Mais les courtisans? Nous y voilà
Mais les courtisans? Nous y voilà. En 1978, le violoncelliste Mstislav Rostopovitch déclara: «Tout homme doit avoir le droit à un jugement indépendant et doit pouvoir exprimer sans crainte son opinion sur ce qu'il connaît, sur ce qu'il a ressenti et expérimenté personnellement, et pas uniquement celui d'exprimer, avec de légères variantes, l'opinion qui lui a été inculquée.» Une institution noble à l'instar de la presse doit être constamment en lutte pour maintenir sa réputation et son crédit de confiance. Lorsqu'une presse détient une information sur le mode vie d'un prétendant à la Magistrature Suprême de la nation qu'elle ne publie pas ou qu'elle arrange, elle n’est pas une presse, elle est un censeur, un faussaire ou une bande de courtisans. L'exigence première du journaliste, c'est le droit à la vision périphérique, le refus de tout angle mort. C'est la différence entre l'esprit de journaliste, et celui de "courtisan."