendredi 17 mai 2013
L'histoire du Drapeau Haitien
http://www.espaceloas.com/
1697 Le drapeau français flotte sur la colonie française de Saint-Domingue durant plus d’un siècle jusqu’en février 1803. Le leader Noir, précurseur de l’indépendance, Toussaint Louverture, adopte en 1798 le tricolore français. En janvier 1801 il est nommé gouverneur et dirige l’île toute entière, puis par la constitution du 8 juillet 1801, devient Gouverneur à vie. En juin 1802, Toussaint Louverture est fait prisonnier par Napoléon Bonaparte et déporté en France où il meurt.
1803 En février 1803, à Petite Rivière de l’Artibonite, Jean-Jacques Dessalines, le chef des insurgés Noirs et Alexandre Pétion, le leader des Mulâtres, décident de ne plus combattre aux côtés des Français. Lors du Congrès de l’Arcahaie, le 18 mai 1803, Dessalines ôte la bande blanche de l’emblème colonial pour donner naissance au premier étendard haïtien symbolisant l’union des Mulâtres et des Noirs dans la lutte pour leur liberté. Il y fait inscrire la devise « Liberté ou la Mort ». Dessalines est alors nommé Général en chef de l’armée de l’insurrection. Catherine Flon, belle-fille de l’épouse de Dessalines, est chargée de recoudre les deux bandes, bleu et rouge.
1804 Le 18 novembre 1803, la capitulation des troupes françaises à Vertières scelle l’indépendance d’Haïti. Le 1er janvier 1804, les chefs de la Révolution décident de changer le drapeau en disposant horizontalement les couleurs. C’est le premier drapeau officiel de la République libre et indépendante. La Constitution de 1843 confirme ce drapeau bicolore horizontal (article 192).
1805 Le 8 octobre 1804, Dessalines se proclame empereur sous le nom de Jacques 1er. Il adopte alors, le 20 mai 1805, un nouveau drapeau noir et rouge vertical. Ces couleurs symbolisent les mots : la "Liberté" (rouge) ou la "Mort" (noir).
1806 Après les événements du 17 octobre 1806 au Pont Rouge, où est assassiné Jean-Jacques Dessalines, le pays, durant 14 ans, se divise en deux parties, d’une part le Nord et d’autre part, le Sud et l’Ouest, gouvernées respectivement par Alexandre Pétion et Henri Christophe. Alexandre Pétion redessine le drapeau cette même année, reprenant le bleu et le rouge de 1804 en y ajoutant « L’Union fait la force » et un carré d’étoffe blanche au milieu duquel furent placées les armes de la République ornées du bonnet de la liberté (bonnet phrygien). Ce drapeau flotta au-dessus du Palais National durant 158 années jusqu’en 1964.
1811 Le 27 décembre 1806, le Général Henri Christophe, est nommé président et est reconnu par le Nord, le Nord-Ouest et plus tard, en 1807, par l’Arbonite. Le 28 mars 1811, il s’est proclamé roi sous le nom de Henri Ier (1811-1820). L’Empereur conserve les couleurs de l’étendard impérial du Royaume du Nord (1805) mais en glissant la bande rouge du côté du mât avec au milieu, un écusson muni d’un phénix surmonté de cinq étoiles d’or sur fond bleu. Une couronne est disposée au-dessus du phénix et dans le cercle, une inscription latine ’ex cinerebus nascitur’ "des cendres, je renaîtrai". Le royaume d’Henri Ier est supprimé en 1818 suite à la conquête du Nord par Alexandre Pétion, proclamé président le 19 mars 1807, et qui impose le drapeau bleu, rouge, horizontal. Jean-Pierre Boyer lui succède le 8 octobre 1820 mais conserve le même drapeau.
1822 Le 9 février 1822, Jean-Pierre Boyer annexe la partie espagnole de l’île (à présent République Dominicaine) laquelle, quelques mois auparavant, le 30 novembre 1821, proclame son indépendance de l’Espagne sous le nom de "Republica del Haiti espanol" "République d’Haïti Espagnol" et parallèlement, son union avec la Grande Colombie. Le drapeau de la République d’Haïti Espagnol est hissé dès les premières semaines de 1822 mais c’est le drapeau de la Grande Colombie de l’époque. Une République que Boyer ne tarde pas à dissoudre.
1849 Une tentative de réhabilitation du drapeau noir et rouge, entreprise en 1844, est un échec. En 1847, Faustin Soulouque est élu président et en 1849, se proclame empereur sous le nom de Faustin Ier (1849-1859). Dans sa Constitution de 1849, il adopte le drapeau bleu et rouge mais remplace les armoiries par un écusson. L’Empire de Faustin 1er se termine le 15 Janvier 1859 et les armes de la République retrouvent leur place initiale, au centre du drapeau.
1964 François Duvalier, Papa Doc, est élu président en 1957 et en 1960, s’empare de tous les pouvoirs. En 1963 il crée le parti unique. Une nouvelle Constitution est adoptée le 25 mai 1964, laquelle adopte le drapeau noir et rouge. Ce dernier est officiellement confirmé le 21 juin 1964. Cependant, les armoiries de la République sont conservées. Duvalier meurt le 21 avril 1971 et est remplacé par son fils, Jean Claude, proclamé président à vie. A la suite d’une révolte populaire, Jean Claude quitte le pouvoir en février 1986.
1986 Le 17 février 1986, 10 jours après le départ de Jean-Claude Duvalier, la nation adopte de nouveau le bleu et rouge qui est ratifié un an plus tard, le 29 Mars 1987, lors du plébiscite sur la Constitution de 1987.
vendredi 10 mai 2013
Paris, France-10 mai 2013: Echauffourées avec les forces de l'ordre pendant la commémoration de l'abolition de l'esclavage
Un accrochage a eu lieu ce 10 mai 2013, vers 11h du matin, entre la Brigade anti-négrophobie et les forces de l'ordre.
A11h ce matin, échauffourées avec les forces de l'ordre à l'ouverture de la cérémonie sur l'anniversaire de l'abolisation de l'esclavage, le collectif anti négrophobe a été refusé à l'entrée du jardin du luxembourg et ce malgré leur invitation, quatre personnes du collectif ont été embarquées dans le car de police.
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Lors de la commémoration nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions le 10 mai 2011 au Jardin du Luxembourg à Paris, plusieurs membres de l'association ANC (Alliance Noire Citoyenne) ont été expulsés par la police.
Les membres de ce collectif, qui dénoncent un racisme anti-Noir ambiant dans la société française, étaient vêtus d'un t-shirt "Brigade Anti Négrophobie". Ce n'était pas leur première action puisqu'ils ont déjà occupé la boutique Guerlain sur les Champs-Elysées ou encore manifesté devant la FFF.
Source: Citizenside France
Sujet lié: COMMEMORATION DE L'ESCLAVAGE DU 10 MAI 2013, par Claude Ribbé
(http://haiticonnexion-culture.blogspot.com/2013/05/commemoration-de-lesclavage-du-10-mai.html )
jeudi 9 mai 2013
mercredi 8 mai 2013
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Auteur:Gladimy Ibraïme (Source: Le Nouvelliste) l'occasion de la 20e célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Plate-forme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) relève les entraves à l'évolution des acquis de 1986 et fait des recommandations.
L'absence de cadre légal qui garantisse le fonctionnement du métier de journaliste, des radios communautaires, ainsi que les mauvaises conditions de travail des journalistes, constituent les principales entraves à la jouissance des libertés d'expression, d'opinion et de la presse, selon la POHDH. Lesquelles libertés ont été acquises au prix de grandes luttes après la chute de la dictature des Duvalier en 1986. « S'il est vrai que la Constitution de 1987 garantit la liberté de la presse, il n'existe aucun cadre légal protégeant les journalistes haïtiens dans l'exercice de leurs fonctions », écrit l'organisme de droits humains dans une note signée par son secrétaire exécutif, Antonal Mortimé. La POHDH s'appuie sur des altercations entre des journalistes et certaines autorités ou simples agents de l'ordre, dont l'arrestation, le 3 septembre 2012, de trois journalistes du quotidien Le Nouvelliste sur ordre du juge de paix de Delmas, Arnel Dimanche, et l'expulsion, le 10 février 2013, de plusieurs médias de la capitale du bal des reines au Palais Sans Souci. « En dehors de ces traitements humiliants et dévalorisants, les journalistes font, au quotidien, face à des difficultés énormes quand ils doivent infirmer ou confirmer certaines rumeurs qui circulent autour de l'administration Martelly/Lamothe », poursuit la note. Mis à part les difficultés d'ordre conjoncturel auxquelles sont confrontés les journalistes haïtiens, la POHDH estime que le métier de journaliste n'est pas apprécié à sa juste valeur. « La majorité des journalistes haïtiens ont un salaire de misère qui ne peut pas répondre à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Ils n'ont pas d'avantages sociaux comme : assurance vie et maladie. » C'est ce qui explique, d'après la POHDH, le fait qu'il y ait si peu de journalistes militants et de carrière en Haïti. Ils ont toujours tendance à chercher d'autres opportunités pouvant assurer leur avenir. « La plupart de ceux qui exercent le métier, envers et contre tout, le font comme un sacerdoce. Par contre, certains sont cibles faciles pour la corruption à cause de leurs mauvaises conditions de travail », regrette-t-elle. La POHDH déplore la fermeture, par le Conseil national des Télécommunications (CONATEL), de certaines radios communautaires telles que la radio Voix Claudy Museau, aux Cayes, le 9 novembre 2012; la radio Paillant Inter, dans les Nippes, le 29 août 2012, sous prétexte qu'elles ne détiennent pas une licence. «Pourtant, le CONATEL n'a donné aucune suite aux différentes demandes de la Société d'animation et de communication sociale (SAKS) pour le permis de fonctionnement des radios communautaires en attendant le vote d'un projet de loi par la 49e législature. En outre, la note souligne que dix autres médias locaux ont connu le même sort, alors qu'aucune suite administrative n'a été donnée à leur demande de licence. En ce sens, la POHDH appelle le gouvernement haïtien à respecter le droit à l'information et à permettre aux médias de fonctionner en toute quiétude. Elle convie le CONATEL à donner une suite favorable aux demandes de permis de fonctionnement des radios communautaires et aux demandes de licence de certains médias locaux afin qu'ils puissent fonctionner sans crainte d'être fermés arbitrairement. Elle invite également la 49e législature à voter le projet de loi visant à régulariser le fonctionnement des radios communautaires; et à créer un cadre légal garantissant le fonctionnement du métier de journaliste. En outre, l'organisme des droits humains recommande aux patrons des médias de prendre des mesures appropriées afin d'améliorer les conditions de travail des journalistes.
mercredi 1 mai 2013
Les événements du 26 avril 1963 et l’apogée de la barbarie duvaliériste
« (…) Barbot frappe enfin, il faudra cependant plusieurs jours avant que Duvalier aprenne l’origine du coup. Le vendredi 26 avril1963, à sept heures vingt-cinq du matin, une limousine de la présidence s’arrête devant l’entrée du collège méthodiste, comme elle le fait chaque jour de classe. Les portières s’ouvrent et deux passagers descendent : Jean-Claude Duvalier, un adolescent grassouillet, et sa sœur Simone âgée de seize ans. Tous deux se préparent à pénétrer dans l’école. La limousine est en train de faire demi-tour. Elle a franchi le portail et se dirige déjà dans l’avenue bordée d’arbres, à trois pâtés de maisons du palais. Soudain, une série de détonations. Le chauffeur ainsi que deux gardes s’effondrent, morts. Plus tard, des témoins déclareront qu’ils ont vu une voiture qui semblait attendre l’arrivée de la limousine et une autre qui la suivait. On n’a pas tenté de kidnapper les enfants du président ni même de leur faire du mal. Cela n’apparait pas immédiatement toutefois à cause de la panique qui règne tout d’abord. La plupart des Haïtiens pensent qu’il s’est agi d’une tentative d’enlèvement des enfants et que ceux-ci devaient être rendus en échange d’une rançon de taille, à savoir la démission de leur père
« Comme tous ceux qui l’ont précédé, le coup est considéré comme raté. La radio officielle annonce qu’on a attenté à la vie « de deux tout petits ». Comme il fallait s’y attendre, la réaction va être effrayante.
« L’école est cernée par un cordon de troupes. Dans les rues, l’armée patrouille. Autour du palais, derrière chaque arbre et chaque buisson se tient accroupi un soldat à la mine sombre, prêt à tirer. On dresse des barrages routiers et chaque véhicule est fouillé. Les duvaliéristes ont revêtu leur uniforme, qui de la milice, qui des Tontons Macoutes. L’arme à la main, ils déambulent par la ville, appréhendant quiconque est considéré par eux comme un adversaire du régime. La présidence a donné ordre d’arrêter les ex-officiers de l’armée. Comme la radio retentit d’appels aux armes, les parents effrayés se précipitent jusqu’aux écoles et en ramènent leur progéniture, par la crainte du pire.
« Selon ceux qui le rencontrent ce jour-là, la colère de Duvalier est épouvantable. Il est persuadé que seul un tireur d’élite a pu abattre avec une telle vitesse et une telle précision l’escorte qui accompagnait ses enfants. A son avis, il ne peut s’agir que du lieutenant François Benoit. Ce dernier, un Noir de belle prestance, figure parmi ceux qui ont été victimes des purges ayant suivi le complot d’Honorat. Il s’est distingué lorsqu’il suivait les cours de l’école de guerre organisés par les Américains dans la zone du canal de Panama. Spécialité : lutte antiguérilla. Plusieurs années durant, le même Benoit a conduit l’équipe haïtienne à la victoire lors des championnats de tir qui l’opposaient à d’autres formations latino-américaines à Panama. Deux jours auparavant, la police s’est rendue chez le suspect pour lui demander de rendre son fusil. Lorsqu’il a entendu les argousins frapper à l’entrée de la vieille maison de bois qu’occupent ses parents au Bois Verna, Benoit, qui se tenait au deuxième étage, a décidé de résister. Une granade dans chaque main, il s’apprêtait à passer à l’action lorsqu’il a vu la domestique, en bas de l’escalier, qui parlementait avec les policiers, tenant dans ses bras son enfant à lui, un nourrisson. Alors, il a décidé de s’enfuir. S’échappant par une fenêtre sur cour, il s’est faufilé rapidement par les jardins des voisins et après de multiples détours a trouvé refuge à la résidence de l’ambassade dominicaine.
« Persuadé que Benoit est mêlé à l’attentat, Duvalier donne l’ordre à sa garde de commencer les représailles. Aussitôt les hommes s’entassent dans deux camions et débouchent en trombe du palais. Les camions foncent en direction de Bois Verna. Au même moment les parents de Benoit reviennent de la messe à l’église Sacré-Cœur, près de chez eux. La mère de François se fait du souci. Voici deux jours que celui-ci a disparu sans donner de ses nouvelles. D’autre part il n’a pas de linge de rechange. Son mari, l’ancien juge, essaye de la réconforter. Arrive Jean, l’avocat, un autre de ses fils. Ce dernier vient prendre une douche chez ses parents. La distribution d’eau est en effet si fantaisiste à Port-au-Prince qu’il ne peut le faire chez lui. Ayant promis à sa mère qu’il porterait du linge propre à son frère, Jean embrasse ses parents et se rend à l’ambassade américaine où il est employé. Bientôt après, les grades du palais et les Tontons Macoutes vont commencer à répandre la terreur. En cours de route, les camions des tueurs s’engouffrent dans une voie à sens unique, la ruelle Saint-Cyr. Ils vont en sens interdit. Alors qu’ils passent devant la villa où habite la maîtresse de Gracia Jacques, le commandant de la Garde, ils secouent le factionnaire qui se trouve à l’entrée. Ce dernier donne l’ordre de dégager aux automobilistes qui sont garé près de là. Lionel Fouchard, le fils du doyen du tribunal civil, ne réagit pas assez vite. Il est abattu à bout portant. Une collègue de bureau qui l’accompagne va rester des jours durant sans pouvoir parler et perdra l’enfant qu’elle attend une semaine plus tard.
« Armés jusqu’aux dents, les attaquants se lancent à l’assaut de la villa des Benoit comme s’il s’agissait d’une casemate. Au moment où ils débouchent, le vieux couple se tient debout à l’entrée et parle à un visiteur. Une servante s’affaire tout autour. C’est au fusil que les hommes de Duvalier ouvrent le feu. Les vieilles gens et leur interlocuteur sont quasiment coupés en deux. Le tir se poursuit jusqu’au moment où la maison finit par ressembler à un tamis. L’une des servantes arrive à s’échapper. Au coin de la rue, une rafale de mitraillette la cloue au sol. Ensuite les officiers donnent l’ordre de mettre le feu à ce qui reste de l’habitation.
« Dans son bureau, au premier étage, repose d’habitude Gérald, l’unique enfant du fils Benoit. Un rapport daté de l’époque signale qu’on l’a évacué avant l’incendie, mais un diplomate sud-américain qui a recherché trace du petit pendant presque deux ans arrivera finalement à la conclusion qu’il est mort dans les flammes qui ont rapidement consumé la construction de bois ainsi que l’habitation voisine. Les pompiers sont sur les lieux mais n’interviennent pas. Tout ce qui les intéresse, c’est d’éviter que le feu ne s’étende à une propriété voisine qui appartient à un ministre de Duvalier.
« La chasse à l’homme commence. Quinze Tontons Macoutes qui sont à la recherche de François surgissent chez son frère Jean. Lorsqu’ils repassent la porte, son épouse terrorisée emballe quelques objets de valeur et s’enfuit. Des amis cacheront le couple jusqu’à ce qu’il puisse trouver refuge à l’ambassade d’Argentine. Mme Jacqueline Benoit est enceinte de huit mois. On vient de l’avertir que les tontons Macoutes sont à sa recherche. Elle n’aura que le temps de s’échapper de justesse avant que les autres n’arrivent à la petite école primaire où elle est institutrice et ne la saccagent. Aux autres enseignants qui viennent d’assister à la scène, les Tontons Macoutes tiennent les propos suivants : « Remerciez le ciel qu’elle ne soit pas là, sinon, ce que vous auriez vu aurait dépassé en horreur tout ce que vous pouvez imaginer. » Mme Benoit trouve asile à l’ambassade de l’Équateur. Toute sa famille est jetée en prison.
« Benoit Armand, un avocat d’âge mûr, est abattu chez lui par les Tontons Macoutes pour la seule raison qu’il se prénomme Benoit.
« La Garde se dirige mainte nant vers la chancellerie de l’ambassade dominicaine, laquelle s’est transportée l’année précédente dans des bâtiments modernes situés route Delmas, entre Port-au-Prince et Pétionville. Les soldats barrent la route et investissent ensuite l’ambassade, la fouillant de fond en comble. C’est alors qu’ils traitent sans aménité une secrétaire dominicaine qu’ils se rendent compte de leur erreur. La règle veut que l’asile politique ne s’étende pas aux bureaux d’une ambassade, mais à la résidence privée de son chef.
« Alors la Garde rejoint les tontons Macoutes à Pétionville et on encercle la résidence de l’ambassadeur. Les assaillants prennent position dans la cours avant de donner l’assaut aux bâtiments où sont entassés vingt-deux réfugiés, dont Benoit. Le chargé d’affaires dominicain s’interpose. Il exige que les autres se retirent, faisant remarquer que l’endroit où ils s’apprêtent à pénétrer jouit du privilège d’exterritorialité. Il est juridiquement considéré comme partie intégrante du territoire dominicain. Les Haïtiens réagissent en grimpant dans les flamboyants qui bordent l’allée d’accès et en établissant des nids de mitrailleuse dans les parages de l’hôtel El Rancho.
« Pendant que ces événements prennent place, la terreur se propage en ville. André Poitevien, un ancien commandant des garde-côtes, est surpris devant sa maison par un détachement de miliciens. Obéissant à l’ordre permanent d’arrêter ou de tirer à vue sur tous les ex-officiers, elles l’abattent.
« La maison des Benoit continue de brûler. A quelques mètres de là, sur le trottoir, gisent deux cadavres. Les mouches s’agglutinent sur leurs blessures. Ils resteront sans être enlevés tout le jour. A côté, un soldat monte la garde. L’un des « cadavres » est un voisin des Benoit. C’est en hâtant chez lui pur y retrouver sa femme et ses cinqu enfants qu’il s’est vu tirer dessus pour s’être approché trop près de la scène du massacre. En dépit de la chaleur des mouches, il fait le mort jusqu’au soir. Ce n’est qu’à la nuit tombée, lorsque le soldat de garde sera parti, qu’il se relèvera, à la stupéfaction des voisins qui l’observaient.
« Le major Monod Philippe est également un tireur d’élite. Ce duvaliériste que l’on s’accorde à considérer comme ancré dans ses convictions se tirera d’affaire mieux que Benoit. Il est commandant de la prison nationale et c’est là qu’on l’appréhende pour l’amener devant Duvalier. Celui-ci l’accueille à coups de gifles sur la bouche. Il ne se passe pas de le frapper ainsi. L’autre aura cependant la chance d’être relâché et reprendra plus tard son poste. La prison dont il a la charge n’est pas très peuplée en vérité. C’est à Fort-Dimanche qu’on emmène directement les centaines de gens arrêtés ce jour-là, ou bien au palais. Le sort de ces prisonniers demeure mystérieux. Tout ce que l’on sait, c’est qu’ils ont disparu. Jamais on n’a confirmé s’ils ont été exécutés sur-le-champ pour être ensuite jetés à la fosse commune de Fort-Dimanche ou bien si on les a maintenus en prison pour servir à Duvalier chaque fois qu’il éprouve le besoin de tuer un être humain. Pendant des années, les failles des disparus conserveront l’espoir que ces derniers sont encore en vie, enfermés dans quelque lointaine. Un jour Duvalier mettra fin à cet espoir en déclarant de nouveau : « Je n’ai pas de prisonniers politiques. »
A bord de leurs voitures, les Tontons Macoutes patrouillent les rues à grand renfort de sirènes. Partout des barrages. Pour traverser la ville ou se rendre sur les hauteurs de Pétionville, il faut des heures tellement les formalités auxquelles on doit se soumettre aux points de contrôle sont fastidieuses, voire brutales. Inconscients du danger qui les menace, plusieurs ex-officiers prennent leur voiture pour aller attendre leurs enfants à la sortie de l’école. Au retour ils sont interpellés aux barrages et disparaissent à jamais. Leurs autos sont poussées sur le bas-côté de la route ou bien dans certains cas ce sont les Tontons Macoutes qui les confisquent. Toute la nuit les arrestations se poursuivent. Au matin, un nouveau problème se pose. Comment obéir sans risque au décret qui ordonne à tous les civils – sauf ceux rattachés aux Tontons Macoutes – de déposer leurs armes dans les commissariats de police ? il ne s’agit pas d’être fouillé à un barrage et qu’on découvre une arme dans la voiture, même si on se rend au commissariat le plus proche à son bord.
« Après l’assassinat des gardes du corps des enfants Duvalier, l’un des premiers hommes que recherche Eloïs Maître, chef d’une bande de Tontons Macoutes, est Eric Tippenhauer. Homme d’affaires bien connu, celui-ci a été en relations professionnelles à la fois avec Estimé et Magloire. Il a la réputation d’être l’un des businessmen les plus rusés d’Haïti. Prévenu par un haut fonctionnaire de la polie que les Tontons Macoutes sont après lui, il quitte aussitôt son bureau en ville et se dirige vers la résidence qu’il possède à la Boule, dans la montagne. Ses jeunes fils, l’un d’eux marié à une américaine, n’ont aucune espèce d’activité politique. La police en arrête trois et on ne les reverra pas. Tippenhauer père est débusqué à son tour dans sa retraite montagnarde. Pour que son trajet jusqu’à la prison lui soit plus douloureux encore, on lui tire dans la jambe.
« Jean Chenet et son épouse américaine dirigent une bijouterie très courue. Ils résident au bord de la mer, à Arcachon, à plusieurs kilomètres au sud de la capitale. Il revient à l’esprit de quelques Tontons Macoutes que Chenet, un artiste a manifesté de l’amitié à Turnier, du vivant de celui-ci. Ils se transportent chez le bijoutier, l’abattent et partent après avoir jeté le cadavre de leur victime dans le jardin de sa villa, côté rue.
« Parmi les centaines de gens que l’on arrête figure André Riobé, un Mulâtre qui possède une plantation de canne à sucre près de Léogane et également une distillerie de « clairin ». Il est sorti de prison voici peu de temps. Il qu’il rentre au de sa voiture à son domicile de Martissant, dans la banlieue, deux Tontons Macoutes l’interceptent. Tandis que son fils Hector réussit à s’échapper, lui disparaît et son automobile est confisquée. Sous le prétexte de garantir la sécurité de leur captif, des Tontons Macoutes se présentent de nombreuses semaines plus tard. Ils dépouillent la faille de tout ce qu’elle possède, y compris les économies placées à la caisse d’épargne. Tandis que sa mère paye la rançon, Hector découvre que son père n’est jamais parvenu jusqu’à la prison. On l’a assassiné en pleine rue. La rancune qui s’empare de lui va le conduire à rejoindre les rangs des activistes et, deux mois plus tard, au cours de son combat contre Duvalier, à devenir l’un des martyrs de la résistance. »
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