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Auteur:Gladimy Ibraïme (Source: Le Nouvelliste) l'occasion de la 20e célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Plate-forme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) relève les entraves à l'évolution des acquis de 1986 et fait des recommandations.
L'absence de cadre légal qui garantisse le fonctionnement du métier de journaliste, des radios communautaires, ainsi que les mauvaises conditions de travail des journalistes, constituent les principales entraves à la jouissance des libertés d'expression, d'opinion et de la presse, selon la POHDH. Lesquelles libertés ont été acquises au prix de grandes luttes après la chute de la dictature des Duvalier en 1986. « S'il est vrai que la Constitution de 1987 garantit la liberté de la presse, il n'existe aucun cadre légal protégeant les journalistes haïtiens dans l'exercice de leurs fonctions », écrit l'organisme de droits humains dans une note signée par son secrétaire exécutif, Antonal Mortimé. La POHDH s'appuie sur des altercations entre des journalistes et certaines autorités ou simples agents de l'ordre, dont l'arrestation, le 3 septembre 2012, de trois journalistes du quotidien Le Nouvelliste sur ordre du juge de paix de Delmas, Arnel Dimanche, et l'expulsion, le 10 février 2013, de plusieurs médias de la capitale du bal des reines au Palais Sans Souci. « En dehors de ces traitements humiliants et dévalorisants, les journalistes font, au quotidien, face à des difficultés énormes quand ils doivent infirmer ou confirmer certaines rumeurs qui circulent autour de l'administration Martelly/Lamothe », poursuit la note. Mis à part les difficultés d'ordre conjoncturel auxquelles sont confrontés les journalistes haïtiens, la POHDH estime que le métier de journaliste n'est pas apprécié à sa juste valeur. « La majorité des journalistes haïtiens ont un salaire de misère qui ne peut pas répondre à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Ils n'ont pas d'avantages sociaux comme : assurance vie et maladie. » C'est ce qui explique, d'après la POHDH, le fait qu'il y ait si peu de journalistes militants et de carrière en Haïti. Ils ont toujours tendance à chercher d'autres opportunités pouvant assurer leur avenir. « La plupart de ceux qui exercent le métier, envers et contre tout, le font comme un sacerdoce. Par contre, certains sont cibles faciles pour la corruption à cause de leurs mauvaises conditions de travail », regrette-t-elle. La POHDH déplore la fermeture, par le Conseil national des Télécommunications (CONATEL), de certaines radios communautaires telles que la radio Voix Claudy Museau, aux Cayes, le 9 novembre 2012; la radio Paillant Inter, dans les Nippes, le 29 août 2012, sous prétexte qu'elles ne détiennent pas une licence. «Pourtant, le CONATEL n'a donné aucune suite aux différentes demandes de la Société d'animation et de communication sociale (SAKS) pour le permis de fonctionnement des radios communautaires en attendant le vote d'un projet de loi par la 49e législature. En outre, la note souligne que dix autres médias locaux ont connu le même sort, alors qu'aucune suite administrative n'a été donnée à leur demande de licence. En ce sens, la POHDH appelle le gouvernement haïtien à respecter le droit à l'information et à permettre aux médias de fonctionner en toute quiétude. Elle convie le CONATEL à donner une suite favorable aux demandes de permis de fonctionnement des radios communautaires et aux demandes de licence de certains médias locaux afin qu'ils puissent fonctionner sans crainte d'être fermés arbitrairement. Elle invite également la 49e législature à voter le projet de loi visant à régulariser le fonctionnement des radios communautaires; et à créer un cadre légal garantissant le fonctionnement du métier de journaliste. En outre, l'organisme des droits humains recommande aux patrons des médias de prendre des mesures appropriées afin d'améliorer les conditions de travail des journalistes.
LA CONNEXION DES CONNEXIONS ET LA VOIX DES CONNECTES. Les articles signés ou non signés ne représentent pas nécessairement les opinions des propriétaires du Blog ou de HCN et de ses entités affiliées et celles du staff
mercredi 8 mai 2013
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Auteur:Gladimy Ibraïme (Source: Le Nouvelliste) l'occasion de la 20e célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Plate-forme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) relève les entraves à l'évolution des acquis de 1986 et fait des recommandations.
L'absence de cadre légal qui garantisse le fonctionnement du métier de journaliste, des radios communautaires, ainsi que les mauvaises conditions de travail des journalistes, constituent les principales entraves à la jouissance des libertés d'expression, d'opinion et de la presse, selon la POHDH. Lesquelles libertés ont été acquises au prix de grandes luttes après la chute de la dictature des Duvalier en 1986. « S'il est vrai que la Constitution de 1987 garantit la liberté de la presse, il n'existe aucun cadre légal protégeant les journalistes haïtiens dans l'exercice de leurs fonctions », écrit l'organisme de droits humains dans une note signée par son secrétaire exécutif, Antonal Mortimé. La POHDH s'appuie sur des altercations entre des journalistes et certaines autorités ou simples agents de l'ordre, dont l'arrestation, le 3 septembre 2012, de trois journalistes du quotidien Le Nouvelliste sur ordre du juge de paix de Delmas, Arnel Dimanche, et l'expulsion, le 10 février 2013, de plusieurs médias de la capitale du bal des reines au Palais Sans Souci. « En dehors de ces traitements humiliants et dévalorisants, les journalistes font, au quotidien, face à des difficultés énormes quand ils doivent infirmer ou confirmer certaines rumeurs qui circulent autour de l'administration Martelly/Lamothe », poursuit la note. Mis à part les difficultés d'ordre conjoncturel auxquelles sont confrontés les journalistes haïtiens, la POHDH estime que le métier de journaliste n'est pas apprécié à sa juste valeur. « La majorité des journalistes haïtiens ont un salaire de misère qui ne peut pas répondre à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Ils n'ont pas d'avantages sociaux comme : assurance vie et maladie. » C'est ce qui explique, d'après la POHDH, le fait qu'il y ait si peu de journalistes militants et de carrière en Haïti. Ils ont toujours tendance à chercher d'autres opportunités pouvant assurer leur avenir. « La plupart de ceux qui exercent le métier, envers et contre tout, le font comme un sacerdoce. Par contre, certains sont cibles faciles pour la corruption à cause de leurs mauvaises conditions de travail », regrette-t-elle. La POHDH déplore la fermeture, par le Conseil national des Télécommunications (CONATEL), de certaines radios communautaires telles que la radio Voix Claudy Museau, aux Cayes, le 9 novembre 2012; la radio Paillant Inter, dans les Nippes, le 29 août 2012, sous prétexte qu'elles ne détiennent pas une licence. «Pourtant, le CONATEL n'a donné aucune suite aux différentes demandes de la Société d'animation et de communication sociale (SAKS) pour le permis de fonctionnement des radios communautaires en attendant le vote d'un projet de loi par la 49e législature. En outre, la note souligne que dix autres médias locaux ont connu le même sort, alors qu'aucune suite administrative n'a été donnée à leur demande de licence. En ce sens, la POHDH appelle le gouvernement haïtien à respecter le droit à l'information et à permettre aux médias de fonctionner en toute quiétude. Elle convie le CONATEL à donner une suite favorable aux demandes de permis de fonctionnement des radios communautaires et aux demandes de licence de certains médias locaux afin qu'ils puissent fonctionner sans crainte d'être fermés arbitrairement. Elle invite également la 49e législature à voter le projet de loi visant à régulariser le fonctionnement des radios communautaires; et à créer un cadre légal garantissant le fonctionnement du métier de journaliste. En outre, l'organisme des droits humains recommande aux patrons des médias de prendre des mesures appropriées afin d'améliorer les conditions de travail des journalistes.
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