Maintenant que les élections sont annulées, et APRÈS?Opinions/Commentaires
Des articles qui, malgré l'annulation des élections, conservent toute leur portée conjoncturelle
En guise d’introduction
« Ayiti, Terre qui vous permet de vous élever au-delà de votre être ! »
En vertu de cette définition de notre majestueux héritage « Ayiti » nous sommes interpelés à adopter des comportements de sagesse qui peuvent au-delà de toute considération choquer. Nous devons reprendre en main notre destin collectif. Nous n’avons que le choix de remettre notre pays sur les rails démocratiques et constitutionnels. Notre devoir est d’accompagner les populations qui attendent de nous des solutions viables. Le pays avait tremblé en 2010 lorsque le gouvernement de INITE LAVALAS a fait ce coup d’éclat et nous a engendré un PHTK de malheur. De choc en choc, cet individu a conduit aujourd’hui notre pays au bord de la catastrophe politique. Incompétent, incohérent, il s’est entouré de flatteurs, d’amis des membres de son clan pour diriger le pays au quotidien, sans projet et sans plan directeur connu. Aujourd’hui, après avoir passé quatre ans à diriger les affaires de l’État, sans organiser les élections comme prévues par la constitution et les lois de la République, le pouvoir en place nous a concoctée le 9 aout 2015, une élection sélection, ou les droits des partis ont été viole et le droit de vote des individus bafoue.
Exiger la démission du Conseil Électoral provisoire, ainsi que celle des autorités en place peut vous paraitre choquant, mais un choc individuel ne saurait être comparé à ces chocs collectifs qui nous sont infligé en l’an de malédiction 2010, lorsqu’un séisme avait frappé le pays, notre pays ; ce séisme a été suivi, grâce à la mauvaise foi des uns et la cupidité des autres, d’un accident politique meurtrier : l’arrivée au pouvoir d’un être méchant, sans âme, d’un imposteur, d’un individu qui a toujours clamé haut et fort sa haine pour notre pays dont il a avoué dans une entrevue donnée à Télé image en 1996, le niveau de honte et d’indignité qu’il ressent d’avoir, dans le temps, appartenu à « ce peuple sans dignité » sur son visage on pouvait lire beaucoup de dédain. Et qui a conduit le pays au bord de cette catastrophe politique qui, mal comprise et non traitée dans ses multiples dimensions peut amener le pays au bord d’une crise nouvelle.
Le sort nous est jeté, il a fallu ce dernier acte d’accaparement du scrutin du 9 aout par les « REVENANTS » et le caste au pouvoir, qui n’entendent pas passer le maillet à d’autres et qui veulent toujours dominer la scène politique en dépit de leur échec collectif cuisant, il a fallu que ces meneurs de ces 25 ans passés s’associent au CEP pour réaliser la forfaiture du 9 aout pour contribuer à nous déciller les yeux et à nous ramener à la responsabilité originelle : Réhabiliter le REVE DE NOS ANCETRES. Nous devons repartir sur de nouvelles bases. En conséquence, il est nécessaire de faire un choix stratégique qui doit nous permettre de conjurer la plupart des dangers qui guettent le pays. Le choix qui s’impose à tous, c’est accepter la « Démission de ce CEP ainsi que du Gouvernement et de revenir à la constitution de 1987, pour organiser et réaliser des élections crédibles et remettre le pays sur la voie du progrès et de la prospérité et changer le système. »
En ce mois de septembre, mois de la naissance de l’Empereur Jacques Ier qui nous a légué en héritage cette terre, au nom de nos ancêtres et des générations à venir, et en mémoire de tous les disparu-es de la Cause Ayitienne, nous, les partis politiques, groupement et regroupement politiques ainsi que les associations de la société civile, nous prenons la responsabilité et la liberté d’accuser le gouvernement actuel de parjure, d’incapacité à gérer les affaires de l’État et l’invite à se retirer pour faire place à une équipe nouvelle aux compétences et capacités éprouvées qui viendront REPARER les dégâts causés par le système dont ce gouvernement représente un agent de continuité. Nous demandons à tous ceux et celles qui se sentent concerné-es par les menaces qui nous entourent de faire un petit Geste.
Faites–le en votre âme et conscience !
POUR UNE TRANSITION EFFICACE ET PORTEUSE DE CHANGEMENT
Contexte d’élaboration
Nous venons de passer ces vingt-cinq (25) dernières années à nous tirer le drap chacun de son côté. Une lueur d’espoir avait point en 1990, galvaudée par ses bénéficiaires directs qui ne pouvaient pas contenir leurs ambitions de grandeur démesurée, et qui a conduit le pays à la catastrophe politique ponctuée de crises de toute sorte. vingt-cinq (25) ans après, une génération est constituée et elle demande des comptes aux ainé-es. Elle s’adresse à nous la génération intermédiaire, elle nous demande des comptes : QU’AVEZ-VOUS FAIT DE NOTRE PAYS ? Qu’avez-vous fait de l’héritage de nos ancêtres ? Nous sommes exposé-es à ces questionnements auxquels nous devons trouver des réponses appropriées.
Trouvez des réponses, elles s’imposent à nous. Nous n’avons pas cinquante choix, nous devons remettre en question la gestion qui a été fait de notre héritage collectif depuis deux (2) siècles, analyser le parcours en faire le bilan et produire un cahier de charges qui doit servir de document de base et de cadrage au projet de construction d’une Haïti du Nouvel Age.
L’Haïti du nouvel Age ne peut être construit sans une prise de conscience collective et aujourd’hui, elle est explicite. La population Haïtienne est d’avis que ce système, dans son articulation a produit une Haïti de pauvres en majorité, d’avares et de prédateurs pour le reste. La population est en droit de remettre en question tout mandat inefficace, tout comportement malveillant à l’endroit du pays. Il ne suffit pas de se cacher derrière des élections dirigées qui ont produit un accident, et, de cet accident, il n’est sorti que des injures à notre pays, des insultes à l’intelligence, des postures d’incompétence et d’incohérence dans la gestion des affaires publiques. Aussi les Partis politiques, groupement et regroupement politiques proposent à la Nation Haïtienne cette porte de sortie honorable afin de prévenir d’autres catastrophes politiques.
Par ailleurs, le douze (12) janvier 2014 n’a été qu’un aboutissement programmé. Le Responsable de l’État a tout mis en œuvre pour nous y conduire. Ce ne sera qu’un prétexte pour finaliser le complot sous-jacent, de tous ceux, nationaux comme étrangers, qui n’ont jamais pu souffrir l’indépendance Ayitienne dans les conditions qu’elle a été réalisée. Il s’agissait d’une indépendance planifiée par les exploitées, sans couverture externe, à leur manière et selon leur propre capacité.
Aujourd’hui, à ce carrefour de l’histoire de notre pays, nous avons besoin de calme et de sérénité pour évaluer nos erreurs et les corriger. Les élections-sélections du 9 aout 2015 sont réalisées hors normes, avec l’appui et la complicité d’un CEP à la solde du pouvoir exécutif ainsi qu’une frange de l’International qui manipule la politique de ce pays en fonction de leurs intérêts propres. La population Haïtienne est donc en droit de porter correction et au nom de cette population, nous faisons la proposition ci-dessous explicitée.
Première partie
POUR UNE TRANSITION PORTEUSE DE CHANGEMENT
Le Conseil Électoral Provisoire a démérité de la confiance place en sa fonction
Un consensus boiteux a amené le conseil au timon des affaires électorales. Chacun croyait que finalement le pays allait connaitre des jours démocratiques avec les élections qui ont été programmées. Naturellement, les élections ont été réalisées et ont été entachées de malversations cautionnées par le CEP du fait qu’il a priorise un certain nombre de partis crées à des fins non avoués mais explicites : Assauter le pouvoir pour maintenir le système de corruption et d’indignité dans lequel végète le pays.
D’un cote, Les gardiens du système qui ont gardé les pouvoirs publics depuis environs trente ans, ne démordent pas, ils reviennent sur des appellations différentes et repartent à la conquête du pouvoir avec la complicité du CEP.
D’un autre cote, le pouvoir a mis en place des mécanismes de fraudes comme la collecte des numéros de CIN à partir des projets de consolidation de la mendicité instituée en mode de vie pour une population paupérisée. Ainsi, le coup d’État du 9 aout ne fait que présager ce que sera le 25 octobre prochain, une vaste comédie pour mettre en scène des acteurs dont les rôles sont déjà définis et qui ont l’appui du Conseil électoral Provisoire.
Le Conseil Électoral doit démissionner
Le CEP a violé les lois de la République
Le CEP a violé le « fameux décret électoral qu’il a lui-même conçu et élaboré
Le CEP a violé le droit des Partis à avoir des mandataires pour surveiller leur vote
Le CEP a facilité le viol du droit de vote du citoyen-ne en permettant aux acteurs et partis politiques du pouvoir de faire les mains mise sur le scrutin et remplit à l’avance certaines urnes
Le CEP a manqué d’égards aux partis politiques en assumant qu’il a sciemment refuser de donner les mandats parce que pour lui il n’y a que les partis au pouvoir présent et passé qui ont la voix au chapitre et il les ont traité en ayant droits
Le CEP n’a pas pris en considération les appels réitérés des partis et regroupements politique qui ont exigé une évaluation du scrutin du 9 aout 2015
Le CEP agit en aveugle et conduit le pays vers un sombre abime de violence institutionnelle
Le CEP incite la population à la révolte citoyenne pour avoir manqué à ses devoirs de réaliser des élections crédibles honnêtes et démocratiques.
Aucun peuple ne saurait accepter d’être dirigés par des individus-sourds qui n’acceptent pas les avis divergents. Aucun parti politique ne saurait accepter d’être traite en moins que rien et continuer à avancer sur les voies que lui ont tracé ses détracteurs en toute irrespect tout en sachant que ces derniers vont parfaire leurs injures pour les renouveler au besoin
Fort de toutes ces considérations, le CEP doit démissionner pour permettre au pays de se ressaisir, redéfinir ses priorités et concevoir et élaborer et mettre en place les cadres et mécanisme qui doivent aboutir à la réalisation d’élections libres honnêtes et démocratiques.
Des élections sans Michel Martelly
En Janvier 2010, le pays a connu un violent accident politique grâce à la complicité du gouvernement assurant la continuité LAVALAS à travers une équipe rebaptisée « INITE ». INITE, sûr de sa capacité de frauder et de transmettre le pouvoir à qui les dirigeants le veulent, a tenté de passer la main à un individu qui a des rapports de proximité avec la famille. Le Président a fait alors une tentative comme en 2000, lorsqu’il remettait les rênes à son frère jumeau, mais cette fois, il a perdu le pari. Le pouvoir a échoué à un individu qui a toujours avoué haïr le pays, détesté le peuple haïtien et clamé haut et fort son allégeance à d’autres pays en diverses occasions.
A la lumière du comportement et des actes posés par le gouvernement actuel, l’évidence démontre qu’il a raté le momentum pour se prouver et même se racheter par rapport aux multiples attaques frontale qu’il a faites sur le pays en le traitant de « ti Kote » et le peuple de « San diyite » ; ces dernières sorties publiques dénotent un total irrespect pour la fonction qu’il a occupée sans « Droit ni qualité depuis bientôt cinq ans. Il a raté l’occasion de prouver qu’il aurait pu être diffèrent sauf dans ses bêtises et ses insolences en se croyant supérieur. Il a passé le plus clair de son mandat à rechercher de la notoriété sans se soucier des besoins réels du pays. Il s’est approprié des actions gouvernementales démarrées durant le mandat de ses prédécesseurs pour s’en déclarer réalisateur, le concepteur.
Un peuple doit-il accepter de souffrir des dirigeants qui le haïssent profondément qui ont regretté toute leur vie d’avoir « appartenu à ce peuple sans dignité » mais qui croient pouvoir asseoir leur fortune et leur notoriété en occupant les espaces de pouvoir sans droit ni qualité ?
Haïti a besoin de cesser son vivotement permanent. Le peuple Ayitien doit recommencer à espérer un nouvel air. Il doit récemment à rêver et à soutenir son rêve. Notre pays a besoin que ses fils et ses filles l’aime pour ce qu’elle est aujourd’hui et qui se décident à travailler pour son épanouissement et la mutation socioéconomique et culturelle des populations. Au regard superficiel, le Gouvernement Martelly-Lamothe n’a démontré aucune capacité de conduire le peuple vers sa destinée : construire une nation. Ce gouvernement a amplifié les disparités sociales, appauvri la classe moyenne et paupérisé les groupes les plus vulnérables. Quel bilan pour ce gouvernement ?
La population doit donc se décider à serrer les rangs pour contrer la catastrophe programmée et prendre les mesures qui s’imposent pour remettre notre pays sur les rails du développement irréversible.
POURQUOI UNE TRANSITION SANS MARTELLY
Les risques prévisionnels avec le gouvernement Martelly-Paul en fin de mandat
En analysant les différents facteurs qui ont engendré les crises et leur origine, le pays court davantage de risques s’il acceptait des élections avec Martelly au timon des affaires de l’État qu’il considère comme lui appartenant.
Elles seront truquées car le Parti du Pouvoir a mis en place une stratégie en vue de constituer leurs listes électorales à partir des cartes d’identification collectées à travers les programmes sociaux ;
Elles seront teintées de violences car le pouvoir a besoin de se renouveler pour échapper au verdict de la justice pour les crimes commis par les dirigeants actuels
Elles seront orientées parce que M. Martelly a peur d’être jugé, pour ses mensonges éhontés, ses actes de parjure, et son incapacité à remplir la Fonction qu’il avait sciemment désiré tout en sachant qu’il n’était pas à la hauteur.
Elles seront récupérées dans le but de permettre à M. Martelly de se faire remplacer par un-e proche pour être protégé contre la loi. le Pouvoir en place et ses complices dont le CEP a déjà fait tout son possible pour obtenir une majorité à la chambre, à la pointe de leur mitraillette et avec le remplissage des urnes, pour éviter la prison ;
Elles seront antidémocratiques car M. Martelly a pris la liberté d’orienter le vote de la population en accompagnant ses candidats sur les lieux de campagne, en mettant les avoirs de l’État au service de son Parti et en lui demandant de ne pas voter les pauvres, de voter pour assurer la continuation de ses projets ;
Tenant compte du fait que M. Martelly a utilisé le pouvoir pour faire enregistrer son parti en trois (3) jours, il a fait le dépôt le 14 aout et a été agrée le 17 aout 2013. Ce qui est illégal et répréhensible. La justice est donc à sa solde. Il a reproduit Préval en voulant faire mainmise sur le prochain scrutin.
Par ailleurs, M. Martelly a fait perdurer les différentes crises pour pouvoir créer les conditions de tout court-circuiter, en mettant en pratique la politique de l’usure pour éreinter les adversaires et gagner au bout du compte. Si les citoyens-nes ne se réveillent pas de leur torpeur, le pays, une fois de plus va sombrer dans une crise plus difficile à gérer, et qui va entrainer tous les autres malheurs qui pourraient s’ensuivre, y compris le renforcement de l’occupation.
Pour éviter ces prévisibles malheurs, et contrer les flagrantes dérives du régime, les partis politiques regroupements et associations et organisations de la société civile doivent conceptualiser une sortie de crise par la mise en place d’un Gouvernement de transition qui aura la mission spécifique de réaliser des élections où tous les partis seront sur un même pied d’Egalite.
L’échec du pouvoir Et des Raisons de La Mise En Place D’un Gouvernement De Transition
Les mensonges
M. Martelly a volontairement induit les populations en erreur en leur faisant ingurgiter des tonnes de mensonges et de promesses qu’il n’a pas sues ternir. Faisant foi en ses déclarations antérieures, le REPAREN accuse M. Martelly :
D’avoir menti à la Nation Haïtienne sur les multiples citoyennetés qu’il a toujours avoué avoir prises ;
D’avoir menti à la population vulnérable en leur fournissant de fausses informations sur sa capacité à changer leur situation, tandis qu’il n’avait aucun plan de changement réel;
D’avoir promis 30,000, maisons qui se trouvent en mer, parce que le président sortant avait refusé de lui permettre d’utiliser un terrain appartenant à l’État Haïtien ;
D’avoir mis à son compte, tous les ouvrages entamés durant le mandat précédant le sien ;
D’avoir confié à des membres de sa famille la gestion des fonds publics sans considération de leurs statuts ;
De gaspiller les fonds publics pour satisfaire son égo mégalomaniaque en voyageant à Hue et à Dia, sans que ces voyages n’aient été ni costé, et les résultats sont sans impacts réels pour le pays ;
De passer son temps à insulter l’intelligence humaine en se posant en Maitre lorsqu’il a déclaré « je suis le Président, j’ai tout mon temps. »
D’avoir utilisé les deniers de l’État pour conduire une campagne de sensibilisation visant à préparer sa réélection ou celle de proches, en utilisant : les outils, les fonctionnaires, les matériels de l’état
La parole constitue le premier pas vers la concrétisation des actes qu’elle précède. Un individu qui n’a pas le souci de sélectionner ses paroles pour pouvoir y joindre l’acte approprié est un fieffé coquin-menteur tout président qu’il puisse devenir à la faveur des mensonges. La nation doit en prendre acte.
L’incapacité de M. Martelly à joindre l’acte à la parole
Michel Martelly dans sa campagne, a promis monts et merveilles. Dans la politique générale du gouvernement, il a énoncé une théorie de gestion des intérêts du pays en 5 E. À part l’Education dont il a fait son cheval de bataille et qui risque de détruire les maigres ressources que ce secteur avait encore sauvegardées, les 4 autres E demeurent un leurre.
Sur le plan de la mise en place de l’État de Droit
L’État de Droit n’existe pas. Mauvaise gestion des ressources ; gestion clanique des affaires de l’État ; domestication des autres pouvoirs (parlementaire et judiciaire) arrestations illégales et emprisonnement politique ; l’État de Droit a été banni.
À propos de l’Environnement
Mis à part des simulacres, et des opérations prophylactiques, il n’existe pas de plan de gestion de l’environnement. À chaque catastrophe le gouvernement entreprend des opérations pompiers et les utilise en termes de campagne électorale. Le ministère de l’Environnement est devenu une institution de service privé et les inondations poursuivent leurs œuvres de destruction des populations.
Considérant la production de l’Énergie
Le gouvernement a promis en diverses occasions de produire assez d’énergie pour fournir l’électricité mais à 4h moins le quart de la fin du mandat, rien n’y fait.
Quant à l’Extrême Pauvreté,
Le gouvernement utilise la situation de misère des populations vulnérables pour la transformer en thème de campagne « option préférentielle pour les pauvres » l’État a la responsabilité d’agir sur les conditions de vie pour les changer pas pour les empirer. D’un peuple en situation de misère, le peuple haïtien a été basculé en situation d’extrême pauvreté par les responsables d’État qui s’en glorifient et en font un leitmotiv en avouant avoir adopté une option préférentielle des pauvre.
Le pays doit-il continuer à souffrir cette équipe de prédateurs et de corrompus ? Doit-on accepter au nom de la « DEMOCRATIE » de subir les affres de ce sous-développement construit pour faire plaisir au besoin de stabilité apparente ?
Le pays est extenué et a besoin d’un nouveau souffle. Les politiques se doivent d’inventorier les ressources humaines disponibles et nécessaires pour amorcer un virage vers le développement réel et effectif en plaçant les intérêts supérieurs de la Nation au-dessus des intérêts mesquins d’individus en quête de notoriété et de pouvoir pour satisfaire leur égo. Les fils et filles de cette nation doivent enfin se décider à réunir dans un seul et même creuset l’ensemble de leur énergie pour créer la synergie nécessaire au pouvoir à construire.
2.2.3 Le dernier acte
En décembre 2014, les partis politiques accompagnes de diverses secteurs de la population sont monte aux créneaux. Ils ont dénoncé, ils ont réclamé le départ du gouvernement et par la magie des compromissions, Martelly a obtenu un sursis.
Un nouveau premier Ministre a remorque la barque chavirée et en dérive. Monsieur Paul a assigné le coup de massue à la bataille démocratique et l’a mise momentanément K-O
Une nouvelle répartition a facilité l’émergence de nouveaux supporteurs du régime
Ils ont pris l’engagement de réaliser des élections honnête et démocratiques. Les élections - sélections qui ont été réalisées le 9 aout 2015, ont tout pour lettre, sauf qu’elles n’ont pas été honnêtes, crédibles et démocratiques.
Le CEP fonce tête baissée dans les bassesses de la magouille et du complot politique. Il cautionne toutes les manœuvres déloyales qui entourent le processus et exigent les partis à prendre part dans le but de crédibiliser ses démarches.
Le politiques se sont réunis et ont décidé que les élections programmées pour le 25 octobre n’auront pas lieu. Le temps est à une transition démocratique réelle sans Martelly-Paul afin de garantir un passage empreint de sérénité politique et d’honnêteté
Des élections générales sans Martelly
À l’analyse des situations explicitées, il est donc évident qu'aucune élection réalisée par le Gouvernement Martelly, ne saurait être transparente, honnête et démocratique. Les constats sont clairs:
Campagne anticipée du chef d’État au profit de ses candidats-es avec les ressources financières et matérielles du trésor public;
Exploitation de l'état de pauvreté des populations et collecte des numéros d'identification nationale pour en constituer une base de données au bénéfice du parti qui a assauté l'espace de pouvoir, grâce à des mensonges impies et dégoutants;
Stratégie de campagne du pouvoir à travers des activités dites sociales, pour se faire accepter et se mettre en situation d'être favori (à noter qu'il existe déjà un débalancement des chances, l'équipe au pouvoir utilise les deniers publics pour faire campagne).
Volonté manifeste de réaliser des élections au moment où il croit en mesure de les gagner, ayant domestiqué les moyens et aussi les mécanismes permettant la fraude massive et le contrôle des urnes.
Ces joutes électorales sont entachées d’avance d’incertitude sur leur transparence, l’Égalité de chances pour l’ensemble des candidats, et pire, de suspicion. Ce gouvernement a perdu la légitimité qui lui était donnée par une minorité active. Il ne peut poursuivre son œuvre de destruction de l’État en clamant que la Présidence d’Haïti, ne lui a rien apporté, c’est lui, » Sweet Miky » qui a tout apporté à la Présidence ; un peuple fier ne saurait accepter ces injures flagrantes de la part de son principal dirigeant. Il est si désagréable, il feint d’oublier ses légères mais si profondes prestations empreintes de haine et d’humiliation, ses déclarations désobligeantes à l’égard du Pays et son irrespect pour les citoyens. Comme ci, le peuple haïtien était un peuple sans mémoire, il peut poursuivre son œuvre d’humiliation sans contrainte aucune. Mais la population s’en souvient ! Et aujourd’hui les sept cent mille citoyen-nes qui l’avaient voté, s’en mordent les droits.
Dans le but de remettre le pays sur les rails constitutionnels, (et la constitution de 1987 demeure la seule valable et valide,) les partis politiques, groupement et regroupement REPAREN suggère de revenir à la constitution de 1987 ; .le REPAREN propose une correction de « l'Accident Politique de 2010, » qui a permis à un individu qui n'a jamais caché sa haine pour notre pays d'accéder à cette haute et digne fonction. Les Politiques proposent donc qu'un gouvernement de transition, avec un président désigné par consensus avec un mandat explicite et clair, aura été défini ; ce gouvernement doit jeter les bases de la stabilité politique en réalisant des élections, honnêtes, transparentes et démocratiques dans les meilleurs délais.
Deuxième partie
QUELLE TRANSITION POUR QUEL PEUPLE ?
La population Haïtienne attend, a toujours des rêves : celui d’appartenir à une Nation. Ce système a fait de nous des personnes toujours en transit, qui se cherche, cherche un abri sûr car Haïti ne lui offre rien :
La transition doit travailler à la réconciliation de l’État avec la Nation :
Jeter la base pour qu’il n’y ait de viol des droits des citoyens et citoyennes
Créer la confiance entre les membres des communautés
S’assurer que chacun-e occupe sa place dans cette communauté à laquelle il-elle appartient.
La transition doit mettre les cadres et mécanismes pour réaliser des élections crédibles et démocratiques :
Réviser la formule de mise en place des structures devant gérer les élections
S’assurer de la prise en charge réelle et effective de l’appareil électoral sans intrusion des partis
S’assurer de l’égalité des chances des participants en accordant les mêmes droits et prérogatives à chacun-e
La transition doit tout mettre en œuvre pour réaliser des élections honnêtes et démocratiques :
Faciliter la participation des partis en mettant en place des structures de contrôle et de gestion fiable du scrutin
Développer la capacité de réduire le cout des élections que ce soit pour l’État ou pour les participants-es
Mettre en place des mécanismes qui permettront la réduction des fraudes
Sensibiliser les populations à la participation citoyenne
Introduire des méthodes de gestion du scrutin qui facilite la participation massive de la population
Les périodes transitoires subséquentes n’ont pas jusque-là donné les résultats escomptés. Il ne suffit pas d’avoir accès à l’espace de pouvoir pour se contenter de s’appeler chef, ou chef d’État. L’État haïtien a besoin d’être repensée, l’infamie de 1806 a renversé le plan initial, nous avons aujourd’hui le choix, ou nous adaptons le rêve de nos ancêtres, ou nous concevons un meilleur. Dans ce cas précis, nous proposons de l’adapter.
RÉHABILITER LE REVE DE NOS ANCETRES
« Construire un pays ou les citoyens à peau claire et ceux à peau foncée peuvent vivre dans le bienêtre et la prospérité ». Voici le REVE caressé par le Fondateur de la Nation, Jean Jacques Dessalines Le Grand.
L’Acte infâme de 1806 à arrêter la marche de l’Histoire et a projeté le pays dans la trépidance institutionnelle. Il faut donc porter correction, prendre les dispositions nécessaires pour créer richesses et prospérité afin de réaliser l’indépendance économique et sociale comme le souhaitaient les Pères et Mères fondateur-es de cette nation, et par ainsi renforcer notre identité culturelle de peuple nègre, porteur de liberté et bâtisseur de nation, par une appropriation systématique de nos essentialités culturelles
Cette transition doit faciliter la réhabilitation du REVE et la mise en place d’une base adéquate qui facilite le changement de ce système qui a occasionné les accidents politiques tels les différentes occupations du territoire, le bradage des entreprises nationales ainsi que des biens publics, la confiscation de la réserve nationale d’or, la liquidation des richesses nationales ;
Cette transition doit mettre en place les structures facilitant la réconciliation de la nation avec elle-même et de l’État avec la Nation dans le but de créer les conditions en vue de la REFONDATION DE L’ÉTAT-NATION.
GÉRER LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE
Depuis 1986 le pays a connu une série de période de transition mal gérée. Les nouveaux responsables d’État, font pires que leurs prédécesseurs. On dirait que notre pays serait mal-aimé par ses enfants. Entretemps, la population, certains dirigeant comprennent qu’il ne s’agit pas d’acteurs, ni de leur mauvaise volonté, il s’agit d’un système désuet, révolu qui a accouché un régime prédateur, qui ne se soucie guère des besoins des populations mais qui s’acharnent à piller pour leur compte et celui de leur proche. Ce système a divisé le pays fraichement sorti de l’esclavage en pays en dehors et la ville, il a institué la ségrégation et a enlevé tous les droits à la majorité.
Aujourd’hui, la transition doit concevoir les bases du nouveau système en portant des corrections notamment dans les lois haïtiennes, les méthodes de gestion qui doivent conduire à la REFONDATION DE L’ETAT-NATION.
VISION PARTAGÉE DE LA TRANSITION
Une vision partagée est dégagée. L’ensemble des acteurs et la majorité de la population sont d’avis que cette situation ne peut plus durée. Il n’y a que l’équipe gouvernementale et certains groupes satellites émanant du pouvoir antérieur qui s’obstinent à garder leurs œillères pour ne pas admettre que les crises ont atteint leur paroxysme. Aussi, la population convient que le système actuel est pourri et a produit un pays miséreux, des populations vulnérables qui frôlent l’Extrême pauvreté en dépit de l’énormité des richesses que le pays possède ; la population croit qu’il faut changer le système. Malgré les promesses fallacieuses du « régime tèt Kalé », il s’est révélé incapable de changer ne serait-ce qu’un millième des situations miséreuses produites par ce système.
Les partis politiques, toutes tendances confondues, les groupes organisés, les populations vulnérables et la société Haytienne dans sa diversité admettent qu’il faut « UN RENOUVEAU NATIONAL, UN CHANGEMENT DE SYSTEME. » CE RENOUVEAU NATIONAL passe par la démission du régime, suivi de la mise en place d’un Gouvernement de transition sur la base d’un consensus politique. La population Haïtienne est fatiguée et exige une reddition de compte des dirigeants durant ces 25 dernières années.
Cette vision est le résumé de l’attente de la population Haïtienne frustrée des résultats des régimes politiques qui se sont succédé depuis 1986, et qui ont conduit le pays dans un labyrinthe de crises interminables. Le pays est fatigue et a décidé de « Changer ce système de prédation, mis en place au fil des ans, sur ces deux piliers : Aliénation des dirigeants et l’Exclusion de la majorité de la population, pour construire la base du nouveau système une transition démocratique est indispensable.
Les Politiques, écoutant les cris de la population dans son ensemble, y compris ceux des bénéficiaires des faveurs du régime, fatigué-es des démagogies du régime en place, se sont sentis interpelés, et proposent une Démarche Stratégique de gestion de la transition qui s’impose au pays en vue de préserver l’indépendance politique hypothéquée, protéger les acquis démocratiques arrachés au prix de grands sacrifices et redémarrer la construction d’une Nation Haïtienne socialement juste, économiquement autonome, culturellement émancipées et politiquement indépendante comme le voulaient nos fiers et glorieux ancêtres.
Troisième Partie
DÉMARCHE STRATÉGIQUE DE LA TRANSITION
Cette démarche consiste à concevoir un mode opératoire qui convient à un pays qui vit une triple crise : une crise économique, sociale et politique. La transition doit définir des objectifs qui parviennent à apaiser les esprits et raviver la confiance dans le processus enclenché. Toutefois l’objectif fondamental consiste à mettre le pays en situation de réaliser des élections crédibles honnêtes et démocratiques. À cet effet des axes stratégiques d’intervention sont également définis afin de faciliter l’atteinte des résultats attendus.
Identification des Axes Stratégiques d’intervention de La transition
Pour arriver à remettre Haïti sur les rails de la démocratie et du DEVELOPPEMENT IRREVERSIBLE, la transition doit, dans la définition des axes stratégiques établir un processus qui va, de la révision des méthodes de gestion au quotidien, à l’établissement des règles et procédures de gestion qui garantissent le respect des lois ainsi que celui des droits des citoyens et citoyennes. Par ainsi, quatre axes dont en effet définis, il s’agit :
La mise en place d’une gouvernance rénovée et stratège
La conceptualisation des cadres et mécanismes de relèvement socioéconomique des populations
La lutte contre le changement climatique
La lutte contre la corruption
La définition de ces axes doit faciliter un climat politique apaisé, une appropriation des rênes de la gouvernance politique, une prise en charge immédiate de l’Environnement et un regain de confiance dans le processus qui doit conduire aux élections.
La transition doit établir un cadre pour opérationnaliser les structures et mettre en œuvre des actions correspondant aux objectifs des axes définis. L’ensemble des axes se résume en quatre groupes prioritaires d’actions. Cette démarche se propose de définir le cadre d’intervention pour chacun des groupes d’actions à réaliser en vue de faciliter l’opérationnalisation des plans qui seront conçus à cet effet.
Cette transition doit créer les conditions adéquates au différent changement qui s’imposent. Il doit créer la condition pour une parfaite récupération de notre souveraineté en réduisant les risques de tumulte sociopolitiques, et jeter les bases pour la création de richesses et la REFONDATION DE L’ETAT-NATION.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE LA TRANSITION
Les objectifs généraux de la transition sont en parfaite adéquation avec les attentes des populations qui attendent des résultats. Il est donc temps de travailler de manière à mettre un terme aux tumultes politiques incessants, au gaspillage des deniers publics, et que les ressources de l’État servent à assurer le Bienêtre et la prospérité des filles et fils de la Nation. Pour atteindre des résultats, des objectifs généraux sont ainsi définis :
La transition doit pouvoir mettre en place les cadres et mécanismes de rénovation et de modernisation de la gouvernance et réaliser une évaluation des gouvernances antérieures pour identifier les points forts et les faiblesses afin mettre en place les cadres appropriés de rénovation et de modernisation,
La transition doit concevoir et élaborer des outils de mutation socioéconomiques des populations dans le but de réduire la vulnérabilité du pays et renforcer les capacités de production pour une amélioration systématiques des conditions de vie particulièrement dans les bidonvilles et en milieu rural,
La transition doit adresser la problématique du changement climatique qui occasionne des pertes en vie humaine et détruit l’environnement. À cet effet, elle doit Concevoir et mettre en œuvre des programmes pour contrer les effets néfastes sur le genre et l’environnement.
La question de corruption devient beaucoup plus un chantage pour plaire et non pour être adresse sérieusement. Il faut l’attaquer à sa source. Aussi, la transition doit-il définir les mécanismes d’augmentation des capacités des structures à freiner la corruption à l’interne et à l’externe.
ARTICULATION DU CADRE D’INTERVENTION DE LA TRANSITION
ET DES OBJECTIFS
L’ORIENTATION DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION
La constitution amendée est sujet de trop de controverse, tenant compte du contexte de l’amendement ainsi que les intérêts qui avaient commandé ces derniers. La transition doit donc revenir à la constitution de 1987. Il s’agit de la seule voie qui peut insuffler un nouvel élan à la démocratie sacrifiée, et faciliter une nouvelle orientation à la politique publique du pays. La composition du gouvernement de transition doit suivre les prescrits de la constitution, à la différence, le choix du Président provisoire doit être consensuel et la durée du mandat sera également fixé par consensus.
Il doit être assisté d’une équipe désignée également par consensus en fonction de leur capacité à Être des femmes et des hommes d’État, à conduire des dossiers d’État et dont les comportements doivent être en adéquation avec la nécessite pour le pays de se réinscrire sur le tableau des pays indépendants et autonomes, socialement justes et culturellement émancipés. L’effectif et les membres des structures seront également objet de consensus afin de faciliter l’implication des forces vives de la société dans le processus de remise sur les rails de la démocratie le pays aujourd’hui déchiré par des luttes sans objet réel sinon l’occupation des postes de responsabilité pour la satisfaction des besoins personnels sans considération aucune des besoins exprimés et non exprimés par les populations.
Les cadres qui vont travailler à la gestion de cette transition doivent être sensibilisés sur la problématique qui a conduit le pays à ce niveau d’ingouvernabilité, avoir une vision partagée des résultats à atteindre, se mettre d’accord sur les objectifs à poursuivre et conduire une politique d’ensemble à travers l’application de politique sectorielle visant un but unique : remettre le pays sur les rails de la démocratie.
DEFINITION DU MANDAT DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION
Le mandat de cette transition se résume en deux points distincts :
Mettre tout en œuvre pour préparer le pays à remonter sur les rails de la Démocratie et du progrès social et économique, en mettant en place les mécanismes nécessaires à l’apaisement des populations en vue d’une stabilité politique viable;
Réaliser des élections crédibles et démocratiques.
Ce ne serait pas d’utilité de changer les acteurs sans avoir en vue ce que réclame la pollution en terme de besoins immédiats et non exprimes. Les dernières expressions de gestion de pouvoir auxquelles nous avons droit, s’apparentent à une gestion au quotidien ou les dirigeants font ce qui leur plaît au moment où ils en ont envie pour leur satisfaction personnelle. Ils ne se soucient nullement de l’équilibre psychosomatique des populations, ni de leur besoins. Cette transition a besoin d’une feuille de route, et celle-ci doit prendre compte la problématique des élections tout en se penchant sur la crise sociale, économique et même culturelle, qui déshumanise les populations et les conditionnent à accepter leur sort sans manifester aucune velléité d’en sortir. Le gouvernement actuel fait de l’extrême pauvreté une fatalité et l’utilise comme outils de soumission et d’aliénation des groupes vulnérables.
LA DURÉE DU MANDAT DE LA TRANSITION
Une gestion précipitée des axes de la transition reviendrait à un bâclage du temps imparti. Il faut penser à une période de courte transition allant de 90 à 180 jours. L’idéal serait d’organiser des élections générales à la fin de l’année pour avoir un président qui prêterait serment au 7 février. Ou du moins, l’on pourrait se rabattre au 15 mai qui s’impose généralement par accident. Ce qui laisserait un temps raisonnable à :
La mise en place des mécanismes d’apaisement social,
La consultation des populations pour une gouvernance qui prend en compte leur préoccupation de peuple pour la construction d’une nation émancipée
La dynamisation des structures du Conseil Électoral Permanent,
La réalisation d’élections libres honnêtes et démocratiques en fonction de nos capacités,
La Restitution des rênes du Pouvoir public aux nouveaux élus.
Au regard superficiel, une transition allant de 12 à 18 mois, peut paraitre lassant, les politiques vont trouver le temps trop long pour satisfaire leur ambition d’accéder à des postes de responsabilité, cependant, qu’est-ce que ça parait être, comparativement à ces 25 ans d’attentes, de corruption et de pauvreté planifiée pour le peuple Haïtien. «Twò prese Pa fè Jou louvri» à chaque fois que nous pressons le pas, vers l’inconnu, sans objectifs réels, nous nous heurtons à de nombreuses difficultés à obtenir des résultats qui nous rapprocheraient des objectifs de nos Ancêtres : « CONSTRUIRE UNE NATION AYITIENNE OU LES NEGRES A PEAU CLAIRE ET CEUX A PEAU FONCÉE peuvent vivre en frères. » Parce qu’ils ont compris la nécessité de dépasser les clivages pour bâtir une nation.
MÉCANISMES DE GOUVERNANCE
Réfléchissant sur la meilleure méthode qui doit aboutir à la stabilité pour réaliser des élections crédibles, un processus d’implication des secteurs est nécessaire pour permettre à des figures de prendre position, de participer aux activités qui facilitera la mise en place et crédibilisera le processus. Plusieurs scénarios ont été indexes, deux retiennent l’attention.
Le premier scénario serait d’identifier et d’inviter deux notables par département pour participer aux discussions. Ce lieu servira d’espace d’appui à la gouvernance et incitera à la prise en charge réelle et effective de chaque acteur-rice.
Le second scénario serait de proposer aux doyens d’Age qui ont servi la République selon certains critères à intégrer cet espace de réflexion pour permettre la mise en œuvre des plans opérationnels conçus et élaborés.
Décomplexer la situation politique en ouvrant certains espaces va faciliter une implication des uns et des autres et le partage des responsabilités deviendrait tangible.
MISE EN PLACE DE LA GOUVERNANCE
En vue d’atteindre des objectifs d’apaisement social et créer des conditions favorables à la réalisation d’élections crédibles et démocratiques, la transition devra s’atteler aux taches ci-dessous décrites.
CADRE STRATEGIQUE D’INTERVENTION DE LA TRANSITION
AXE STRATEEGIQUE I :
MISE EN PLACE D’UNE GOUVERNANCE RENOVEE ET STRATEGE
Objectif fondamental Objectifs spécifiques Actions Résultats attendus
Mettre en place les cadres et mécanismes de rénovation et de modernisation de la gouvernance Évaluer afin de mettre en évidence les faiblesses et les forces de chaque structure Réaliser un audit interne des structures de gestion des fonds publics
Une gouvernance rénovée, active transparence et modernisée
Ajuster. Concevoir et élaborer des méthodes plus appropriées et adaptées à la capacité de gestion du pays Évaluer les méthodes d’utilisation des fonds publics
Concevoir élaborer et mettre en œuvre les plans de sécurité nationale Réviser le mandat de la police ;
Mettre en place les cadres et mécanismes de protection du territoire et des populations
Constituer la nouvelle équipe à partir des critères de compétence, d’expérience et de capacité de transcendance Définir des critères de collaboration
Prioriser la compétence, l’expérience avec une dose de patriotisme
Préparer un calendrier pour chaque action a réalisé Définir et respecter les plans d’exécution des programmes
Évaluer à chaque étape les résultats obtenus
CONCEVOIR LES CADRES ET MECANISMES DE REALISATION DES JOUTES ELECTORALES Élaborer le plan d’exécution des actions devant précéder la réalisation des élections Faire l’inventaire des actions déjà entreprises ; évaluer et compléter les actions
Un plan directeur est élaboré avec des plans sectoriels de mise en œuvre
Le CEP permanent est mis en place selon les prescrits de la constitution
Les structures d’opérationnalisation du CEP permanent sont créées et adaptées ;
Les élections sont réalisées selon les normes démocratiques
Réviser la formation du CEP et l’adapter aux prescrits de la constitution Procéder à la mise en place du CEP permanent
Mettre en place les mécanismes nécessaires à la réalisation d’élections crédibles et démocratiques Réviser la formation et la mise en place des structures de support du CEP
Mettre en place une structure de surveillance et de contrôle des activités ;
Réaliser le scrutin dans les normes, au respect des prescrits constitutionnels et des lois de la République
Organiser les élections
AXE II
MISE EN PLACE DES CADRES ET MÉCANISMES
DE RELEVEMENT SOCIOÉCONOMIQUE DES POPULATIONS
Objectif fondamental Objectifs spécifiques Actions Résultats attendus
Concevoir et élaborer des outils de mutation socioéconomiques des populations
Procéder à l’identification et au regroupement et au classement des bénéficiaires Mise en œuvre de plans sectoriels de mutation socioéconomique des groupes vulnérables
Accompagnement des groupes de producteurs
Accès au crédit
Bénéfice Social et police d’Assurance
Population apaisée ;
Population occupée à produire
Réduction de la vulnérabilité des populations
Concevoir les outils appropries en adéquation avec les besoins exprimes
Procure les cadres spécifiques de mutation des groupes
AXE III
LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Objectif fondamental Objectifs spécifiques Actions Résultats attendus
Concevoir et mettre en œuvres des programmes pour contrer les effets néfastes sur le genre et l’environnement Entreprendre des travaux de réhabilitation de l’environnement Engager les populations dans la gestion de leur environnement
Réaliser des programmes de sensibilisation de la population
Réaliser des caravanes de sensibilisation
Réaliser des campagnes de mise en terre d’arbres choisis
Réaliser des campagnes de reforestation avec l’implication des établissements scolaires et des centres universitaires Populations sensibilisées à la problématique du changement climatique
Réduction des pertes
Prévention des effets du changement climatique sur le genre humain
Entreprendre une campagne systématique sur la protection de l’environnement et la prévention des conséquences du changement climatique
Concevoir un plan de contingence pour la réhabilitation du genre, particulièrement des femmes et des enfants Prendre des actions qui anticipent les conséquences des effets néfastes du changement climatique sur le Genre humain
Concevoir et élaborer un plan de relocalisation des victimes d’inondation Travailler et mettre en œuvre des plans sectoriels de relocalisation.
AXE IV : LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Objectif fondamental Objectifs spécifiques Actions Résultats attendus
DÉFINIR LES MÉCANISMES D’AUGMENTATION DES STRUCTURES A FREINER LA CORRUPTION À L’INTERNE ET À L’EXTERNE Rendre accessibles les services à la population Améliorer l’accès au service public ; Réviser les disparités et offrir la sécurité de l’emploi ;
Mettre en place des mécanismes de vérification de plaintes des victimes pour suites appropriées
Former mer les fonctionnaires et employés au culte de la citoyenneté honnête et productif pour le progrès individuel et la prospérité collective
Réduction progressive des actes de corruption
Regain de confiance en la capacité du pays à se régénérer
Offrir un traitement équitable aux employé-es
Faciliter l’accès, le contrôle et le recours des citoyens expose à un acte de corruption
Réaliser des séances de formation en connaissance de soi au bénéfice des fonctionnaires ainsi que des employés
Prendre des dispositions pour punir les actes de corruption selon la loi
Conclusion
Pour construire une société, nous avons besoin de nous sentir concerné-es. L’équipe en place n’éprouve pas ce besoin. Le titulaire principal avait le rêve d’humilier les citoyens haïtiens, les réduire à leur plus simple expression, les culpabiliser pour n’avoir pas pu prendre les dispositions qui s’imposent en vue de réhabiliter le rêve de construction de la Nation Ayitienne. A ce carrefour de notre histoire, nous devons prendre les dispositions qui s’imposent pour corriger nos erreurs et réunir les conditions en vue de reprendre le Rêve de construction d’une Nation socialement juste, économiquement autonome et culturellement émancipe . Et, ça passe par la démission des actuels dirigeant-es qui doivent débarrasser le plancher pour permettre au pays de reprendre son souffle à travers les outils démocratiques existants et à concevoir...
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PAGES RETROUVEES
LE GOUVERNEMENT QU’IL FAUT AUJOURD’HUI À LA NATION HAÏTIENNE (5 DÉCEMBRE 2010)
Par Luc Rémy, lucremyremyluc@...
(Auteur de REFLEXIONS STRATEGIQUES SUR HAITI: Sauvons un Patrimoine Universel en Péril, publié chez X-LIBRIS, E.U.A.)
Si d’autres compatriotes ont déjà exprimé les idées et propositions ci-après, c’est pure coïncidence et tant mieux. Mon texte ne vole pas leurs idées, mais exprime une vision communément partagée et apporte du poids, au moins une voix de plus, à leur propre contribution, au profit de la Nation.
Les deux Intérêts majeurs en affrontement en Haïti
Deux intérêts majeurs s’affrontent sur la scène politique nationale à travers la crise issue des élections manquées du 28 novembre 2010 :
l’Intérêt international, ou de la Communauté Internationale ;
l’Intérêt national, ou de la Nation haïtienne.
L’Intérêt international.- Il est puissant et par nature en opposition à la Volonté nationale car informe, informel au maximum, polycéphale, multi-facette et disposant de tous les moyens financiers, idéologiques, militaires, diplomatiques et économiques pour dominer, pérenniser sa présence massive et imposante dans le pays et chercher à soumettre tout et nous tous Haïtiens à sa volonté et à sa loi. Il veut atteindre ses objectifs ; il court après des victoires immédiates, faciles et solennelles. Pour ses archives; pour sa satisfaction ; pour son plaisir… Sa préoccupation première, c’est le triomphe de sa volonté. Peu en importe le prix. Peu importe demain. Son rôle, sa spécialité, c’est la gestion de drames, d’échecs, de rendez-vous manqués, d’épisodes burlesques de la grande comédie humaine de nos sociétés. Car c’est une machine, sans sensibilité- si par chance celle-ci existe en lui, elle est toute mécanique, toute protocolaire et toute conventionnelle- sans âme ni conscience, à la différence d’une Nation. À la différence de la Nation haïtienne.
Malheur à des compatriotes candidats qui avanceraient, tête baissée et sans préétablir avec le Peuple national de solides liens osmotiques, à la table des agapes que l’Intérêt international prépare en leur honneur, même au nom ou à la santé de la Nation ! Car plus nous nous montrons complaisants et soumis face à ses dérives, même au nom de la démocratie; plus nous nous taisons face à cette extinction physique graduelle de la Nation ; plus nous acceptons les options de dirigeants démissionnaires imposés, de l’indignité, de l’imposture et de l’ignominie faites de sous-standards d’élections ou de gestion de catastrophes, ou encore de mépris de nos racines historiques et des grands principes moraux ; plus nous nous accrochons à l’approche électoraliste des élections en Haïti ; plus nous capitulons face aux injonctions venues d’ailleurs et sans fondement juridique, démocratique ni moral, plus les tentacules de l’Intérêt international mal guidé sur le sol haïtien nous étoufferont. Et plus elles contribueront à effacer la page mémorable écrite par Haïti face au colonialisme et à l’esclavage et offerte à la Conscience humaine pour un monde chaque jour meilleur. Et plus les humanités régionales et mondiales s’en porteront mal…
L’approche électoraliste mentionnée plus haut se réfère à un vaste et coûteux spectacle de supercherie politique; ce spectacle est d’autant plus vaste et coûteux que ses objectifs s’écartent des revendications et demandes de service de la Nation et que les caisses nationales sont rendues incapables de l’organiser. Parce que les Caisses nationales ne financent pas elles-mêmes, avec l’argent des contribuables haïtiens, les élections haïtiennes qui relèvent par nature de la souveraineté nationale et populaire, la fonction électorale se vide de toute finalité nationale. Et subséquemment, cette fonction, ainsi pervertie, n’a rien à voir avec la démocratie. Voilà pourquoi l’approche électoraliste tend à ramener toute la vie du Peuple haïtien, tout son combat démocratique multiséculaire, toutes ses conquêtes pour l’humanité, à la tenue d’élections frauduleuses organisées sous violence et pressions diverses ; et ces élections sont présentées à ce peuple, urbi et orbi, comme “acceptables” (sous-entendant que c’est là l’expression de son niveau, de son degré dans l’échelle de l’exercice démocratique !), comme le passage obligé et le rituel sacré auquel on ne saurait se dérober une seconde sous peine d’être irréaliste, extrémiste, antidémocrate, antipatriote, révolutionnaire et même anathème ou hérétique bon pour le bûcher. On comprend alors aisément que la vision électoraliste de la démocratie développe, dans notre monde politique, chez bon nombre de ceux qui nous dirigent ou aspirent à nous diriger, un complexe paralysant et anti-démocratique, c’est-à-dire le démocratisme, dont la fonction principale est de tout faire au nom de la démocratie et du Peuple haïtien, sans jamais vraiment permettre à ce peuple de jouir pleinement de ses droits démocratiques, mais tout en laissant à de petits groupes d’intérêt puissants et peu intéressés au progrès national, carte blanche pour agir ou ne pas agir.
Depuis un quart de siècle, le pays est entré dans ce registre avancé de galvaudage et de parodie de la démocratie assumé par des mouvements et des hommes et des femmes se réclamant de toutes les tendances idéologiques- mais plus spécialement dits de droite ou à droite et de gauche ou à gauche, et des femmes et des hommes dits aussi gauchistes- et déclarant tous chérir le peuple et la démocratie. Cette option de gestion droite-et-gauche, plus précisément dwategòch, sans dessus ni dessous, de notre pays est tout à fait indigeste et inacceptable. Il nous faut définitivement en arrêter le cours, d’où l’impérieuse nécessité d’accorder le bénéfice de l’extrême urgence à une approche non-électoraliste et de concertation (voir point II) en vue du triomphe de l’Intérêt national.
L’intérêt National.- Il a naturellement droit à la préséance car il est suprême et place l’harmonie au sein de la Nation, le bien-être de chaque Haïtien et de tous les Haïtiens au-dessus de tout ; car il vise essentiellement à fournir, sans délai ni détour, des solutions concrètes, adéquates et durables à nos nombreux problèmes individuels et collectifs ; car il aspire non à gérer des crises interminables mais à s’attaquer de manière résolue aux crises et à les juguler, une à une, parfois aux prix de sacrifices et d’altruisme débordant, d’une émotion toute humaine, toute spontanée faite du nœud psychologique collectif complexe de nos souvenirs, de nos gloires passées, de nos déboires, de nos peurs, de nos aspirations, de nos rêves collectifs, de notre devoir-vivre-ensemble et de notre volonté commune de continuer d’être une Nation, c’est-à-dire « une grande solidarité, constituée par le sentiment de sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore » (Renan 1882:27) pour bien vivre et contribuer à l’essor des civilisations humaines.
L’Intérêt National d’Haïti ne semble pouvoir s’exprimer et se matérialiser dans sa plénitude qu’à travers une étroite connexion entre la Nation vraie et ses leaders. Au milieu de cette énième crise électorale, il se cherche ces porte-parole et exécutants authentiques, conscients de ses desiderata, et responsables, c’est-à-dire receveurs d’ordres de la Nation et engagés à vraiment servir celle-ci, dans la coopération internationale démocratique et respectueuse de nous-mêmes et de nos partenaires étrangers. Ce que l’Intérêt national rejette aujourd’hui, c’est le “catapultage" au pouvoir de dirigeants (qu’ils soient déclarés élus ou qu’ils soient de facto) sans légitimité, sans allégeance ni redevance au Peuple national et exclusivement préoccupés à satisfaire leur ego, leurs cliques et leurs faiseurs de pouvoir; ce qu’il rejette aussi c’est le maintien du pays dans la non-gouvernabilité, l’incurie administrative; et nos expériences trentenaires de déliquescence et de renoncement total à notre autonomie de responsabilité. Et ce que veut l’Intérêt National, c’est la satisfaction de nos besoins individuels et collectifs ponctuels et pressants ; c’est l’affirmation de la Volonté générale qui exige que nos dirigeants assument leurs missions et rendent compte à la Nation de leurs actions et inactions, de leurs fautes et crimes ; c’est la démocratie vraie, celle qui récompense ou sanctionne nos dirigeants avec équité, mais non des parodies démocratiques à l’usage du “pays le plus pauvre de l’hémisphère nord”, à l’usage d’un peuple soit disant maudit, inférieur et incapable d’esthétique et de prise en charge de son destin par lui-même.
L’intérêt National cherche aujourd’hui une Conscience d’élite, une Conscience supérieure qui l’incarne et s’attèle à le traduire en acte, sans arrêt, sans entraves. Au bénéfice de chacun ; au bénéfice de toute la Nation. Et pour le plus grand bien des relations internationales. L’intérêt national exige ainsi, en ce moment, consensus et sens élevé de responsabilité de la part de tous les acteurs qui animent la scène politique haïtienne, spécialement de ces candidats qui aspirent à diriger l’État, dans cet environnement où nous tous, patriotes au cœur meurtri, nous rêvons de changements positifs immédiats et profonds dans et pour notre pays. Ce consensus signifie essentiellement une approche non-électoraliste et de concertation.
Matériaux pour une approche non-électoraliste et de concertation
L’approche non-électoraliste et de concertation s’inscrit dans une dynamique de rupture et de responsabilisation des acteurs et des citoyens en vue de garantir au peuple la jouissance de ses droits si clairement définis dans la Constitution de 1987.
La rupture consiste ici pour tous les acteurs à reconnaître la primauté de l’Intérêt National et à se concevoir, non en opportunistes à la recherche d’emplois, de carrière personnelle ou de prestige, mais en tant que serviteurs ou aspirants serviteurs de l’État. Cela les oblige à faire l’effort indispensable pour reconnaître et évaluer leurs propres capacités, compétences et limites et aussi celles des autres.
Qui doit concerter ? Prémisse : nous pouvons tous concerter, même en esprit, même dans nos attentes de citoyens non-acteurs et, peu importe nos appartenances politiques. Nous sommes tous capables de suivre des guides lucides, convaincus et convaincants, éclairés, patriotes et compétents, d’aller dans le sens de l’Intérêt National, de contribuer à poser sérieusement et résoudre effectivement les problèmes du Peuple national, nos problèmes. Et c’est ici qu’un Leadership doit transcender les événements en cours pour clarifier la situation, agir dans la transparence, dialoguer avec des nationaux et des étrangers, inspirer confiance à tous, indiquer la route à suivre, construire collectivement cette route avec d’autres acteurs et des partenaires, engager le pays dans cette voie-là et lui permettre de poser des jalons qui garantissent le lancement de l’État sur des rails solides et sûrs.
Généralement et surtout en période de crise profonde, le leadership précède ou préserve la démocratie et l’État, mais non l’inverse. Les cas de George Washington, Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Ben Gourion, Charles de Gaulle, Winston Churchill et de bien d’autres figures de la politique mondiale attestent ce fait. Haïti ne peut pas échapper à cette loi d’airain de la politique. Conséquemment, tout(e) citoyen haïtien(ne) respectable (cette respectabilité sera définie et mesurée par la capacité, la qualité et le succès publics concrets de ses interventions) peut intervenir sur la scène des événements pour aider le pays à sortir du pétrin et du guêpier et à bien décoller. Accordons aux 19 candidats à la présidence et aux candidats au Sénat et à la Chambre des députés (qui se sentent de grands talents pour des actions d’hommes d’État) la présomption de la priorité de l’initiative de l’action. Celui ou celle d’entre eux qui aura compris la nécessité d’éviter de prendre le pouvoir dans des conditions qui déboucheront sur d’autres graves crises interminables ou qui le (la) ligoteront pour ne pas servir le peuple, mais qui se sera mis(e) tout de suite à arrêter la déchirure et rapiécer les lambeaux déchirés de notre patrie, celui-là aura l’écoute de tous. Ce/tte candidat/e)-là se fera accompagner d’autres candidats adversaires et d’autres forces sociales du pays, dans un Front visionnaire et solide, pour dialoguer, négocier pareillement avec le gouvernement, des membres des Forces Armées d’Haïti, le Conseil Électoral, la Communauté Internationale, la Société civile, l’Opposition classique et construire une ouverture qui fasse autorité et revête l’autorité populaire indispensable. Il ou elle pourra alors offrir un cadre de fonctionnement à tous et rendre la fonction électorale effective au sein de la Nation, c’est-à-dire sérieuse et démocratique. Et au terme d’une mission bien remplie, il ou elle se sera ensuite retiré(e), comme Lucius Cincinnatus, pour continuer à “cultiver son petit jardin”. Et il aura mérité de la Patrie. Et il aura étonné le monde entier. Et il aura laissé pour la politique haïtienne une impressionnante image pacifiquement révolutionnaire, un précédent exemplaire qui impose respect à tous, pour le plus grand bien de notre patrie.
Sur quoi concerter? Prémisse : La concertation doit partir de la conviction suivante : Tout passage en force des élections du 28 novembre 2010 ouvrira, en addition à nos tragédies, une ère grandement délétère au pays ; tout traitement électoraliste de cette crise électorale nous conduira immanquablement, au milieu de catastrophes naturelles et provoquées par nos irresponsabilités, à une autre cinquantaine d’années d’autodestruction individuelle et collective, en attendant notre extermination complète comme État et comme Nation. Et cela ne se fera pas sans grandes conséquences négatives sur nos voisins. Prioriser la voie de la concertation et du consensus a l’avantage de rassembler toute la Nation derrière des solutions démocratiques, légitimes et durables. Ensuite, il y a lieu d’admettre qu’il est bien mieux que la Communauté Internationale perde quelques millions de dollars dans des élections truquées, ratées et rejetées au lieu de forcer le pays à avancer dans des solutions qui entretiennent les divisions, les crises et une atmosphère qui ne permettent pas d’affronter de manière urgente et efficace les grands maux tels que le choléra et la situation de nos millions de sans-abri. Dans ces conditions, tout le travail à réaliser aujourd’hui par ces candidats ou autres acteurs-qui pourront bien animer ce mouvement de rupture pacifique dans le pays- doit tourner, non pas sur les élections du 28 novembre 2010 (sauf s’il s’agit de fixer les responsabilités concernant leur échec), mais sur les mécanismes et les conditions de la mise en place d’un gouvernement provisoire.
La nécessité immédiate d’un gouvernement provisoire
Car ce qu’il faut aujourd’hui à Haïti, en toute urgence, c’est un gouvernement de rupture, un gouvernement provisoire durable et de choc capable de courage et d’audace démocratique et de grandes compétences politiques, diplomatiques et techniques et doté d’une grande morale ou de grandes vertus publiques. Ce gouvernement est moralement et humainement indispensable pour mener de front et tout à la fois une grande guerre intellectuelle, technique et humanitaire contre les vastes conséquences de nos désastres nationaux cumulés (cyclones, tremblement de terre, choléra, crise électorale…) et aussi pour prévenir la répétition de tels désastres ou minimiser les effets négatifs de leur éventuelle survenance. Dans cette dynamique de Front national visionnaire solide et responsable pour la mise à l’écart de l’approche électoraliste et pour la Concertation Nationale en vue du Changement Progressiste Progressif et de la prise en charge d'Haïti par elle-même, le leader émergent de la concertation travaillera à établir clairement, dans un Agenda Impératif Responsable (AGIR), les desiderata nationaux essentiels immédiats qui doivent accompagner ou suivre l'annulation des élections et le départ effectif du gouvernement bicéphale du Président de René Préval.
Cet agenda, dans une perspective stratégique de Révolution Pacifique pour le pays contiendra, essentiellement, 7 missions fondamentales:
La définition du cadre de transmission des dossiers et pouvoirs d’État et du départ négocié, sans heurt et sans casse, du gouvernement de René Préval et de son remplacement immédiat ;
La formation d'un Gouvernement Exceptionnel et d'Urgence monocéphale dirigé par un Président ou une Présidente investi(e) d'un Mandat de Consensus National ; la durée de ce gouvernement est de 4 ou 5 ans; ce président est choisi par consensus ; il peut être l’un des candidats ou l’une des candidates aux élections du 28 novembre 2010 ; il peut être aussi un citoyen ou une citoyenne, militaire ou civil (e). En tout cas, celui ou celle-là qui aura émergé dans la gestion concrète de cette courante crise, tant par sa connexion avec la Nation (villes, campagnes et villages compris) que par la qualité et le volume de son travail dans les négociations avec les différences forces impliquées dans le dossier et qui aura montré la profondeur et l’efficacité de son leadership pourra être investi, par consensus, de l'Autorité Suprême. Les membres de ce gouvernement sont choisis sur la base de leur compétence, de leur patriotisme et non de leur appartenance politique. Le président a les mains libres pour appliquer la Constitution, les lois constitutionnelles et la loi, commander à toutes les forces établies sur le sol national et satisfaire aux demandes de service la société; mais il a les mains liées quand il s’agirait de faire le mal…
La définition, sur la base de la Constitution et des grandes priorités de l’heure, des mesures et des actions immédiates à prendre pour r/établir effectivement l'Autorité de l'État ;
La mise en place du cadre approprié pour la Reconstruction Nationale (application de la loi, fonctionnement régulier des tribunaux, structures administratives, infrastructures diverses et autres);
La mise en place de structures administratives standardisées décentes et du cadre adéquat pour la tenue des prochaines élections dans les trois ou quatre prochaines années, un échéancier clair et cohérent pour la tenue graduelle d’élections municipales, législatives, présidentielles devant être établi au départ dans l’Agenda Impératif Responsable;
Le rétablissement organisé et graduel des Forces Armées d’Haïti et le développement du cadre disciplinaire et de préparation professionnelle des Forces de police D’Haïti;
Le départ négocié et graduel des forces des Nations Unies.
Conclusion : La Nation haïtienne a droit, de la part de la Communauté Internationale, de ses dirigeants et de ses élites, à un traitement à la dimension de son passé glorieux et de ses immenses besoins urgents. La démocratie représentative est la voie royale pour y parvenir. Il y a donc lieu de casser le cercle vicieux qui a trop longtemps fait obstacle à l’exercice effectif de cette représentation. Les compétences politiques et morales nationales doivent être conjuguées pour créer immédiatement ce gouvernement et bloquer la dérive collective suicidaire qui est en train d’emporter la Nation. Si ce leadership national ne s’affirme pas immédiatement et énergiquement ; et s’il ne le fait pas dans une stratégie de renforcement réel et permanent de ses liens de communication et d’échange avec toutes les forces basiques de la Nation, il sera supplanté, mis de côté. Une direction totalement extravertie ou insensible à nos problèmes sera conçue en hauts lieux et imposée au pays. Au grand dam de tous et pour le plus grand malheur du Peuple national souffrant. Il appartient donc à tous ceux-là qui aspirent à nous diriger, ou qui se sentent de grandes vertus pour le faire, d’entamer aujourd’hui, de manière courageuse, concrète et transparente, à travers cette crise à gérer, les exercices de répétition de ce leadership respectable et efficace qu’ils comptent appliquer, chacun, à la tête de l’État. Il leur revient de déchirer le voile de mensonge du démocratisme qui bloque le pays, empêche l’exercice de la démocratie vraie et la satisfaction des attentes de la Nation.
À ceux-là qui penseraient que l’appel aux vertus citoyennes à la tête de l’État est un acte naïf et dépassé ; répondons simplement : les Vertus haïtiennes ne sont pas toutes mortes car Haïti est une Nation de plus de 10 millions d’hommes et de femmes. À ceux-là qui craindraient les excès d’un gouvernement de facto, signalons que nos élus ont souvent utilisé leur couverture légale pour nous mystifier et causer les plus grands torts et qu’un gouvernement de facto formé d’hommes compétents, dotés de vertus publiques est le meilleur trésor que nos élites puissent offrir aujourd’hui au pays. Arrêtons nos remarques avec ces suggestions d’Ernest Renan : « Attendons, messieurs (…) sachons subir le dédain des forts. Peut-être, après bien des tâtonnements infructueux, reviendra-t-on à nos modestes solutions empiriques. Le moyen d’avoir raison dans l’avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé » (Renan 1882 :30)
This is like spitting on the faces of Haitian voters who watched hopelessly as their votes being rigged in favor of a Congo Sapeur embodied in the persona of Jovenel Moise. Mr. Merten’s nonchalance vis-à-vis Haitian independence is symptomatic to a deep-seated prejudice, historical in all its form, against the Western Hemisphere first black republic. When it comes to the Haitian reality, Merten, Clinton as well as Obama do not hold the truth in terms of what is or what is not good for Haiti. Only Haiti itself must decide its destiny. They claim to be promoting democracy in Haiti, but their actions prove they have a different version of democracy for Haiti, one totally at odds with what they profess in their own backyard.
En guise d’introduction
« Ayiti, Terre qui vous permet de vous élever au-delà de votre être ! »
En vertu de cette définition de notre majestueux héritage « Ayiti » nous sommes interpelés à adopter des comportements de sagesse qui peuvent au-delà de toute considération choquer. Nous devons reprendre en main notre destin collectif. Nous n’avons que le choix de remettre notre pays sur les rails démocratiques et constitutionnels. Notre devoir est d’accompagner les populations qui attendent de nous des solutions viables. Le pays avait tremblé en 2010 lorsque le gouvernement de INITE LAVALAS a fait ce coup d’éclat et nous a engendré un PHTK de malheur. De choc en choc, cet individu a conduit aujourd’hui notre pays au bord de la catastrophe politique. Incompétent, incohérent, il s’est entouré de flatteurs, d’amis des membres de son clan pour diriger le pays au quotidien, sans projet et sans plan directeur connu. Aujourd’hui, après avoir passé quatre ans à diriger les affaires de l’État, sans organiser les élections comme prévues par la constitution et les lois de la République, le pouvoir en place nous a concoctée le 9 aout 2015, une élection sélection, ou les droits des partis ont été viole et le droit de vote des individus bafoue.
Exiger la démission du Conseil Électoral provisoire, ainsi que celle des autorités en place peut vous paraitre choquant, mais un choc individuel ne saurait être comparé à ces chocs collectifs qui nous sont infligé en l’an de malédiction 2010, lorsqu’un séisme avait frappé le pays, notre pays ; ce séisme a été suivi, grâce à la mauvaise foi des uns et la cupidité des autres, d’un accident politique meurtrier : l’arrivée au pouvoir d’un être méchant, sans âme, d’un imposteur, d’un individu qui a toujours clamé haut et fort sa haine pour notre pays dont il a avoué dans une entrevue donnée à Télé image en 1996, le niveau de honte et d’indignité qu’il ressent d’avoir, dans le temps, appartenu à « ce peuple sans dignité » sur son visage on pouvait lire beaucoup de dédain. Et qui a conduit le pays au bord de cette catastrophe politique qui, mal comprise et non traitée dans ses multiples dimensions peut amener le pays au bord d’une crise nouvelle.
Le sort nous est jeté, il a fallu ce dernier acte d’accaparement du scrutin du 9 aout par les « REVENANTS » et le caste au pouvoir, qui n’entendent pas passer le maillet à d’autres et qui veulent toujours dominer la scène politique en dépit de leur échec collectif cuisant, il a fallu que ces meneurs de ces 25 ans passés s’associent au CEP pour réaliser la forfaiture du 9 aout pour contribuer à nous déciller les yeux et à nous ramener à la responsabilité originelle : Réhabiliter le REVE DE NOS ANCETRES. Nous devons repartir sur de nouvelles bases. En conséquence, il est nécessaire de faire un choix stratégique qui doit nous permettre de conjurer la plupart des dangers qui guettent le pays. Le choix qui s’impose à tous, c’est accepter la « Démission de ce CEP ainsi que du Gouvernement et de revenir à la constitution de 1987, pour organiser et réaliser des élections crédibles et remettre le pays sur la voie du progrès et de la prospérité et changer le système. »
En ce mois de septembre, mois de la naissance de l’Empereur Jacques Ier qui nous a légué en héritage cette terre, au nom de nos ancêtres et des générations à venir, et en mémoire de tous les disparu-es de la Cause Ayitienne, nous, les partis politiques, groupement et regroupement politiques ainsi que les associations de la société civile, nous prenons la responsabilité et la liberté d’accuser le gouvernement actuel de parjure, d’incapacité à gérer les affaires de l’État et l’invite à se retirer pour faire place à une équipe nouvelle aux compétences et capacités éprouvées qui viendront REPARER les dégâts causés par le système dont ce gouvernement représente un agent de continuité. Nous demandons à tous ceux et celles qui se sentent concerné-es par les menaces qui nous entourent de faire un petit Geste.
Faites–le en votre âme et conscience !
POUR UNE TRANSITION EFFICACE ET PORTEUSE DE CHANGEMENT
Contexte d’élaboration
Nous venons de passer ces vingt-cinq (25) dernières années à nous tirer le drap chacun de son côté. Une lueur d’espoir avait point en 1990, galvaudée par ses bénéficiaires directs qui ne pouvaient pas contenir leurs ambitions de grandeur démesurée, et qui a conduit le pays à la catastrophe politique ponctuée de crises de toute sorte. vingt-cinq (25) ans après, une génération est constituée et elle demande des comptes aux ainé-es. Elle s’adresse à nous la génération intermédiaire, elle nous demande des comptes : QU’AVEZ-VOUS FAIT DE NOTRE PAYS ? Qu’avez-vous fait de l’héritage de nos ancêtres ? Nous sommes exposé-es à ces questionnements auxquels nous devons trouver des réponses appropriées.
Trouvez des réponses, elles s’imposent à nous. Nous n’avons pas cinquante choix, nous devons remettre en question la gestion qui a été fait de notre héritage collectif depuis deux (2) siècles, analyser le parcours en faire le bilan et produire un cahier de charges qui doit servir de document de base et de cadrage au projet de construction d’une Haïti du Nouvel Age.
L’Haïti du nouvel Age ne peut être construit sans une prise de conscience collective et aujourd’hui, elle est explicite. La population Haïtienne est d’avis que ce système, dans son articulation a produit une Haïti de pauvres en majorité, d’avares et de prédateurs pour le reste. La population est en droit de remettre en question tout mandat inefficace, tout comportement malveillant à l’endroit du pays. Il ne suffit pas de se cacher derrière des élections dirigées qui ont produit un accident, et, de cet accident, il n’est sorti que des injures à notre pays, des insultes à l’intelligence, des postures d’incompétence et d’incohérence dans la gestion des affaires publiques. Aussi les Partis politiques, groupement et regroupement politiques proposent à la Nation Haïtienne cette porte de sortie honorable afin de prévenir d’autres catastrophes politiques.
Par ailleurs, le douze (12) janvier 2014 n’a été qu’un aboutissement programmé. Le Responsable de l’État a tout mis en œuvre pour nous y conduire. Ce ne sera qu’un prétexte pour finaliser le complot sous-jacent, de tous ceux, nationaux comme étrangers, qui n’ont jamais pu souffrir l’indépendance Ayitienne dans les conditions qu’elle a été réalisée. Il s’agissait d’une indépendance planifiée par les exploitées, sans couverture externe, à leur manière et selon leur propre capacité.
Aujourd’hui, à ce carrefour de l’histoire de notre pays, nous avons besoin de calme et de sérénité pour évaluer nos erreurs et les corriger. Les élections-sélections du 9 aout 2015 sont réalisées hors normes, avec l’appui et la complicité d’un CEP à la solde du pouvoir exécutif ainsi qu’une frange de l’International qui manipule la politique de ce pays en fonction de leurs intérêts propres. La population Haïtienne est donc en droit de porter correction et au nom de cette population, nous faisons la proposition ci-dessous explicitée.
Première partie
POUR UNE TRANSITION PORTEUSE DE CHANGEMENT
Le Conseil Électoral Provisoire a démérité de la confiance place en sa fonction
Un consensus boiteux a amené le conseil au timon des affaires électorales. Chacun croyait que finalement le pays allait connaitre des jours démocratiques avec les élections qui ont été programmées. Naturellement, les élections ont été réalisées et ont été entachées de malversations cautionnées par le CEP du fait qu’il a priorise un certain nombre de partis crées à des fins non avoués mais explicites : Assauter le pouvoir pour maintenir le système de corruption et d’indignité dans lequel végète le pays.
D’un cote, Les gardiens du système qui ont gardé les pouvoirs publics depuis environs trente ans, ne démordent pas, ils reviennent sur des appellations différentes et repartent à la conquête du pouvoir avec la complicité du CEP.
D’un autre cote, le pouvoir a mis en place des mécanismes de fraudes comme la collecte des numéros de CIN à partir des projets de consolidation de la mendicité instituée en mode de vie pour une population paupérisée. Ainsi, le coup d’État du 9 aout ne fait que présager ce que sera le 25 octobre prochain, une vaste comédie pour mettre en scène des acteurs dont les rôles sont déjà définis et qui ont l’appui du Conseil électoral Provisoire.
Le Conseil Électoral doit démissionner
Le CEP a violé les lois de la République
Le CEP a violé le « fameux décret électoral qu’il a lui-même conçu et élaboré
Le CEP a violé le droit des Partis à avoir des mandataires pour surveiller leur vote
Le CEP a facilité le viol du droit de vote du citoyen-ne en permettant aux acteurs et partis politiques du pouvoir de faire les mains mise sur le scrutin et remplit à l’avance certaines urnes
Le CEP a manqué d’égards aux partis politiques en assumant qu’il a sciemment refuser de donner les mandats parce que pour lui il n’y a que les partis au pouvoir présent et passé qui ont la voix au chapitre et il les ont traité en ayant droits
Le CEP n’a pas pris en considération les appels réitérés des partis et regroupements politique qui ont exigé une évaluation du scrutin du 9 aout 2015
Le CEP agit en aveugle et conduit le pays vers un sombre abime de violence institutionnelle
Le CEP incite la population à la révolte citoyenne pour avoir manqué à ses devoirs de réaliser des élections crédibles honnêtes et démocratiques.
Aucun peuple ne saurait accepter d’être dirigés par des individus-sourds qui n’acceptent pas les avis divergents. Aucun parti politique ne saurait accepter d’être traite en moins que rien et continuer à avancer sur les voies que lui ont tracé ses détracteurs en toute irrespect tout en sachant que ces derniers vont parfaire leurs injures pour les renouveler au besoin
Fort de toutes ces considérations, le CEP doit démissionner pour permettre au pays de se ressaisir, redéfinir ses priorités et concevoir et élaborer et mettre en place les cadres et mécanisme qui doivent aboutir à la réalisation d’élections libres honnêtes et démocratiques.
Des élections sans Michel Martelly
En Janvier 2010, le pays a connu un violent accident politique grâce à la complicité du gouvernement assurant la continuité LAVALAS à travers une équipe rebaptisée « INITE ». INITE, sûr de sa capacité de frauder et de transmettre le pouvoir à qui les dirigeants le veulent, a tenté de passer la main à un individu qui a des rapports de proximité avec la famille. Le Président a fait alors une tentative comme en 2000, lorsqu’il remettait les rênes à son frère jumeau, mais cette fois, il a perdu le pari. Le pouvoir a échoué à un individu qui a toujours avoué haïr le pays, détesté le peuple haïtien et clamé haut et fort son allégeance à d’autres pays en diverses occasions.
A la lumière du comportement et des actes posés par le gouvernement actuel, l’évidence démontre qu’il a raté le momentum pour se prouver et même se racheter par rapport aux multiples attaques frontale qu’il a faites sur le pays en le traitant de « ti Kote » et le peuple de « San diyite » ; ces dernières sorties publiques dénotent un total irrespect pour la fonction qu’il a occupée sans « Droit ni qualité depuis bientôt cinq ans. Il a raté l’occasion de prouver qu’il aurait pu être diffèrent sauf dans ses bêtises et ses insolences en se croyant supérieur. Il a passé le plus clair de son mandat à rechercher de la notoriété sans se soucier des besoins réels du pays. Il s’est approprié des actions gouvernementales démarrées durant le mandat de ses prédécesseurs pour s’en déclarer réalisateur, le concepteur.
Un peuple doit-il accepter de souffrir des dirigeants qui le haïssent profondément qui ont regretté toute leur vie d’avoir « appartenu à ce peuple sans dignité » mais qui croient pouvoir asseoir leur fortune et leur notoriété en occupant les espaces de pouvoir sans droit ni qualité ?
Haïti a besoin de cesser son vivotement permanent. Le peuple Ayitien doit recommencer à espérer un nouvel air. Il doit récemment à rêver et à soutenir son rêve. Notre pays a besoin que ses fils et ses filles l’aime pour ce qu’elle est aujourd’hui et qui se décident à travailler pour son épanouissement et la mutation socioéconomique et culturelle des populations. Au regard superficiel, le Gouvernement Martelly-Lamothe n’a démontré aucune capacité de conduire le peuple vers sa destinée : construire une nation. Ce gouvernement a amplifié les disparités sociales, appauvri la classe moyenne et paupérisé les groupes les plus vulnérables. Quel bilan pour ce gouvernement ?
La population doit donc se décider à serrer les rangs pour contrer la catastrophe programmée et prendre les mesures qui s’imposent pour remettre notre pays sur les rails du développement irréversible.
POURQUOI UNE TRANSITION SANS MARTELLY
Les risques prévisionnels avec le gouvernement Martelly-Paul en fin de mandat
En analysant les différents facteurs qui ont engendré les crises et leur origine, le pays court davantage de risques s’il acceptait des élections avec Martelly au timon des affaires de l’État qu’il considère comme lui appartenant.
Elles seront truquées car le Parti du Pouvoir a mis en place une stratégie en vue de constituer leurs listes électorales à partir des cartes d’identification collectées à travers les programmes sociaux ;
Elles seront teintées de violences car le pouvoir a besoin de se renouveler pour échapper au verdict de la justice pour les crimes commis par les dirigeants actuels
Elles seront orientées parce que M. Martelly a peur d’être jugé, pour ses mensonges éhontés, ses actes de parjure, et son incapacité à remplir la Fonction qu’il avait sciemment désiré tout en sachant qu’il n’était pas à la hauteur.
Elles seront récupérées dans le but de permettre à M. Martelly de se faire remplacer par un-e proche pour être protégé contre la loi. le Pouvoir en place et ses complices dont le CEP a déjà fait tout son possible pour obtenir une majorité à la chambre, à la pointe de leur mitraillette et avec le remplissage des urnes, pour éviter la prison ;
Elles seront antidémocratiques car M. Martelly a pris la liberté d’orienter le vote de la population en accompagnant ses candidats sur les lieux de campagne, en mettant les avoirs de l’État au service de son Parti et en lui demandant de ne pas voter les pauvres, de voter pour assurer la continuation de ses projets ;
Tenant compte du fait que M. Martelly a utilisé le pouvoir pour faire enregistrer son parti en trois (3) jours, il a fait le dépôt le 14 aout et a été agrée le 17 aout 2013. Ce qui est illégal et répréhensible. La justice est donc à sa solde. Il a reproduit Préval en voulant faire mainmise sur le prochain scrutin.
Par ailleurs, M. Martelly a fait perdurer les différentes crises pour pouvoir créer les conditions de tout court-circuiter, en mettant en pratique la politique de l’usure pour éreinter les adversaires et gagner au bout du compte. Si les citoyens-nes ne se réveillent pas de leur torpeur, le pays, une fois de plus va sombrer dans une crise plus difficile à gérer, et qui va entrainer tous les autres malheurs qui pourraient s’ensuivre, y compris le renforcement de l’occupation.
Pour éviter ces prévisibles malheurs, et contrer les flagrantes dérives du régime, les partis politiques regroupements et associations et organisations de la société civile doivent conceptualiser une sortie de crise par la mise en place d’un Gouvernement de transition qui aura la mission spécifique de réaliser des élections où tous les partis seront sur un même pied d’Egalite.
L’échec du pouvoir Et des Raisons de La Mise En Place D’un Gouvernement De Transition
Les mensonges
M. Martelly a volontairement induit les populations en erreur en leur faisant ingurgiter des tonnes de mensonges et de promesses qu’il n’a pas sues ternir. Faisant foi en ses déclarations antérieures, le REPAREN accuse M. Martelly :
D’avoir menti à la Nation Haïtienne sur les multiples citoyennetés qu’il a toujours avoué avoir prises ;
D’avoir menti à la population vulnérable en leur fournissant de fausses informations sur sa capacité à changer leur situation, tandis qu’il n’avait aucun plan de changement réel;
D’avoir promis 30,000, maisons qui se trouvent en mer, parce que le président sortant avait refusé de lui permettre d’utiliser un terrain appartenant à l’État Haïtien ;
D’avoir mis à son compte, tous les ouvrages entamés durant le mandat précédant le sien ;
D’avoir confié à des membres de sa famille la gestion des fonds publics sans considération de leurs statuts ;
De gaspiller les fonds publics pour satisfaire son égo mégalomaniaque en voyageant à Hue et à Dia, sans que ces voyages n’aient été ni costé, et les résultats sont sans impacts réels pour le pays ;
De passer son temps à insulter l’intelligence humaine en se posant en Maitre lorsqu’il a déclaré « je suis le Président, j’ai tout mon temps. »
D’avoir utilisé les deniers de l’État pour conduire une campagne de sensibilisation visant à préparer sa réélection ou celle de proches, en utilisant : les outils, les fonctionnaires, les matériels de l’état
La parole constitue le premier pas vers la concrétisation des actes qu’elle précède. Un individu qui n’a pas le souci de sélectionner ses paroles pour pouvoir y joindre l’acte approprié est un fieffé coquin-menteur tout président qu’il puisse devenir à la faveur des mensonges. La nation doit en prendre acte.
L’incapacité de M. Martelly à joindre l’acte à la parole
Michel Martelly dans sa campagne, a promis monts et merveilles. Dans la politique générale du gouvernement, il a énoncé une théorie de gestion des intérêts du pays en 5 E. À part l’Education dont il a fait son cheval de bataille et qui risque de détruire les maigres ressources que ce secteur avait encore sauvegardées, les 4 autres E demeurent un leurre.
Sur le plan de la mise en place de l’État de Droit
L’État de Droit n’existe pas. Mauvaise gestion des ressources ; gestion clanique des affaires de l’État ; domestication des autres pouvoirs (parlementaire et judiciaire) arrestations illégales et emprisonnement politique ; l’État de Droit a été banni.
À propos de l’Environnement
Mis à part des simulacres, et des opérations prophylactiques, il n’existe pas de plan de gestion de l’environnement. À chaque catastrophe le gouvernement entreprend des opérations pompiers et les utilise en termes de campagne électorale. Le ministère de l’Environnement est devenu une institution de service privé et les inondations poursuivent leurs œuvres de destruction des populations.
Considérant la production de l’Énergie
Le gouvernement a promis en diverses occasions de produire assez d’énergie pour fournir l’électricité mais à 4h moins le quart de la fin du mandat, rien n’y fait.
Quant à l’Extrême Pauvreté,
Le gouvernement utilise la situation de misère des populations vulnérables pour la transformer en thème de campagne « option préférentielle pour les pauvres » l’État a la responsabilité d’agir sur les conditions de vie pour les changer pas pour les empirer. D’un peuple en situation de misère, le peuple haïtien a été basculé en situation d’extrême pauvreté par les responsables d’État qui s’en glorifient et en font un leitmotiv en avouant avoir adopté une option préférentielle des pauvre.
Le pays doit-il continuer à souffrir cette équipe de prédateurs et de corrompus ? Doit-on accepter au nom de la « DEMOCRATIE » de subir les affres de ce sous-développement construit pour faire plaisir au besoin de stabilité apparente ?
Le pays est extenué et a besoin d’un nouveau souffle. Les politiques se doivent d’inventorier les ressources humaines disponibles et nécessaires pour amorcer un virage vers le développement réel et effectif en plaçant les intérêts supérieurs de la Nation au-dessus des intérêts mesquins d’individus en quête de notoriété et de pouvoir pour satisfaire leur égo. Les fils et filles de cette nation doivent enfin se décider à réunir dans un seul et même creuset l’ensemble de leur énergie pour créer la synergie nécessaire au pouvoir à construire.
2.2.3 Le dernier acte
En décembre 2014, les partis politiques accompagnes de diverses secteurs de la population sont monte aux créneaux. Ils ont dénoncé, ils ont réclamé le départ du gouvernement et par la magie des compromissions, Martelly a obtenu un sursis.
Un nouveau premier Ministre a remorque la barque chavirée et en dérive. Monsieur Paul a assigné le coup de massue à la bataille démocratique et l’a mise momentanément K-O
Une nouvelle répartition a facilité l’émergence de nouveaux supporteurs du régime
Ils ont pris l’engagement de réaliser des élections honnête et démocratiques. Les élections - sélections qui ont été réalisées le 9 aout 2015, ont tout pour lettre, sauf qu’elles n’ont pas été honnêtes, crédibles et démocratiques.
Le CEP fonce tête baissée dans les bassesses de la magouille et du complot politique. Il cautionne toutes les manœuvres déloyales qui entourent le processus et exigent les partis à prendre part dans le but de crédibiliser ses démarches.
Le politiques se sont réunis et ont décidé que les élections programmées pour le 25 octobre n’auront pas lieu. Le temps est à une transition démocratique réelle sans Martelly-Paul afin de garantir un passage empreint de sérénité politique et d’honnêteté
Des élections générales sans Martelly
À l’analyse des situations explicitées, il est donc évident qu'aucune élection réalisée par le Gouvernement Martelly, ne saurait être transparente, honnête et démocratique. Les constats sont clairs:
Campagne anticipée du chef d’État au profit de ses candidats-es avec les ressources financières et matérielles du trésor public;
Exploitation de l'état de pauvreté des populations et collecte des numéros d'identification nationale pour en constituer une base de données au bénéfice du parti qui a assauté l'espace de pouvoir, grâce à des mensonges impies et dégoutants;
Stratégie de campagne du pouvoir à travers des activités dites sociales, pour se faire accepter et se mettre en situation d'être favori (à noter qu'il existe déjà un débalancement des chances, l'équipe au pouvoir utilise les deniers publics pour faire campagne).
Volonté manifeste de réaliser des élections au moment où il croit en mesure de les gagner, ayant domestiqué les moyens et aussi les mécanismes permettant la fraude massive et le contrôle des urnes.
Ces joutes électorales sont entachées d’avance d’incertitude sur leur transparence, l’Égalité de chances pour l’ensemble des candidats, et pire, de suspicion. Ce gouvernement a perdu la légitimité qui lui était donnée par une minorité active. Il ne peut poursuivre son œuvre de destruction de l’État en clamant que la Présidence d’Haïti, ne lui a rien apporté, c’est lui, » Sweet Miky » qui a tout apporté à la Présidence ; un peuple fier ne saurait accepter ces injures flagrantes de la part de son principal dirigeant. Il est si désagréable, il feint d’oublier ses légères mais si profondes prestations empreintes de haine et d’humiliation, ses déclarations désobligeantes à l’égard du Pays et son irrespect pour les citoyens. Comme ci, le peuple haïtien était un peuple sans mémoire, il peut poursuivre son œuvre d’humiliation sans contrainte aucune. Mais la population s’en souvient ! Et aujourd’hui les sept cent mille citoyen-nes qui l’avaient voté, s’en mordent les droits.
Dans le but de remettre le pays sur les rails constitutionnels, (et la constitution de 1987 demeure la seule valable et valide,) les partis politiques, groupement et regroupement REPAREN suggère de revenir à la constitution de 1987 ; .le REPAREN propose une correction de « l'Accident Politique de 2010, » qui a permis à un individu qui n'a jamais caché sa haine pour notre pays d'accéder à cette haute et digne fonction. Les Politiques proposent donc qu'un gouvernement de transition, avec un président désigné par consensus avec un mandat explicite et clair, aura été défini ; ce gouvernement doit jeter les bases de la stabilité politique en réalisant des élections, honnêtes, transparentes et démocratiques dans les meilleurs délais.
Deuxième partie
QUELLE TRANSITION POUR QUEL PEUPLE ?
La population Haïtienne attend, a toujours des rêves : celui d’appartenir à une Nation. Ce système a fait de nous des personnes toujours en transit, qui se cherche, cherche un abri sûr car Haïti ne lui offre rien :
La transition doit travailler à la réconciliation de l’État avec la Nation :
Jeter la base pour qu’il n’y ait de viol des droits des citoyens et citoyennes
Créer la confiance entre les membres des communautés
S’assurer que chacun-e occupe sa place dans cette communauté à laquelle il-elle appartient.
La transition doit mettre les cadres et mécanismes pour réaliser des élections crédibles et démocratiques :
Réviser la formule de mise en place des structures devant gérer les élections
S’assurer de la prise en charge réelle et effective de l’appareil électoral sans intrusion des partis
S’assurer de l’égalité des chances des participants en accordant les mêmes droits et prérogatives à chacun-e
La transition doit tout mettre en œuvre pour réaliser des élections honnêtes et démocratiques :
Faciliter la participation des partis en mettant en place des structures de contrôle et de gestion fiable du scrutin
Développer la capacité de réduire le cout des élections que ce soit pour l’État ou pour les participants-es
Mettre en place des mécanismes qui permettront la réduction des fraudes
Sensibiliser les populations à la participation citoyenne
Introduire des méthodes de gestion du scrutin qui facilite la participation massive de la population
Les périodes transitoires subséquentes n’ont pas jusque-là donné les résultats escomptés. Il ne suffit pas d’avoir accès à l’espace de pouvoir pour se contenter de s’appeler chef, ou chef d’État. L’État haïtien a besoin d’être repensée, l’infamie de 1806 a renversé le plan initial, nous avons aujourd’hui le choix, ou nous adaptons le rêve de nos ancêtres, ou nous concevons un meilleur. Dans ce cas précis, nous proposons de l’adapter.
RÉHABILITER LE REVE DE NOS ANCETRES
L’Acte infâme de 1806 à arrêter la marche de l’Histoire et a projeté le pays dans la trépidance institutionnelle. Il faut donc porter correction, prendre les dispositions nécessaires pour créer richesses et prospérité afin de réaliser l’indépendance économique et sociale comme le souhaitaient les Pères et Mères fondateur-es de cette nation, et par ainsi renforcer notre identité culturelle de peuple nègre, porteur de liberté et bâtisseur de nation, par une appropriation systématique de nos essentialités culturelles
Cette transition doit faciliter la réhabilitation du REVE et la mise en place d’une base adéquate qui facilite le changement de ce système qui a occasionné les accidents politiques tels les différentes occupations du territoire, le bradage des entreprises nationales ainsi que des biens publics, la confiscation de la réserve nationale d’or, la liquidation des richesses nationales ;
Cette transition doit mettre en place les structures facilitant la réconciliation de la nation avec elle-même et de l’État avec la Nation dans le but de créer les conditions en vue de la REFONDATION DE L’ÉTAT-NATION.
GÉRER LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE
Depuis 1986 le pays a connu une série de période de transition mal gérée. Les nouveaux responsables d’État, font pires que leurs prédécesseurs. On dirait que notre pays serait mal-aimé par ses enfants. Entretemps, la population, certains dirigeant comprennent qu’il ne s’agit pas d’acteurs, ni de leur mauvaise volonté, il s’agit d’un système désuet, révolu qui a accouché un régime prédateur, qui ne se soucie guère des besoins des populations mais qui s’acharnent à piller pour leur compte et celui de leur proche. Ce système a divisé le pays fraichement sorti de l’esclavage en pays en dehors et la ville, il a institué la ségrégation et a enlevé tous les droits à la majorité.
Aujourd’hui, la transition doit concevoir les bases du nouveau système en portant des corrections notamment dans les lois haïtiennes, les méthodes de gestion qui doivent conduire à la REFONDATION DE L’ETAT-NATION.
VISION PARTAGÉE DE LA TRANSITION
Une vision partagée est dégagée. L’ensemble des acteurs et la majorité de la population sont d’avis que cette situation ne peut plus durée. Il n’y a que l’équipe gouvernementale et certains groupes satellites émanant du pouvoir antérieur qui s’obstinent à garder leurs œillères pour ne pas admettre que les crises ont atteint leur paroxysme. Aussi, la population convient que le système actuel est pourri et a produit un pays miséreux, des populations vulnérables qui frôlent l’Extrême pauvreté en dépit de l’énormité des richesses que le pays possède ; la population croit qu’il faut changer le système. Malgré les promesses fallacieuses du « régime tèt Kalé », il s’est révélé incapable de changer ne serait-ce qu’un millième des situations miséreuses produites par ce système.
Les partis politiques, toutes tendances confondues, les groupes organisés, les populations vulnérables et la société Haytienne dans sa diversité admettent qu’il faut « UN RENOUVEAU NATIONAL, UN CHANGEMENT DE SYSTEME. » CE RENOUVEAU NATIONAL passe par la démission du régime, suivi de la mise en place d’un Gouvernement de transition sur la base d’un consensus politique. La population Haïtienne est fatiguée et exige une reddition de compte des dirigeants durant ces 25 dernières années.
Cette vision est le résumé de l’attente de la population Haïtienne frustrée des résultats des régimes politiques qui se sont succédé depuis 1986, et qui ont conduit le pays dans un labyrinthe de crises interminables. Le pays est fatigue et a décidé de « Changer ce système de prédation, mis en place au fil des ans, sur ces deux piliers : Aliénation des dirigeants et l’Exclusion de la majorité de la population, pour construire la base du nouveau système une transition démocratique est indispensable.
Les Politiques, écoutant les cris de la population dans son ensemble, y compris ceux des bénéficiaires des faveurs du régime, fatigué-es des démagogies du régime en place, se sont sentis interpelés, et proposent une Démarche Stratégique de gestion de la transition qui s’impose au pays en vue de préserver l’indépendance politique hypothéquée, protéger les acquis démocratiques arrachés au prix de grands sacrifices et redémarrer la construction d’une Nation Haïtienne socialement juste, économiquement autonome, culturellement émancipées et politiquement indépendante comme le voulaient nos fiers et glorieux ancêtres.
Troisième Partie
DÉMARCHE STRATÉGIQUE DE LA TRANSITION
Cette démarche consiste à concevoir un mode opératoire qui convient à un pays qui vit une triple crise : une crise économique, sociale et politique. La transition doit définir des objectifs qui parviennent à apaiser les esprits et raviver la confiance dans le processus enclenché. Toutefois l’objectif fondamental consiste à mettre le pays en situation de réaliser des élections crédibles honnêtes et démocratiques. À cet effet des axes stratégiques d’intervention sont également définis afin de faciliter l’atteinte des résultats attendus.
Identification des Axes Stratégiques d’intervention de La transition
Pour arriver à remettre Haïti sur les rails de la démocratie et du DEVELOPPEMENT IRREVERSIBLE, la transition doit, dans la définition des axes stratégiques établir un processus qui va, de la révision des méthodes de gestion au quotidien, à l’établissement des règles et procédures de gestion qui garantissent le respect des lois ainsi que celui des droits des citoyens et citoyennes. Par ainsi, quatre axes dont en effet définis, il s’agit :
La mise en place d’une gouvernance rénovée et stratège
La conceptualisation des cadres et mécanismes de relèvement socioéconomique des populations
La lutte contre le changement climatique
La lutte contre la corruption
La définition de ces axes doit faciliter un climat politique apaisé, une appropriation des rênes de la gouvernance politique, une prise en charge immédiate de l’Environnement et un regain de confiance dans le processus qui doit conduire aux élections.
La transition doit établir un cadre pour opérationnaliser les structures et mettre en œuvre des actions correspondant aux objectifs des axes définis. L’ensemble des axes se résume en quatre groupes prioritaires d’actions. Cette démarche se propose de définir le cadre d’intervention pour chacun des groupes d’actions à réaliser en vue de faciliter l’opérationnalisation des plans qui seront conçus à cet effet.
Cette transition doit créer les conditions adéquates au différent changement qui s’imposent. Il doit créer la condition pour une parfaite récupération de notre souveraineté en réduisant les risques de tumulte sociopolitiques, et jeter les bases pour la création de richesses et la REFONDATION DE L’ETAT-NATION.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE LA TRANSITION
Les objectifs généraux de la transition sont en parfaite adéquation avec les attentes des populations qui attendent des résultats. Il est donc temps de travailler de manière à mettre un terme aux tumultes politiques incessants, au gaspillage des deniers publics, et que les ressources de l’État servent à assurer le Bienêtre et la prospérité des filles et fils de la Nation. Pour atteindre des résultats, des objectifs généraux sont ainsi définis :
La transition doit pouvoir mettre en place les cadres et mécanismes de rénovation et de modernisation de la gouvernance et réaliser une évaluation des gouvernances antérieures pour identifier les points forts et les faiblesses afin mettre en place les cadres appropriés de rénovation et de modernisation,
La transition doit concevoir et élaborer des outils de mutation socioéconomiques des populations dans le but de réduire la vulnérabilité du pays et renforcer les capacités de production pour une amélioration systématiques des conditions de vie particulièrement dans les bidonvilles et en milieu rural,
La transition doit adresser la problématique du changement climatique qui occasionne des pertes en vie humaine et détruit l’environnement. À cet effet, elle doit Concevoir et mettre en œuvre des programmes pour contrer les effets néfastes sur le genre et l’environnement.
La question de corruption devient beaucoup plus un chantage pour plaire et non pour être adresse sérieusement. Il faut l’attaquer à sa source. Aussi, la transition doit-il définir les mécanismes d’augmentation des capacités des structures à freiner la corruption à l’interne et à l’externe.
ARTICULATION DU CADRE D’INTERVENTION DE LA TRANSITION
ET DES OBJECTIFS
L’ORIENTATION DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION
La constitution amendée est sujet de trop de controverse, tenant compte du contexte de l’amendement ainsi que les intérêts qui avaient commandé ces derniers. La transition doit donc revenir à la constitution de 1987. Il s’agit de la seule voie qui peut insuffler un nouvel élan à la démocratie sacrifiée, et faciliter une nouvelle orientation à la politique publique du pays. La composition du gouvernement de transition doit suivre les prescrits de la constitution, à la différence, le choix du Président provisoire doit être consensuel et la durée du mandat sera également fixé par consensus.
Il doit être assisté d’une équipe désignée également par consensus en fonction de leur capacité à Être des femmes et des hommes d’État, à conduire des dossiers d’État et dont les comportements doivent être en adéquation avec la nécessite pour le pays de se réinscrire sur le tableau des pays indépendants et autonomes, socialement justes et culturellement émancipés. L’effectif et les membres des structures seront également objet de consensus afin de faciliter l’implication des forces vives de la société dans le processus de remise sur les rails de la démocratie le pays aujourd’hui déchiré par des luttes sans objet réel sinon l’occupation des postes de responsabilité pour la satisfaction des besoins personnels sans considération aucune des besoins exprimés et non exprimés par les populations.
Les cadres qui vont travailler à la gestion de cette transition doivent être sensibilisés sur la problématique qui a conduit le pays à ce niveau d’ingouvernabilité, avoir une vision partagée des résultats à atteindre, se mettre d’accord sur les objectifs à poursuivre et conduire une politique d’ensemble à travers l’application de politique sectorielle visant un but unique : remettre le pays sur les rails de la démocratie.
DEFINITION DU MANDAT DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION
Le mandat de cette transition se résume en deux points distincts :
Mettre tout en œuvre pour préparer le pays à remonter sur les rails de la Démocratie et du progrès social et économique, en mettant en place les mécanismes nécessaires à l’apaisement des populations en vue d’une stabilité politique viable;
Réaliser des élections crédibles et démocratiques.
Ce ne serait pas d’utilité de changer les acteurs sans avoir en vue ce que réclame la pollution en terme de besoins immédiats et non exprimes. Les dernières expressions de gestion de pouvoir auxquelles nous avons droit, s’apparentent à une gestion au quotidien ou les dirigeants font ce qui leur plaît au moment où ils en ont envie pour leur satisfaction personnelle. Ils ne se soucient nullement de l’équilibre psychosomatique des populations, ni de leur besoins. Cette transition a besoin d’une feuille de route, et celle-ci doit prendre compte la problématique des élections tout en se penchant sur la crise sociale, économique et même culturelle, qui déshumanise les populations et les conditionnent à accepter leur sort sans manifester aucune velléité d’en sortir. Le gouvernement actuel fait de l’extrême pauvreté une fatalité et l’utilise comme outils de soumission et d’aliénation des groupes vulnérables.
LA DURÉE DU MANDAT DE LA TRANSITION
Une gestion précipitée des axes de la transition reviendrait à un bâclage du temps imparti. Il faut penser à une période de courte transition allant de 90 à 180 jours. L’idéal serait d’organiser des élections générales à la fin de l’année pour avoir un président qui prêterait serment au 7 février. Ou du moins, l’on pourrait se rabattre au 15 mai qui s’impose généralement par accident. Ce qui laisserait un temps raisonnable à :
La mise en place des mécanismes d’apaisement social,
La consultation des populations pour une gouvernance qui prend en compte leur préoccupation de peuple pour la construction d’une nation émancipée
La dynamisation des structures du Conseil Électoral Permanent,
La réalisation d’élections libres honnêtes et démocratiques en fonction de nos capacités,
La Restitution des rênes du Pouvoir public aux nouveaux élus.
Au regard superficiel, une transition allant de 12 à 18 mois, peut paraitre lassant, les politiques vont trouver le temps trop long pour satisfaire leur ambition d’accéder à des postes de responsabilité, cependant, qu’est-ce que ça parait être, comparativement à ces 25 ans d’attentes, de corruption et de pauvreté planifiée pour le peuple Haïtien. «Twò prese Pa fè Jou louvri» à chaque fois que nous pressons le pas, vers l’inconnu, sans objectifs réels, nous nous heurtons à de nombreuses difficultés à obtenir des résultats qui nous rapprocheraient des objectifs de nos Ancêtres : « CONSTRUIRE UNE NATION AYITIENNE OU LES NEGRES A PEAU CLAIRE ET CEUX A PEAU FONCÉE peuvent vivre en frères. » Parce qu’ils ont compris la nécessité de dépasser les clivages pour bâtir une nation.
MÉCANISMES DE GOUVERNANCE
Réfléchissant sur la meilleure méthode qui doit aboutir à la stabilité pour réaliser des élections crédibles, un processus d’implication des secteurs est nécessaire pour permettre à des figures de prendre position, de participer aux activités qui facilitera la mise en place et crédibilisera le processus. Plusieurs scénarios ont été indexes, deux retiennent l’attention.
Le premier scénario serait d’identifier et d’inviter deux notables par département pour participer aux discussions. Ce lieu servira d’espace d’appui à la gouvernance et incitera à la prise en charge réelle et effective de chaque acteur-rice.
Le second scénario serait de proposer aux doyens d’Age qui ont servi la République selon certains critères à intégrer cet espace de réflexion pour permettre la mise en œuvre des plans opérationnels conçus et élaborés.
Décomplexer la situation politique en ouvrant certains espaces va faciliter une implication des uns et des autres et le partage des responsabilités deviendrait tangible.
MISE EN PLACE DE LA GOUVERNANCE
En vue d’atteindre des objectifs d’apaisement social et créer des conditions favorables à la réalisation d’élections crédibles et démocratiques, la transition devra s’atteler aux taches ci-dessous décrites.
CADRE STRATEGIQUE D’INTERVENTION DE LA TRANSITION
AXE STRATEEGIQUE I :
MISE EN PLACE D’UNE GOUVERNANCE RENOVEE ET STRATEGE
Objectif fondamental Objectifs spécifiques Actions Résultats attendus
Mettre en place les cadres et mécanismes de rénovation et de modernisation de la gouvernance Évaluer afin de mettre en évidence les faiblesses et les forces de chaque structure Réaliser un audit interne des structures de gestion des fonds publics
Une gouvernance rénovée, active transparence et modernisée
Ajuster. Concevoir et élaborer des méthodes plus appropriées et adaptées à la capacité de gestion du pays Évaluer les méthodes d’utilisation des fonds publics
Concevoir élaborer et mettre en œuvre les plans de sécurité nationale Réviser le mandat de la police ;
Mettre en place les cadres et mécanismes de protection du territoire et des populations
Constituer la nouvelle équipe à partir des critères de compétence, d’expérience et de capacité de transcendance Définir des critères de collaboration
Prioriser la compétence, l’expérience avec une dose de patriotisme
Préparer un calendrier pour chaque action a réalisé Définir et respecter les plans d’exécution des programmes
Évaluer à chaque étape les résultats obtenus
CONCEVOIR LES CADRES ET MECANISMES DE REALISATION DES JOUTES ELECTORALES Élaborer le plan d’exécution des actions devant précéder la réalisation des élections Faire l’inventaire des actions déjà entreprises ; évaluer et compléter les actions
Un plan directeur est élaboré avec des plans sectoriels de mise en œuvre
Le CEP permanent est mis en place selon les prescrits de la constitution
Les structures d’opérationnalisation du CEP permanent sont créées et adaptées ;
Les élections sont réalisées selon les normes démocratiques
Réviser la formation du CEP et l’adapter aux prescrits de la constitution Procéder à la mise en place du CEP permanent
Mettre en place les mécanismes nécessaires à la réalisation d’élections crédibles et démocratiques Réviser la formation et la mise en place des structures de support du CEP
Mettre en place une structure de surveillance et de contrôle des activités ;
Réaliser le scrutin dans les normes, au respect des prescrits constitutionnels et des lois de la République
Organiser les élections
AXE II
MISE EN PLACE DES CADRES ET MÉCANISMES
DE RELEVEMENT SOCIOÉCONOMIQUE DES POPULATIONS
Objectif fondamental Objectifs spécifiques Actions Résultats attendus
Concevoir et élaborer des outils de mutation socioéconomiques des populations
Procéder à l’identification et au regroupement et au classement des bénéficiaires Mise en œuvre de plans sectoriels de mutation socioéconomique des groupes vulnérables
Accompagnement des groupes de producteurs
Accès au crédit
Bénéfice Social et police d’Assurance
Population apaisée ;
Population occupée à produire
Réduction de la vulnérabilité des populations
Concevoir les outils appropries en adéquation avec les besoins exprimes
Procure les cadres spécifiques de mutation des groupes
AXE III
LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Objectif fondamental Objectifs spécifiques Actions Résultats attendus
Concevoir et mettre en œuvres des programmes pour contrer les effets néfastes sur le genre et l’environnement Entreprendre des travaux de réhabilitation de l’environnement Engager les populations dans la gestion de leur environnement
Réaliser des programmes de sensibilisation de la population
Réaliser des caravanes de sensibilisation
Réaliser des campagnes de mise en terre d’arbres choisis
Réaliser des campagnes de reforestation avec l’implication des établissements scolaires et des centres universitaires Populations sensibilisées à la problématique du changement climatique
Réduction des pertes
Prévention des effets du changement climatique sur le genre humain
Entreprendre une campagne systématique sur la protection de l’environnement et la prévention des conséquences du changement climatique
Concevoir un plan de contingence pour la réhabilitation du genre, particulièrement des femmes et des enfants Prendre des actions qui anticipent les conséquences des effets néfastes du changement climatique sur le Genre humain
Concevoir et élaborer un plan de relocalisation des victimes d’inondation Travailler et mettre en œuvre des plans sectoriels de relocalisation.
AXE IV : LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Objectif fondamental Objectifs spécifiques Actions Résultats attendus
DÉFINIR LES MÉCANISMES D’AUGMENTATION DES STRUCTURES A FREINER LA CORRUPTION À L’INTERNE ET À L’EXTERNE Rendre accessibles les services à la population Améliorer l’accès au service public ; Réviser les disparités et offrir la sécurité de l’emploi ;
Mettre en place des mécanismes de vérification de plaintes des victimes pour suites appropriées
Former mer les fonctionnaires et employés au culte de la citoyenneté honnête et productif pour le progrès individuel et la prospérité collective
Réduction progressive des actes de corruption
Regain de confiance en la capacité du pays à se régénérer
Offrir un traitement équitable aux employé-es
Faciliter l’accès, le contrôle et le recours des citoyens expose à un acte de corruption
Réaliser des séances de formation en connaissance de soi au bénéfice des fonctionnaires ainsi que des employés
Prendre des dispositions pour punir les actes de corruption selon la loi
Conclusion
Pour construire une société, nous avons besoin de nous sentir concerné-es. L’équipe en place n’éprouve pas ce besoin. Le titulaire principal avait le rêve d’humilier les citoyens haïtiens, les réduire à leur plus simple expression, les culpabiliser pour n’avoir pas pu prendre les dispositions qui s’imposent en vue de réhabiliter le rêve de construction de la Nation Ayitienne. A ce carrefour de notre histoire, nous devons prendre les dispositions qui s’imposent pour corriger nos erreurs et réunir les conditions en vue de reprendre le Rêve de construction d’une Nation socialement juste, économiquement autonome et culturellement émancipe . Et, ça passe par la démission des actuels dirigeant-es qui doivent débarrasser le plancher pour permettre au pays de reprendre son souffle à travers les outils démocratiques existants et à concevoir...
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PAGES RETROUVEES
LE GOUVERNEMENT QU’IL FAUT AUJOURD’HUI À LA NATION HAÏTIENNE (5 DÉCEMBRE 2010)
Par Luc Rémy, lucremyremyluc@...
(Auteur de REFLEXIONS STRATEGIQUES SUR HAITI: Sauvons un Patrimoine Universel en Péril, publié chez X-LIBRIS, E.U.A.)
Si d’autres compatriotes ont déjà exprimé les idées et propositions ci-après, c’est pure coïncidence et tant mieux. Mon texte ne vole pas leurs idées, mais exprime une vision communément partagée et apporte du poids, au moins une voix de plus, à leur propre contribution, au profit de la Nation.
Les deux Intérêts majeurs en affrontement en Haïti
Deux intérêts majeurs s’affrontent sur la scène politique nationale à travers la crise issue des élections manquées du 28 novembre 2010 :
l’Intérêt international, ou de la Communauté Internationale ;
l’Intérêt national, ou de la Nation haïtienne.
L’Intérêt international.- Il est puissant et par nature en opposition à la Volonté nationale car informe, informel au maximum, polycéphale, multi-facette et disposant de tous les moyens financiers, idéologiques, militaires, diplomatiques et économiques pour dominer, pérenniser sa présence massive et imposante dans le pays et chercher à soumettre tout et nous tous Haïtiens à sa volonté et à sa loi. Il veut atteindre ses objectifs ; il court après des victoires immédiates, faciles et solennelles. Pour ses archives; pour sa satisfaction ; pour son plaisir… Sa préoccupation première, c’est le triomphe de sa volonté. Peu en importe le prix. Peu importe demain. Son rôle, sa spécialité, c’est la gestion de drames, d’échecs, de rendez-vous manqués, d’épisodes burlesques de la grande comédie humaine de nos sociétés. Car c’est une machine, sans sensibilité- si par chance celle-ci existe en lui, elle est toute mécanique, toute protocolaire et toute conventionnelle- sans âme ni conscience, à la différence d’une Nation. À la différence de la Nation haïtienne.
Malheur à des compatriotes candidats qui avanceraient, tête baissée et sans préétablir avec le Peuple national de solides liens osmotiques, à la table des agapes que l’Intérêt international prépare en leur honneur, même au nom ou à la santé de la Nation ! Car plus nous nous montrons complaisants et soumis face à ses dérives, même au nom de la démocratie; plus nous nous taisons face à cette extinction physique graduelle de la Nation ; plus nous acceptons les options de dirigeants démissionnaires imposés, de l’indignité, de l’imposture et de l’ignominie faites de sous-standards d’élections ou de gestion de catastrophes, ou encore de mépris de nos racines historiques et des grands principes moraux ; plus nous nous accrochons à l’approche électoraliste des élections en Haïti ; plus nous capitulons face aux injonctions venues d’ailleurs et sans fondement juridique, démocratique ni moral, plus les tentacules de l’Intérêt international mal guidé sur le sol haïtien nous étoufferont. Et plus elles contribueront à effacer la page mémorable écrite par Haïti face au colonialisme et à l’esclavage et offerte à la Conscience humaine pour un monde chaque jour meilleur. Et plus les humanités régionales et mondiales s’en porteront mal…
L’approche électoraliste mentionnée plus haut se réfère à un vaste et coûteux spectacle de supercherie politique; ce spectacle est d’autant plus vaste et coûteux que ses objectifs s’écartent des revendications et demandes de service de la Nation et que les caisses nationales sont rendues incapables de l’organiser. Parce que les Caisses nationales ne financent pas elles-mêmes, avec l’argent des contribuables haïtiens, les élections haïtiennes qui relèvent par nature de la souveraineté nationale et populaire, la fonction électorale se vide de toute finalité nationale. Et subséquemment, cette fonction, ainsi pervertie, n’a rien à voir avec la démocratie. Voilà pourquoi l’approche électoraliste tend à ramener toute la vie du Peuple haïtien, tout son combat démocratique multiséculaire, toutes ses conquêtes pour l’humanité, à la tenue d’élections frauduleuses organisées sous violence et pressions diverses ; et ces élections sont présentées à ce peuple, urbi et orbi, comme “acceptables” (sous-entendant que c’est là l’expression de son niveau, de son degré dans l’échelle de l’exercice démocratique !), comme le passage obligé et le rituel sacré auquel on ne saurait se dérober une seconde sous peine d’être irréaliste, extrémiste, antidémocrate, antipatriote, révolutionnaire et même anathème ou hérétique bon pour le bûcher. On comprend alors aisément que la vision électoraliste de la démocratie développe, dans notre monde politique, chez bon nombre de ceux qui nous dirigent ou aspirent à nous diriger, un complexe paralysant et anti-démocratique, c’est-à-dire le démocratisme, dont la fonction principale est de tout faire au nom de la démocratie et du Peuple haïtien, sans jamais vraiment permettre à ce peuple de jouir pleinement de ses droits démocratiques, mais tout en laissant à de petits groupes d’intérêt puissants et peu intéressés au progrès national, carte blanche pour agir ou ne pas agir.
Depuis un quart de siècle, le pays est entré dans ce registre avancé de galvaudage et de parodie de la démocratie assumé par des mouvements et des hommes et des femmes se réclamant de toutes les tendances idéologiques- mais plus spécialement dits de droite ou à droite et de gauche ou à gauche, et des femmes et des hommes dits aussi gauchistes- et déclarant tous chérir le peuple et la démocratie. Cette option de gestion droite-et-gauche, plus précisément dwategòch, sans dessus ni dessous, de notre pays est tout à fait indigeste et inacceptable. Il nous faut définitivement en arrêter le cours, d’où l’impérieuse nécessité d’accorder le bénéfice de l’extrême urgence à une approche non-électoraliste et de concertation (voir point II) en vue du triomphe de l’Intérêt national.
L’intérêt National.- Il a naturellement droit à la préséance car il est suprême et place l’harmonie au sein de la Nation, le bien-être de chaque Haïtien et de tous les Haïtiens au-dessus de tout ; car il vise essentiellement à fournir, sans délai ni détour, des solutions concrètes, adéquates et durables à nos nombreux problèmes individuels et collectifs ; car il aspire non à gérer des crises interminables mais à s’attaquer de manière résolue aux crises et à les juguler, une à une, parfois aux prix de sacrifices et d’altruisme débordant, d’une émotion toute humaine, toute spontanée faite du nœud psychologique collectif complexe de nos souvenirs, de nos gloires passées, de nos déboires, de nos peurs, de nos aspirations, de nos rêves collectifs, de notre devoir-vivre-ensemble et de notre volonté commune de continuer d’être une Nation, c’est-à-dire « une grande solidarité, constituée par le sentiment de sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore » (Renan 1882:27) pour bien vivre et contribuer à l’essor des civilisations humaines.
L’Intérêt National d’Haïti ne semble pouvoir s’exprimer et se matérialiser dans sa plénitude qu’à travers une étroite connexion entre la Nation vraie et ses leaders. Au milieu de cette énième crise électorale, il se cherche ces porte-parole et exécutants authentiques, conscients de ses desiderata, et responsables, c’est-à-dire receveurs d’ordres de la Nation et engagés à vraiment servir celle-ci, dans la coopération internationale démocratique et respectueuse de nous-mêmes et de nos partenaires étrangers. Ce que l’Intérêt national rejette aujourd’hui, c’est le “catapultage" au pouvoir de dirigeants (qu’ils soient déclarés élus ou qu’ils soient de facto) sans légitimité, sans allégeance ni redevance au Peuple national et exclusivement préoccupés à satisfaire leur ego, leurs cliques et leurs faiseurs de pouvoir; ce qu’il rejette aussi c’est le maintien du pays dans la non-gouvernabilité, l’incurie administrative; et nos expériences trentenaires de déliquescence et de renoncement total à notre autonomie de responsabilité. Et ce que veut l’Intérêt National, c’est la satisfaction de nos besoins individuels et collectifs ponctuels et pressants ; c’est l’affirmation de la Volonté générale qui exige que nos dirigeants assument leurs missions et rendent compte à la Nation de leurs actions et inactions, de leurs fautes et crimes ; c’est la démocratie vraie, celle qui récompense ou sanctionne nos dirigeants avec équité, mais non des parodies démocratiques à l’usage du “pays le plus pauvre de l’hémisphère nord”, à l’usage d’un peuple soit disant maudit, inférieur et incapable d’esthétique et de prise en charge de son destin par lui-même.
L’intérêt National cherche aujourd’hui une Conscience d’élite, une Conscience supérieure qui l’incarne et s’attèle à le traduire en acte, sans arrêt, sans entraves. Au bénéfice de chacun ; au bénéfice de toute la Nation. Et pour le plus grand bien des relations internationales. L’intérêt national exige ainsi, en ce moment, consensus et sens élevé de responsabilité de la part de tous les acteurs qui animent la scène politique haïtienne, spécialement de ces candidats qui aspirent à diriger l’État, dans cet environnement où nous tous, patriotes au cœur meurtri, nous rêvons de changements positifs immédiats et profonds dans et pour notre pays. Ce consensus signifie essentiellement une approche non-électoraliste et de concertation.
Matériaux pour une approche non-électoraliste et de concertation
L’approche non-électoraliste et de concertation s’inscrit dans une dynamique de rupture et de responsabilisation des acteurs et des citoyens en vue de garantir au peuple la jouissance de ses droits si clairement définis dans la Constitution de 1987.
La rupture consiste ici pour tous les acteurs à reconnaître la primauté de l’Intérêt National et à se concevoir, non en opportunistes à la recherche d’emplois, de carrière personnelle ou de prestige, mais en tant que serviteurs ou aspirants serviteurs de l’État. Cela les oblige à faire l’effort indispensable pour reconnaître et évaluer leurs propres capacités, compétences et limites et aussi celles des autres.
Qui doit concerter ? Prémisse : nous pouvons tous concerter, même en esprit, même dans nos attentes de citoyens non-acteurs et, peu importe nos appartenances politiques. Nous sommes tous capables de suivre des guides lucides, convaincus et convaincants, éclairés, patriotes et compétents, d’aller dans le sens de l’Intérêt National, de contribuer à poser sérieusement et résoudre effectivement les problèmes du Peuple national, nos problèmes. Et c’est ici qu’un Leadership doit transcender les événements en cours pour clarifier la situation, agir dans la transparence, dialoguer avec des nationaux et des étrangers, inspirer confiance à tous, indiquer la route à suivre, construire collectivement cette route avec d’autres acteurs et des partenaires, engager le pays dans cette voie-là et lui permettre de poser des jalons qui garantissent le lancement de l’État sur des rails solides et sûrs.
Généralement et surtout en période de crise profonde, le leadership précède ou préserve la démocratie et l’État, mais non l’inverse. Les cas de George Washington, Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Ben Gourion, Charles de Gaulle, Winston Churchill et de bien d’autres figures de la politique mondiale attestent ce fait. Haïti ne peut pas échapper à cette loi d’airain de la politique. Conséquemment, tout(e) citoyen haïtien(ne) respectable (cette respectabilité sera définie et mesurée par la capacité, la qualité et le succès publics concrets de ses interventions) peut intervenir sur la scène des événements pour aider le pays à sortir du pétrin et du guêpier et à bien décoller. Accordons aux 19 candidats à la présidence et aux candidats au Sénat et à la Chambre des députés (qui se sentent de grands talents pour des actions d’hommes d’État) la présomption de la priorité de l’initiative de l’action. Celui ou celle d’entre eux qui aura compris la nécessité d’éviter de prendre le pouvoir dans des conditions qui déboucheront sur d’autres graves crises interminables ou qui le (la) ligoteront pour ne pas servir le peuple, mais qui se sera mis(e) tout de suite à arrêter la déchirure et rapiécer les lambeaux déchirés de notre patrie, celui-là aura l’écoute de tous. Ce/tte candidat/e)-là se fera accompagner d’autres candidats adversaires et d’autres forces sociales du pays, dans un Front visionnaire et solide, pour dialoguer, négocier pareillement avec le gouvernement, des membres des Forces Armées d’Haïti, le Conseil Électoral, la Communauté Internationale, la Société civile, l’Opposition classique et construire une ouverture qui fasse autorité et revête l’autorité populaire indispensable. Il ou elle pourra alors offrir un cadre de fonctionnement à tous et rendre la fonction électorale effective au sein de la Nation, c’est-à-dire sérieuse et démocratique. Et au terme d’une mission bien remplie, il ou elle se sera ensuite retiré(e), comme Lucius Cincinnatus, pour continuer à “cultiver son petit jardin”. Et il aura mérité de la Patrie. Et il aura étonné le monde entier. Et il aura laissé pour la politique haïtienne une impressionnante image pacifiquement révolutionnaire, un précédent exemplaire qui impose respect à tous, pour le plus grand bien de notre patrie.
Sur quoi concerter? Prémisse : La concertation doit partir de la conviction suivante : Tout passage en force des élections du 28 novembre 2010 ouvrira, en addition à nos tragédies, une ère grandement délétère au pays ; tout traitement électoraliste de cette crise électorale nous conduira immanquablement, au milieu de catastrophes naturelles et provoquées par nos irresponsabilités, à une autre cinquantaine d’années d’autodestruction individuelle et collective, en attendant notre extermination complète comme État et comme Nation. Et cela ne se fera pas sans grandes conséquences négatives sur nos voisins. Prioriser la voie de la concertation et du consensus a l’avantage de rassembler toute la Nation derrière des solutions démocratiques, légitimes et durables. Ensuite, il y a lieu d’admettre qu’il est bien mieux que la Communauté Internationale perde quelques millions de dollars dans des élections truquées, ratées et rejetées au lieu de forcer le pays à avancer dans des solutions qui entretiennent les divisions, les crises et une atmosphère qui ne permettent pas d’affronter de manière urgente et efficace les grands maux tels que le choléra et la situation de nos millions de sans-abri. Dans ces conditions, tout le travail à réaliser aujourd’hui par ces candidats ou autres acteurs-qui pourront bien animer ce mouvement de rupture pacifique dans le pays- doit tourner, non pas sur les élections du 28 novembre 2010 (sauf s’il s’agit de fixer les responsabilités concernant leur échec), mais sur les mécanismes et les conditions de la mise en place d’un gouvernement provisoire.
La nécessité immédiate d’un gouvernement provisoire
Car ce qu’il faut aujourd’hui à Haïti, en toute urgence, c’est un gouvernement de rupture, un gouvernement provisoire durable et de choc capable de courage et d’audace démocratique et de grandes compétences politiques, diplomatiques et techniques et doté d’une grande morale ou de grandes vertus publiques. Ce gouvernement est moralement et humainement indispensable pour mener de front et tout à la fois une grande guerre intellectuelle, technique et humanitaire contre les vastes conséquences de nos désastres nationaux cumulés (cyclones, tremblement de terre, choléra, crise électorale…) et aussi pour prévenir la répétition de tels désastres ou minimiser les effets négatifs de leur éventuelle survenance. Dans cette dynamique de Front national visionnaire solide et responsable pour la mise à l’écart de l’approche électoraliste et pour la Concertation Nationale en vue du Changement Progressiste Progressif et de la prise en charge d'Haïti par elle-même, le leader émergent de la concertation travaillera à établir clairement, dans un Agenda Impératif Responsable (AGIR), les desiderata nationaux essentiels immédiats qui doivent accompagner ou suivre l'annulation des élections et le départ effectif du gouvernement bicéphale du Président de René Préval.
Cet agenda, dans une perspective stratégique de Révolution Pacifique pour le pays contiendra, essentiellement, 7 missions fondamentales:
La définition du cadre de transmission des dossiers et pouvoirs d’État et du départ négocié, sans heurt et sans casse, du gouvernement de René Préval et de son remplacement immédiat ;
La formation d'un Gouvernement Exceptionnel et d'Urgence monocéphale dirigé par un Président ou une Présidente investi(e) d'un Mandat de Consensus National ; la durée de ce gouvernement est de 4 ou 5 ans; ce président est choisi par consensus ; il peut être l’un des candidats ou l’une des candidates aux élections du 28 novembre 2010 ; il peut être aussi un citoyen ou une citoyenne, militaire ou civil (e). En tout cas, celui ou celle-là qui aura émergé dans la gestion concrète de cette courante crise, tant par sa connexion avec la Nation (villes, campagnes et villages compris) que par la qualité et le volume de son travail dans les négociations avec les différences forces impliquées dans le dossier et qui aura montré la profondeur et l’efficacité de son leadership pourra être investi, par consensus, de l'Autorité Suprême. Les membres de ce gouvernement sont choisis sur la base de leur compétence, de leur patriotisme et non de leur appartenance politique. Le président a les mains libres pour appliquer la Constitution, les lois constitutionnelles et la loi, commander à toutes les forces établies sur le sol national et satisfaire aux demandes de service la société; mais il a les mains liées quand il s’agirait de faire le mal…
La définition, sur la base de la Constitution et des grandes priorités de l’heure, des mesures et des actions immédiates à prendre pour r/établir effectivement l'Autorité de l'État ;
La mise en place du cadre approprié pour la Reconstruction Nationale (application de la loi, fonctionnement régulier des tribunaux, structures administratives, infrastructures diverses et autres);
La mise en place de structures administratives standardisées décentes et du cadre adéquat pour la tenue des prochaines élections dans les trois ou quatre prochaines années, un échéancier clair et cohérent pour la tenue graduelle d’élections municipales, législatives, présidentielles devant être établi au départ dans l’Agenda Impératif Responsable;
Le rétablissement organisé et graduel des Forces Armées d’Haïti et le développement du cadre disciplinaire et de préparation professionnelle des Forces de police D’Haïti;
Le départ négocié et graduel des forces des Nations Unies.
Conclusion : La Nation haïtienne a droit, de la part de la Communauté Internationale, de ses dirigeants et de ses élites, à un traitement à la dimension de son passé glorieux et de ses immenses besoins urgents. La démocratie représentative est la voie royale pour y parvenir. Il y a donc lieu de casser le cercle vicieux qui a trop longtemps fait obstacle à l’exercice effectif de cette représentation. Les compétences politiques et morales nationales doivent être conjuguées pour créer immédiatement ce gouvernement et bloquer la dérive collective suicidaire qui est en train d’emporter la Nation. Si ce leadership national ne s’affirme pas immédiatement et énergiquement ; et s’il ne le fait pas dans une stratégie de renforcement réel et permanent de ses liens de communication et d’échange avec toutes les forces basiques de la Nation, il sera supplanté, mis de côté. Une direction totalement extravertie ou insensible à nos problèmes sera conçue en hauts lieux et imposée au pays. Au grand dam de tous et pour le plus grand malheur du Peuple national souffrant. Il appartient donc à tous ceux-là qui aspirent à nous diriger, ou qui se sentent de grandes vertus pour le faire, d’entamer aujourd’hui, de manière courageuse, concrète et transparente, à travers cette crise à gérer, les exercices de répétition de ce leadership respectable et efficace qu’ils comptent appliquer, chacun, à la tête de l’État. Il leur revient de déchirer le voile de mensonge du démocratisme qui bloque le pays, empêche l’exercice de la démocratie vraie et la satisfaction des attentes de la Nation.
À ceux-là qui penseraient que l’appel aux vertus citoyennes à la tête de l’État est un acte naïf et dépassé ; répondons simplement : les Vertus haïtiennes ne sont pas toutes mortes car Haïti est une Nation de plus de 10 millions d’hommes et de femmes. À ceux-là qui craindraient les excès d’un gouvernement de facto, signalons que nos élus ont souvent utilisé leur couverture légale pour nous mystifier et causer les plus grands torts et qu’un gouvernement de facto formé d’hommes compétents, dotés de vertus publiques est le meilleur trésor que nos élites puissent offrir aujourd’hui au pays. Arrêtons nos remarques avec ces suggestions d’Ernest Renan : « Attendons, messieurs (…) sachons subir le dédain des forts. Peut-être, après bien des tâtonnements infructueux, reviendra-t-on à nos modestes solutions empiriques. Le moyen d’avoir raison dans l’avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé » (Renan 1882 :30)
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Haiti: Michel Martelly trapped in a spider web!
Posted by Csms Magazine on January 21, 2016 // 1 Comment
CSMS Magazine
(Traduction française ci-dessous)
As the dreaded Sunday Jan. 24th edges near, Haitians everywhere go to an ill-concealed frenzy, wanting to know what will happen to their island nation while the Haitian government and its international backers work in unison to install once more a stooge to rule the country. Will it work this time? Since 1915 and perhaps before that, no one becomes president of Haiti without being decreed by the United States—to the exception of Aristide in 1990, who won a landslide victory over Washington’s point man Marc Bazin. Of course, we all know what happened afterwards. Aristide was overthrown 9 months later, bundled out of the country, tamed abroad and reinstalled when it became clear he will never be a threat to foreign interests in Haiti.
This time, things might be different. Washington and its cronies are having a hard time trying to force Haitian politicians to swallow their dignity—in exchange for some empty promises—in order to help legitimize Jovenel Moise, who is said to come out on top during the first round of elections which were held on October 25th—his votes were highly questionable. According to many observers, thousands of ballots were stuffed in his favor in a shameful political twist to ensure his victory and thereby prolonging Martelly’s hold on power as he would undoubtedly rule from below.
A strategic blunder
Their stratagem was doomed from the get-go. At first, they were betting on Election Day which, by all accounts, turned out to be largely peaceful. Ensuring the execution of the grand scheme were 12, 000 UN peace keeping troops along with some 10, 000 Haitian police deployed throughout the country. By Election Night, they claimed victory, and they knew what they were talking about. With a day so smoothed, no one would have the moral authority to rein them in from their colossal magouy (Haitian term for political tricks or plots).
Missing in the plot was an important factor they could not foresee or measure: The depth of public contempt for Michel Martelly and the immeasurable disdain the masses hold deep in their hearts for the International Community, especially the so-called Core Group, and everyone else who collaborates with them.
Fueling this new wave of public discontent is the total lack of respect blatantly displayed by the actors on the stage against Haiti and the overzealous attitude of their proxies in dealing with a people yearning for poetic justice.
Their disregard for Haitians runs so deep and so deliberately misconstrued that they never anticipated such public outcry. They had good reasons to frame their calculus this way, considering how they parachuted Martelly to the presidential runoff 5 years ago. This time, the people say NO.
So do the presidential candidates who, in a rare show of unity, agree to contest every bit of disingenuous, mendacious justification put forward by Pierre-Louis Opont, Head of the Electoral Council, and Michel Martelly, one of the most vulgar and buffoonish individual Haiti could ever produce.
Haitians now understand their game. By selecting traitors like Martelly, Opont and their cronies, they are making sure Haitians forever remain a beaten nation, good to no use and Haiti itself: an eternal basket case.
The people have their own agenda. They want to do away with Martelly whose term ends on February 7th. At his place, they want a transitional government with the sole mandate will be to organize free and fair elections.
Trapped in a political web
“The “Core Group of international actors in Haiti (Brazil, Canada, France, Spain, the US, the European Union and the Organization of American States) appear convinced the elections should go forward.” This is according to Michael Deibert, The Guardian journalist who reports from Port-au-Prince and who, in a lengthy article, tries to implicitly justify Washington’s position in favor of moving ahead with the Sunday vote. Beibert goes on to quote Kenneth Merten, the U.S. special coordinator for Haiti, who wrote in an email, “Proceeding with the electoral calendar as provided by the Haitian constitution will avoid going into an extra-constitutional, de-facto government leadership crisis.”Deibert does not say who this email was addressed to.
Hillary Clinton (2ème de la gauche, Kenneth Merten (milieu) |
In this latest fight for political freedom, one has to give credit to the presidential candidates and their supporters, especially Jude Célestin who holds the key to Washington victory, but totally refuses to yield to pressure. Had he accepted to go along with the masquerade, it would have been far more difficult to stop the scheme against Haiti. Jude understands his position in history, and he rises to the moment. He could have done like many others before—betraying Haiti and playing by the rules set forth for conformist politicians. Instead, he has decided to hold firm. With his steadfast refusal, a wall is effectively built between the two sides—a wall only brute force could possibly break.
Kenneth Merten may go ahead and order Martelly to proceed in installing Jovenel Moise as president, but the leadership crisis that he “wants” to avoid, will definitely materialize and further exacerbate an already protracted political crisis. On the eve of their own self-imposed deadline for the presidential runoff, Martelly and his camp now stand trapped in a blizzard of political quagmire. From coast to coast, the masses stand ready to fight for genuine democracy. A patriotic fever grows by the day. Earlier this week, hundreds of Haitians used small boats to stage a dramatic
demonstration against the Royal Caribbean Cruise Line off the coast of Labadee, a beach resort used exclusively by the Cruise Line, while forbidding Haitians to enter the zone.
Freedom of the Sea, one of its ships was forced to retreat as demonstrators threatened to storm it. Further to the northeast, it was reported that several ballot boxes were burned. Raising the stake is a last-minute resolution adopted in the Haitian Senate, demanding that the election be postponed. A showdown looms and perhaps may be inevitable.
The crazies’ game and humiliating position have been exposed. So let it BE! For they have long morphed themselves into the new Conzé (s) of the 21st century. Shame on them! Whatever happens on Sunday, Haiti will survive, and will someday thrive!
Traduction du texte ci-dessus en français par le staff de HCN
Haïti : Michel Martelly pris dans une toile d'araignée!
Posté par le Magazine Csms le 21 janvier 2016 // 1 Commentaire
Magazine de martellyaCSMS
A mesure que la date du 24 janvier s'approchait, les Haïtiens de partout connaissent une frénésie mal dissimulée, en voulant savoir ce qui va arriver à leur nation pendant que le gouvernement haïtien et ses alliés internationaux travaillent à l'unisson pour installer encore une fois un larbin pour gouverner le pays.
Cela va-t-il marcher cette fois ? Depuis 1915 et peut-être même avant, personne ne pouvait devenir le président de l'Haïti sans être choisi par les États Unis — à l'exception d'Aristide en 1990, qui a gagné une victoire en raz-de-marée sur l'homme de pointe de Washington, Marc Bazin.
Évidemment, nous tous savons ce qui est arrivé ensuite. Aristide a été renversé il y a 9 mois plus tard, a fui son pays, fut apprivoisé à l'étranger et a été réinstallé quand il est devenu clair qu'il ne serait jamais une menace aux intérêts étrangers en Haïti.
Cette fois, les choses pourraient être différentes. Washington et ses copains ont la difficulté dans ses tentatives de forcer des politiciens haïtiens d'avaler leur dignité — en échange de quelques promesses vides — en vue d' aider à légaliser Jovenel Moise, qui était censé venir en tête pendant le premier tour des élections tenues le 25 octobre — au cours d'un processus de vote extrêmement controversé.
Selon plusieurs observateurs, des milliers de bulletins de vote ont été bourrés en sa faveur dans une manoeuvre politique honteuse afin de garantir la victoire de Jonel Moise, prologeant ainsi le règne de Martelly qui dirigerait alors le pays en sous-main.
Une bévue stratégique
Leur ruse était vouée à l'échec dés le début. Ils pariaient tout d'abord sur le Jour des élections qui, tout compte fait, s'étaient apparemment déroulées de manière étonnement pacifique. Et garantissant l'exécution du grand projet étaient 12, 000 troupes de "maintien de la paix de l'ONU avec environ 10, 000 police haïtiennes déployées à travers tout le pays. Tard dans la nuit, ils ont crié victoire et ils savaient de quoi il s'agissait. A la fin d'une journée si tranquille, personne n'aurait l'autorité morale de de freiner de leur "magouy" *colossal
Omis dans le complot était un facteur important qu'ils ne pouvaient pas prévoir ou évaluer : le degré profond de mépris du peuple à l'égard de Michel Martelly et le dédain incommensurable que les masses tiennent profondément dans leurs coeurs pour la Communauté internationale, surtout le soi-disant Core Group ainsi que tous les autres qui collaborent avec ce dernier.
Et décuplant cette nouvelle vague de mécontentement populaire est le manque total de respect ouvertement affiché par les acteurs sur le scène contre Haïti et l'attitude trop zélée de leurs alliés indigènes vis-à-vis des haitiens désireux de connaitre cette justice poétique.
Leur indifférence pour les haïtiens était si profonde et délibérément affichée de manière si déplacée qu'ils ne se sont jamais attendus à un tel tollé public. Ils avaient de bonnes raisons de se comporter et de calculer ainsi, se rappelant la façon dont ils avaient parachuté Martelly au second tour présidentiel il y a cinq ans.
Cette fois, les gens ont dit NON. Et aussi les candidats présidentiels qui, dans un rare acte d'unité, se sont engagés à contester chaque pièce de justification déloyale, mensongère avancée par Pierre-Louis Opont, le président du Conseil Électoral et par Michel Martelly, un des individus les plus vulgaires et bouffons qu'Haiti ait jamais connus. Les haïtiens comprennent maintenant leur jeu[ Washington et ses alliées] . En choisissant des traîtres comme Martelly, Opont et consorts, ils s'assurent que les Haïtiens restent pour toujours une nation battue, bonne à rien et même à elle-même: soit un dépotoir sans fin.
Le peuple [haitien] a pourtant son propre agenda. Il veut faire partir Martelly dont le terme finit le 7 février. À sa place, il veut un gouvernement de transition avec la mission unique d'organiser des élections libres et équitables.
Pris dans une toile d'araignée
Hillary Clinton (2ème de la gauche, Kenneth Merten (milieu) |
Le Core Group composé d'acteurs internationaux en Haïti (le Brésil, le Canada, la France, l'Espagne, les Etats-Unis, l'Union Européenne et l'Organisation des États américains) semble convaincu que les élections devraient se réaliser. ”C'est ce que fait comprendre Michael Deibert, le journaliste de Gardien qui,de Port-au-Prince, et dans un très long article, essaie 'implicitement de justifier la position de Washington en faveur du vote de dimanche. Beibert sur sa lancée cite Kenneth Merten, le coordinateur spécial américain pour Haïti, qui a écrit dans un courrier électronique ce qui suit: “ Poursuivant l'agenda électoral comme prévu pas la Constitution haïtienne, on évitera d'entrer dans une crise de leadership gouvernementale extra-constitutionnelle, de facto. ”Deibert n'a pas révélé l'identité du destinataire de ce courrier électronique .
C'est comme cracher au visage d'électeurs haïtiens qui ont regardé désespérément comment leurs votes étaient truqués en faveur d'un Congo Sapeur personnifié dans le personnage de Jovenel Moise. La nonchalance de M. Merten vis-à-vis de l'indépendance haïtienne est symptomatique d'un préjugé invétéré, historique dans toute sa forme, contre la première république noire de l'Hémisphère Occidental .
Quand il s'agit de la réalité haitienne, Merten, Clinton aussi bien qu'Obama ne tiennent pas à la vérité de ce qui est ou ce qui n'est pas bon pour l'Haïti. Haïti seule doit décider de son destin.
Ils prétendent promouvoir la démocratie en Haïti, mais leurs actions prouvent qu'ils ont une différente version de la démocratie pour Haïti, une version qui diffère complètement de celle qu'ils professent pour leur propre arrière-cour.
Dans cette dernière lutte pour la liberté politique, on doit donner crédit aux candidats présidentiels et à leurs supporters, surtout à Jude Célestin qui tient la clé de la victoire de Washington, mais refuse pleinement de céder à la pression.
Avait-il accepté pour être au bal masqué, il aurait été bien plus difficile d'arrêter le projet contre Haïti. Jude a compris sa place dans l'histoire et il a saisi le moment. Il aurait pu faire comme beaucoup d'autres avant lui, trahir Haiti et accepter le jeu selon les règles établies pour les politiciens traditionnels. Il a décidé préferablement de tenir ferme. Avec son refus résolu, un mur est efficacement érigé contre l'International, un mur que seule la force brute pourrait renverser.
Kenneth Merten peut y aller et ordonner à Martelly de procéder à l'intronisation de Jovenel Moise comme président [d'Haiti], mais la crise de leadership qu'il veut éviter, arrivera sans doute et exacerbera davantage une crise politique déjà de longue durée.
À la veille de leur date limite imposée unilateralement pour le second tour, Martelly ainsi que son camp sont maintenant pris dans un bourbier politique. De l'ouest à l'est et du nord au sud, , les masses sont prêtes à lutter pour la vraie démocratie. Une fièvre patriote est en train de grandir chaque jour. Tout récemment, cette semaine, des centaines d'haïtiens ont utilisé de petits bateaux pour organiser une démonstration dramatique contre la Ligne de Croisière Antillaise Royale de la côte de Labadee, une station balnéaire utilisée exclusivement par cette Ligne de Croisière,qui interdit aux haïtiens d'entrer dans la zone.
C'est ainsi que Freedom of the Sea a vu l'un de ses bateaux de croisière forcé de reprendre la haute mer quand les manifestants ont menacé de le prendre d'assaut. De plus, au nord-est, il a été annoncé que plusieurs urnes ont été brûlées. La situation est montée d'un cran quand le sénat haitien a adopté une résolution de dernière minute demandant que l'élection soit renvoyée. Une épreuve de force est à l'horizon et peut s'avérer inévitable.
Labadie, Haiti |
Le jeu des crazie et leur stratégie humiliante ont été exposés. Qu'il en soit ainsi! Car ils se sont longtemps convertis en nouveaux Conzés du 21e siècle. Honte à eux! Quoi qu'il arrive dimanche 24 janvier, Haïti survivra et progressera un de ces jours
* ( terme haïtien pour désigner les trucs politiques ou les complots).
______________________________________Transmis par DG, l'un de nos correspondants en Haiti
______________________________________Transmis par DG, l'un de nos correspondants en Haiti
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